La DGA a lancé une campagne d’essais en vue d’autoriser le drone Reaper Block 5 à voler en France
Quant aux neuf autres drones Reaper, ils ont été – ou sont sur le point de l’être – portés au standard Block 5. Et au regard des modifications induites par cette modernisation [nouveau système électrique, suite logicielle et capteurs plus performants, etc.], il s’agit quasiment de nouveaux appareils… Ce qui nécessite un nouveau certificat de navigabilité pour les faire voler en France. Faute de quoi, ceux qui n’ont pas été déployés sur un théâtre d’opérations extérieur seront condamnés à rester dans les hangars de la base aérienne 709 de Cognac.
Le problème est que, depuis deux ans, et en raison d’une « incertitude » concernant leur nouvelle suite logicielle, la Direction générale de l’armement [DGA] n’a pas encore été en mesure de garantir la sécurité des vols de ces Reaper Block 5.
« En France, nous avons trois Block 5 mais nous n’avons pas encore l’autorisation de les faire voler : nous sommes en attente de l’accréditation du certificat de navigabilité pour opérer dans l’espace aérien en métropole. Une nouvelle version logicielle doit être intégrée sur ces appareils, puis être testée et validée par la DGA », a a effet récemment expliqué le commandant de l’escadron de drones 2/33 Savoie au magazine spécialisé Raids Aviation.
Cependant, cette situation ne devrait pas tarder à évoluer. En effet, le 4 août, via Twitter, la DGA a fait savoir qu’elle venait de superviser les premiers vols d’essais du Reaper Block 5 « dans sa version logicielle dit ‘2408’ au-dessus du territoire » national.
« Ces premiers essais vont permettre la réalisation des vols d’expérimentation par le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] au profit de l’armée de l’Air & de l’Espace », a-t-elle ajouté. À noter que deux Rafale ont également été impliqués dans ces tests, en raison de leur « complexité ».
« L’étude des résultats des expérimentations permettra la mise en service du Reaper dans sa version logicielle 2408 », ce qui permettra à l’AAE « à s’entraîner sur le territoire français avec des contraintes limitées, tout en assurant la sécurité de la population survolée », a conclu la DGA.
Photo : DGA