« Plus de 50’000 militaires, plus de 5.000 pièces d’armement et d’équipement, dont 140 aéronefs et 60 navires de guerre et de soutien » seront impliqués, a fait savoir le ministère russe de la Défense, via un communiqué diffusé ce 29 août.

Les contingents étrangers, venus de Biélorusse, d’Inde, de Syrie et de Chine sont « arrivés au terrain d’entraînement Sergueïevsky dans le kraï du Primorié et ont commencé à se préparer et à recevoir leurs équipements et leurs armes », a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.

Mené sous le commandement de l’état-major russe, Vostok 2022 consistera en « un entraînement à des actions défensives et offensives sur terre, dans les airs mais aussi en mer du Japon et en mer d’Okhotsk », a-t-il toutefois souligné.

Quand il confirma l’organisation de ces manœuvres, en juillet, le ministère russe de la Défense n’avait donné aucune indication sur leur ampleur… « Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », avait-il seulement assuré.

Quoi qu’il en soit, la participation chinoise s’annonce conséquente. Du moins, c’est ce que laisse entendre Pékin puisque, pour la première fois, les trois composantes de l’APL [forces terrestres, navales et aériennes] seront mobilisées pour des manoeuvres ayant lieu à l’étranger.

« La participation des forces armées chinoises à l’exercice Vostok-2022 vise à approfondir la coopération avec les armées des autres pays participants, à améliorer le niveau de coordination stratégique et à renforcer la capacité à faire face à diverses menaces », a fait valoir, la semaine passée, le colonel Tan Kefei, un porte-parole du ministère chinois de la Défense.

Cela étant, l’ampleur de Vostok 2022 est bien moindre que l’édition 2018. « Il y aura comme un air de Zapad-81 mais en plus imposant d’une certaine manière », avait dit, à l’époque, Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense, en faisant allusion au plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, en 1981. Et il était question de la participation de 300’000 soldats… Un chiffre probablement sur-estimé puisqu’il prenait en compte les unités de soutien qui de prirent part à la phase active de ces manœuvres.

À noter par ailleurs que, la semaine passée, le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a signé un décret visant augmenter de 137’000 hommes les effectifs des unités de combat des forces russes, lesquelles devraient compter, au total, 2,04 millions de militaires.