Coronavirus. L’armée peut « faire plus », estime Florence Parly

Coronavirus. L’armée peut « faire plus », estime Florence Parly

L’armée française est disposée à en faire plus pour aider les services de l’État à lutter contre le coronavirus, a déclaré la ministre des Armées, auditionnée par la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, ce vendredi 10 avril. Florence Parly a aussi convenu que l’armée pourrait faire évoluer son dispositif, en fonction de l’évolution de l’épidémie sur le territoire national.


Florence Parly, ministre des Armées.
Florence Parly, ministre des Armées. | ERIC FEFERBERG / AFP

L’armée française, mobilisée dans la lutte contre le coronavirus sous le parapluie de l’opération Résilience, est disposée à en faire plus dans les semaines à venir, a indiqué la ministre des Armées, invitant les différentes institutions à exprimer plus de demandes.

Il faut être inventif et créatif. Nous avons la volonté de faire plus, a déclaré vendredi 10 avril Florence Parly, lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, dont l’intégralité a été publiée dans la soirée. Nous pouvons avoir des idées mais il faut aussi que les services de l’État et autres expriment leurs besoins .

Florence Parly a indiqué que les armées n’avaient jamais refusé de demande d’intervention depuis le début de la crise sanitaire. Jusqu’à présent nous étions en posture d’écoute et de disponibilité pour répondre à des demandes. Nous pouvons peut-être faire plus encore, c’est-à-dire être force de proposition face aux préfets et aux autres services de l’État, a-t-elle souligné.

Vers une évolution du dispositif militaire

L’opération Résilience avait été lancée par le président Emmanuel Macron le 25 mars pour coordonner l’ensemble des interventions des militaires contre le virus. Elle comprend notamment des évacuations de malades et de personnels soignants, l’ouverture d’une structure médicale de réanimation (EMR) de 30 lits à Mulhouse, ainsi que la sécurisation et le convoyage de matériel médical et l’envoi de renforts en outre-mer.

La ministre a convenu que le dispositif était susceptible d’évoluer en fonction de la situation sanitaire, notamment dans le Grand Est où des rumeurs ont fait état ces derniers jours d’un possible déménagement de l’EMR.

Des réflexions sont en cours sur comment répartir au mieux notre effort en fonction de la dynamique de l’épidémie sur le territoire, a indiqué la ministre sans entrer dans les détails. Le dispositif, tel qu’il est aujourd’hui, sera certainement amené à évoluer.

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