Selon le général Parisot, le Rafale F5 sera « doté d’un nombre impressionnant de capacités »
Le mois dernier, la Direction générale de l’armement [DGA] a fait savoir que le Rafale porté au standard F4-1 venait d’effectuer sa première campagne de « revue d’aptitude à l’utilisation » [RAU] afin d’éprouver dans un « cadre technico-opérationnel réaliste » ses nouvelles fonctionnalités de combat collaboratif ».
Pour rappel, le Rafale F4 disposera, entre autres, d’une connectivité accrue, d’une cyberprotection renforcée et d’un radar à antenne active RBE2 doté de nouvelles fonctionnalités. En outre, son Système de Protection et d’Évitement des Conduites de Tir du RAfale [SPECTRA] ainsi que son OSF [optronique secteur frontal] bénéficieront des dernières avancées technologiques, de même que la nacelle RECO NG verra ses capacités améliorées grâce à l’intelligence artificielle. Il est aussi question de lui intégrer un viseur de casque SCORPION.
« C’est un standard très complet que je qualifierais de majeur pour le Rafale », a résumé le général Frédéric Parisot, le major général de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], dans le dernier numéro de DSI, dédié l’aviation de combat. Pour autant, et même si le Système de combat aérien du futur [SCAF] est censé prendre le relai en 2040, il n’est pas question d’en rester là.
« Dès sa conception, le Rafale a été pensé dans une démarche incrémentale. Elle va se prolonger au-delà de l’entrée en service du NGF [New Generation Fighter] à l’horizon 2040 », a expliqué le MGAAE, en référence à l’avion de combat sur lequel reposera le SCAF.
« Au début des années 2030, le standard F5 nous permettra d’améliorer encore la capacité d’entrée en premier du Rafale, avec de nouveaux capteurs et armements, mais également des capacités à communiqué, à collaborer et à être interopérable », a ensuite indiqué le général Parisot. « Il faut rester agile pour bénéficier de la rapidité avec laquelle les technologies évoluent », a-t-il insisté.
Et de rappeler que, « en quinze ans, l’AAE est passée du standard F2 au standard F3R [récemment déclaré pleinement opérationnel, nldr], capable de réaliser des missions de renseignement avec la nacelle RECO NG, de mettre en oeuvre le missile ASMP-A [Air Sol Moyenne Portée – Amélioré, utilisé par les Forces aériennes stratégiques, ndlr] et de prendre part à des raids complexes comme Hamilton [contre le programme syrien d’armes chimiques, en avril 2018, ndlr]. »
Quant à savoir quelles seront les capacités dont disposera le Rafale F5, le général Parisot a dit que « les contours de ce standard ne sont pas encore arrêtés ». Cependant, a-t-il assuré, « dans quinze ans, le Rafale sera doté d’un nombre impressionnant de capacités, dont certaines que nous n’imaginons pas encore ».
Photo : AAE