Attaque djihadiste au Burkina : l’état-major général des armées et l’ambassade de France visés

Attaque djihadiste au Burkina : l’état-major général des armées et l’ambassade de France visés

Par Philippe Chapleau – Lignes de défense – 02/03/2018

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Putsch sur fond de procès des mutins de 2015 ou attaque djihadiste? 

La seconde hypothèse semble la plus probable. Une seule certitude toutefois: deux attaques concertées ont eu lieu à partir de la fin de la matinée dans la capitale burkinabé. Elles auraient visé l’état-major général et l’ambassade de France, et/ou la Primature et l’Institut français.

Des sources gouvernementales ont fait état de 4 puis 7 assaillants “neutralisés”. Des clichés de 3 assaillants morts circulent sur les réseaux sociaux.

Notre correspondante au Burkina, Ludivine Laniepce, signalait en début d’après-midi  une intervention héliportée française dans l’ambassade. Exfiltration? Arrivée des FS française de Sabre?

Le MAE français a annoncé, en début d’après-midi que les emprises diplomatiques françaises étaient “sous contrôle”, sans donner de bilan.

Le bilan restait vers 15h (heure française) très incertain. 6 assaillants tués, et 7 membres des forces de défense et de sécurité sont décédés “dont 5 à l’état-major des armées et 2 à l’ambassade de France, selon Remis Dandjinou, porte parole du gouvernent.

Un assaillant présumé serait traqué et encerclé. Selon le MAE français, pas de victimes françaises à déplorer.

Des précédents:

Le 13 août 2017, une attaque a fait 19 morts. Elle visait un café-restaurant de Ouagadougou. Au moins sept Burkinabés figuraient parmi les victimes. Mais aussi huit étrangers : un Français, une Canadienne, un Sénégalais, un Nigérian, un Libanais, un Turc et deux Koweïtiennes. Deux assaillants avaient aussi péri.

En janvier 2016, le restaurant Le Cappuccino et l’hôtel Splendid avaient été la cible d’une attaque terroriste, qui avait été revendiquée par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Cette violente attaque avait fait 30 morts et 71 blessés. Lors de chacune de ces attaques, des militaires françaises du détachement Sabre (forces spéciales) déployé au Burkina depuis 2012 étaient intervenus pour soutenir les forces de sécurité locales.