Pour protéger Ariane 6, l’armée française déploie des avions de combat Rafale
Prêts à faire feu
À décollage exceptionnel, dispositif exceptionnel. La France va accueillir le vol inaugural de la fusée Ariane 6 le 9 juillet 2024. Pour cette grande première, qui aura lieu en Guyane, une protection militaire renforcée est déployée près de Kourou, avec de sécuriser davantage le port spatial européen. Et cela inclut la présence d’avions de chasse, entre autres.
En l’espèce, ce sont trois chasseurs Rafale qui sont sur zone depuis le 1er juillet, avec l’appui d’un avion ravitailleur A330 Phénix MRTT — nécessaire pour assurer la traversée de l’océan Atlantique et les quelque 7 000 km qui séparent la métropole de la Guyane. Les avions Rafale pourront être armés si jamais une menace concrète se manifestait.
Une bulle de protection militaire au profit du port spatial européen
Le centre spatial bénéficie tout au long de l’année d’une protection de l’armée française, qui inclut un radar d’une portée de 470 km. Cela permet de couvrir toute la superficie de la Guyane française, mais aussi une très large partie du Suriname (un pays limitrophe) et de suivre ce qui se passe du côté du Brésil, également frontalier.
Ce radar, qui est en place depuis 2015 et qui remplace un vieux modèle, est utilisé dans le cadre de l’opération Titan, nom donné à la mission menée par les forces armées pour protéger le site. En général, cela mobilise des unités au sol (notamment des légionnaires) et des navires de faible tonnage — une vedette et un patrouilleur.
Pour la partie aérienne, ce sont des hélicoptères (Puma, Fennec) qui sont mis en œuvre, avec des tireurs à bord pour pouvoir intercepter d’éventuels hélicoptères, avions de tourisme, drones ou ULM. Les avions de chasse, eux, n’interviennent que pour les missions jugées très sensibles. C’était le cas en 2018, par exemple, pour sécuriser un satellite militaire.