LPM 2024-2030 : objectif 100 000 réservistes

LPM 2024-2030 : objectif 100 000 réservistes

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 22/11/2022

En vue de la LPM 2024-2030, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a présidé ce lundi un groupe de travail sur les réserves. L’objectif : trouver des solutions pour améliorer l’employabilité et l’accompagnement des réservistes.

 

Sébastien Lecornu préside la première réunion du groupe de travail sur les réserves
Sébastien Lecornu préside la première réunion du groupe de travail sur les réserves – © Ministère des Armées

 

« Notre objectif est d’avoir un militaire de réserve pour deux militaires d’active. Autrement dit, 100 000 réservistes pour une armée d’active de 200 000 hommes », telle est l’ambition affichée du ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Pour y parvenir, un groupe de travail s’est réuni au sein du ministère des Armées pour ouvrir davantage les réserves. 70 participants étaient présents, dont le chef d’état-major des armées Thierry Burkhard, des parlementaires, des associations de réservistes, la Garde nationale ainsi que les organisations syndicales et patronales.

Les échanges ont d’abord porté sur les freins relatifs à l’employabilité des réservistes. Les retours de terrain indiquent en effet une attrition des effectifs, notamment dans le monde de l’entreprise. En principe, n’importe quel salarié du privé, s’il répond aux critères d’engagement, peut intégrer la réserve opérationnelle. Son entreprise est tenue de lui laisser ce temps disponible et ne peut s’y opposer. La réalité est toutefois plus nuancée. Si bien que de nombreux réservistes ne le déclarent pas et effectuent leurs missions durant leurs jours de congés. « Les lignes doivent bouger pour que la fierté d’être réserviste soit admise dans les entreprises » a expliqué Sébastien Lecornu. A cet effet, le MEDEF s’est engagé à agir en faveur de ce changement culturel.

Des mesures ajoutées à la prochaine LPM

Le faible intérêt de certaines missions, le manque de reconnaissance et la lourdeur administrative des recrutements ont également été soulignés. Aussi, pour répondre à ces différents freins, plusieurs pistes sont d’ores et déjà envisagées :

  • Augmentation de cinq ans de la limite d’âge pour intégrer la réserve
  • Clarification des missions pour adapter les compétences du réserviste au besoin
  • « Récompense » pour les entreprises facilitant l’accès à la réserve pour ses salariés
  • Simplification de la passerelle entre l’active et la réserve
  • Réévaluation de la gratification des réservistes pour les postes en tension
  • Autorisation du port de l’uniforme pour les réservistes lors des cérémonies officielles
  • Mise en avant des nouvelles technologies pour contacter les réservistes
  • Communiquer davantage pour changer le regard de la société sur les réservistes

Cette feuille de route a vocation à servir de base travail pour les cinq futures réunions du groupe de travail. Elles se tiendront jusqu’au mois de février. Les propositions qui seront remises à Sébastien Lecornu seront  intégrées dans la prochaine Loi de programmation militaire