L’armée de Terre disposera d’une quatrième unité de sécurité civile à Libourne
Ces Formations militaires de la Sécurité civile [ForMiSC] comptent actuellement environ 1400 sapeurs-sauveteurs, répartis selon trois UIISC spécialisées. Et, comme l’a annoncé le président Macron en octobre 2022, à l’issue d’une campagne particulièrement éprouvante menée contre les feux de forêts, une quatrième sera créée en 2024.
Peu après cette annonce, plusieurs municipalités du sud-ouest se sont portées candidates pour accueillir cette UIISC 4, celle-ci devant compter environ 600 militaires.
Tel a notamment été le cas de Limoges qui fut l’une des grandes perdantes des réformes successives de la carte militaire menées dans les années 2000 puisqu’elle a dû se résoudre à abandonner la base aérienne 274, le 15e Bataillon du train, l’état-major des forces n°4 et l’état-major de la 3e Brigade légère blindée. L’Agglomération d’Agen s’est aussi mise sur les rangs, en association avec le conseil départemental du Lot-et-Garonne et la communauté de communes Coteaux et Landes de Gascogne. De même que Mont-de-Marsan et Pau.
Finalement, c’est Libourne qui a visiblement présenté le dossier le plus solide. C’est en effet ce qu’a confirmé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans un entretien accordé au journal Sud Ouest, le 1er août. Ainsi, l’UIISC 4 prendra ses quartiers dans une caserne qui abrita, autrefois, une école de sous-officiers de la Gendarmerie nationale [ESOG] et l’école des officiers de réserve du Service de santé des Armées.
En 2021, la municipalité de Libourne avait soutenu un projet visant à faire de cette ancienne caserne un centre commercial dédié à l’univers du vin. Finalement, cette emprise retrouvera sa vocation originelle. Selon M. Darmanin, 318 millions d’euros seront investis pour réhabiliter les bâtiments abandonnés en 2009. À noter que certains sont « protégés au titre des Monuments historiques », souligne Sud Ouest.
« Plusieurs critères ont été retenus : il n’y aura pas d’artificialisation des sols, car il s’agira de rénover des bâtiments existants ; Libourne est aussi à proximité d’axes routiers importants, d’une desserte SNCF et de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac », a encore expliqué le ministre.
Par ailleurs, et après celle de Nîmes, une seconde base aérienne de la sécurité civile va être créée. Et selon M. Darmanin, Mont-de-Marsan tiendrait la corde pour l’accueillir.