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Maintenance

31 Abrams (encore à construire) seront fournis par Washington mais pas ponctionnés sur les stocks

admin Informations 26 janvier 202326 janvier 2023Armements & équipements, chars, Guerre, Maintenance, US Army 0 commentaire

31 Abrams (encore à construire) seront fournis par Washington mais pas ponctionnés sur les stocks

 

abrams.jpg

 

par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 25 janvier 2023

https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/


Après de longues tergiversations, Washington a annoncé la livraison de 31 chars Abrams à l’Ukraine pour l’aider à combattre l’invasion russe. 

Le président Biden a confirmé cette aide mais en précisant que les Etats-Unis achèteront pour l’Ukraine 31 chars Abrams M1. Ils seront achetés dans le cadre de l’Ukraine Security Assistance Initiative (USAI) et pas dans le cadre de la Presidential drawdown authority qui permet de livrer des matériels en parc, voire en ligne.

Ces 31 chars ne seront pas prélevés sur les stocks de l’US Army; ils ne seront donc disponibles que plus tard. On se souviendra que les Abrams achetés par le Pologne en 2022 seront livrés à partir de 2025.

Phebe Novakovic, la patronne de l’équipementier General Dynamic a confirmé avoir la capacité industrielle et humaine pour fabriquer ces chars. Sur le dernier semestre de 2022, les ventes d’équipements militaires par General Dynamics ont augmenté de  15,5% à 2,18 milliards de dollars.

Pour la Maison-Blanche, la décision de Jo Biden constitue un geste d’accompagnement des Américains en faveur des Européens pour qu’ils débloquent eux immédiatement leurs chars Léopard.

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M. Lecornu : le président Macron a demandé « l’instruction de la cession de chars Leclerc » à Kiev

admin Informations 20 janvier 202320 janvier 2023Armée de Terre, Armements & équipements, chars, Formation, Guerre, Les menaces, Logistique, Maintenance 0 commentaire

M. Lecornu : le président Macron a demandé « l’instruction de la cession de chars Leclerc » à Kiev

par Laurent Lagneau – Zone miltaire – publié le 19 janvier 2023

https://www.opex360.com/2023/01/19/m-lecornu-le-president-macron-a-demande-linstruction-de-la-cession-de-chars-leclerc-a-kiev/


 

Ce 19 janvier, s’exprimant en visioconférence en marge du Forum de Davos, le président ukrainien Volodymyr Zelenski, a une nouvelle exhorté ses partenaires occidentaux à livrer davantage d’armes à ses troupes… non seulement pour mettre en échec l’offensive russe contre son pays… mais aussi pour récupérer la Crimée, annexée en 2014 par Moscou.

« La Crimée est notre terre, notre territoire, notre mer et nos montagnes. Donnez-nous vos armes et nous récupérerons nos terres », a lancé M. Zelenski. Et cela alors que, la veille, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait assuré que les Alliés fourniraient à l’Ukraine des armes « plus lourdes et plus modernes » pour l’aider à se défendre contre la Russie.

Après avoir obtenu des systèmes d’artillerie avancés, comme le M142 HIMARS américain, le PzH2000 allemand ou encore le CAESAr français, ainsi que des batteries de défense aérienne Patriot [et peut-être Mamba], l’Ukraine insiste désormais pour disposer de chars de conception occidentale. Et la France lui a promis de lui livrer, d’ici deux mois, des AMX-10RC… tandis que le Royaume-Uni lui enverra 14 Challenger 2, avec une trentaine d’obusiers automoteurs AS-90 et d’autres véhicules blindés.

Seulement, et au-delà des problèmes logistiques [l’AMX-10 RC et le Challenger 2 n’utilisent pas de munitions aux normes de l’Otan] et de maintien en condition opérationnelle [MCO], cela reste insuffisant… Reste que la Pologne est prête à livrer 14 Leopard 2 [de fabrication allemande] à l’Ukraine. De même que la Finlande, voire le Danemark. Sauf que, pour cela, une autorisation de Berlin est nécessaire. Or, le chancelier Olaf Scholz, n’est pas enclin à la donner… Comme du, reste, 43% des Allemands, à en croire un sondage de la Deutsche Presse-Agentur [cela étant, 37% sont favorables à la livriaosn de Leopard 2 et 16% sont indécis].

D’après le Wall Street Journal, qui cite des responsables allemands, M. Scholz pourrait autoriser l’envoi de Leopard 2 en Ukraine qu’à la condition que les États-Unis livrent également des chars M1 Abrams. Or, pour Washington, il en est hors de question.

« Je ne pense pas que nous en soyons là », a déclaré Colin Kahl, le numéro trois du Pentagone, alors qu’il était interrogé sur ce sujet. « Le char Abrams est un équipement très compliqué. Il est cher, il requiert une formation difficile […]. Je crois qu’il consomme 11 litres de kérosène au km », a-t-il expliqué. « Ce n’est pas le système le plus facile à entretenir », a-t-il ajouté, sans pour autant exclure une évolution de la position américaine.

En attendant, et après les cinquante véhicules de combat d’infanterie [VCI] Bradley promis à Kiev le 5 janvier [en plus des quarante Marder allemands dont la livraison a été annoncée le même jour, ndlr], les États-Unis devraient débloquer une nouvelle tranche d’aide, d’un montant de 2,5 milliards de dollars. Et dans la liste des équipements susceptibles d’être fournis à l’armée ukranienne figureraient une centaine de blindés de transport d troupes Stryker.

Si obtenir des Leopard 2 et des M1 Abrams est difficile pour Kiev, qu’en est-il des chars Leclerc? L’idée d’en livrer à l’armée ukrainienne a été avancée dans une tribune publiée en septembre dernier dans les pages du quotidien Le Monde par Pierre Haroche, un expert en sécurité internationale passé par l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire avant d’atterrir à l’Université Queen Mary de Londres.

Depuis, l’ambassadeur de France en Ukraine, Étienne de Poncins, a confirmé l’intérêt de Kiev pour le char Leclerc lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 9 novembre. Puis, un peu plus d’un mois après, alors qu’il était en visite officielle à Paris, le Premier ministre ukrainien, Denys Shmyhal, a affirmé que les Ukrainiens seraient « très reconnaissants » si la France leur en livrait…

En tout cas, l’exécutif français examine la question. C’est en effet ce qu’a affirmé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors de la dernière séance des questions au gouvernement au Sénat, le 18 janvier, dans une réponse au sénateur François Bonneau [Union centriste].

« La France conforte son aide militaire en livrant des chars de combat légers AMX-10 RC. Nous saluons ce geste, mais il est impossible de différer davantage la livraison de matériels blindés plus performants – chars lourds, missiles, lanceurs sol-air – , pour mieux protéger les civils. […] Allez-vous compléter ces livraisons par des chars Leclerc et des systèmes anti-missiles? », avait demandé le parlementaire.

Selon les explications données par M. Lecornu, tout cession éventuelle d’armes à l’Ukraine est évaluée selon trois critères. « Premièrement, qu’elle réponde à une logique défensive, pour maîtriser l’escalade. Deuxièmement, qu’elle ne détériore pas notre modèle de sécurité et de défense […]. Troisièmement, le maintien en condition opérationnelle de ce qui a déjà été livré à l’Ukraine », a-t-il dit, avant de faire observer que la maintenance des Leclerc « est une question très sensible ».

Cela étant, a poursuivi M. Lecornu, « le Président de la République a demandé au Gouvernement de fournir une réponse rapide, d’où la livraison des chars AMX-10, saluée par l’Ukraine », et « il a également souhaité l’instruction de la cession de chars Leclerc à l’aune de ces trois critères ».

Pour rappel, l’armée de Terre ne comptera que 200 chars Leclerc portés au standard XLR à l’horizon 2030, sur les 406 lui ont été livrés à partir des années des 1990. Et ceux qui ont été mis sous cocon ont été « cannibalisés » pour faire fonctionner ceux en première ligne. Qui plus est, les équipages sont loin du compte, s’agissant des heures d’entraînement, avec seulement 54 heures par an alors que l’objectif fixé par la LPM 2019-25 est de 115 heures…

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Ukraine : pourquoi la France ne livre pas ses chars Leclerc

admin Informations 17 janvier 202317 janvier 2023Armements & équipements, chars, Guerre, Maintenance 0 commentaire

Ukraine : pourquoi la France ne livre pas ses chars Leclerc

Alors que Londres a donné son feu vert pour fournir des chars de combat à l’Ukraine et que Berlin pourrait s’y résoudre prochainement, la France, elle, refuse.

 

Par Théo Sauvignet – Le Point – publié le 16 janvier 2023

https://www.lepoint.fr/monde/ukraine-pourquoi-la-france-ne-livre-pas-ses-chars-leclerc-16-01-2023-2504997_24.php


C’est acté, les Britanniques livreront 14 de leurs chars Challenger 2 à Kiev. La Pologne se tient prête à faire don de ses chars Leopard II allemands, mais doit attendre le feu vert de Berlin pour lancer l’opération. L’Allemagne ne donne pas encore son accord, sans être totalement opposée au fait d’autoriser Kiev à recevoir ses tanks, l’un des meilleurs modèles du marché.

En France, l’idée de céder une partie des plus de 200 chars Leclerc est également d’actualité. Alors que les qualités techniques de ce char sont reconnues à l’international, pourquoi Paris ne prend-elle pas la décision ?

Des stocks inactifs, mais pas inutiles

L’armée de terre a reçu 406 chars Leclerc au total, au début des années 2000. Mais après différentes réductions d’effectifs et de budget, le pays compte aujourd’hui 200 chars Leclerc en ordre de bataille. Le reste, soit environ 200 unités, est stocké, pour servir de réservoir de pièces pour ceux qui sont en service, puisque les lignes de production de Nexter, à Roanne (Loire), ont été reconverties il y a des années.

Le Leclerc est un équipement très complexe qui a vu sa « disponibilité » varier autour de 60 % pendant très longtemps. Le fait de retirer du service actif une partie du parc, conjugué à d’autres réformes du maintien en condition opérationnelle (MCO), a permis d’atteindre plus de 80 % de « disponibilité » de l’engin en 2021. Comprendre : des 200 chars répartis dans les différents régiments, plus de 160 sont capables de servir dans l’immédiat. Ces engins de vingt ans commencent à être modernisés pour durer jusqu’en 2040.

Sur les 200 unités qui sont entreposées, combien sont en ordre de marche ? Combien peuvent être cédées sans influencer négativement la capacité des régiments de cavalerie blindée français à opérer ? La réponse à ces questions n’est pas publique, mais il est probable que la France ne soit tout simplement pas en mesure de céder le moindre exemplaire sans empiéter sur ses capacités militaires, ce qui constitue une ligne rouge pour le ministre des armées Sébastien Lecornu.

Machines très complexes

C’est par ailleurs une des raisons pour lesquelles la France livre comparativement moins d’équipement à Kiev que ses alliés : l’armée française est échantillonnaire – elle dispose de tout, mais en faible quantité –, elle utilise beaucoup ses matériels, et elle fonctionne avec très peu de stocks, en flux tendus.

Outre-Manche, la situation est comparable mais sensiblement différente : l’armée britannique a reçu environ autant de chars Challenger 2 (de la même génération) et a aussi réduit ses effectifs, utilisant les unités en stock pour entretenir celles actives. Mais il n’y a plus que deux régiments de chars de combat au Royaume-Uni, contre quatre en France. Chaque régiment opérant une cinquantaine de tanks, les Britanniques ont un peu plus de marge que les Français pour céder une partie de leur parc.

Les problèmes de disponibilité subis par les armées française ou britannique seront pourtant les mêmes pour Kiev. Les chars occidentaux modernes sont des machines très complexes, qui nécessitent la mise en place d’une logistique particulière. Malgré un nombre très faible, quatorze de ces chars créeront beaucoup de soucis d’entretien et d’approvisionnement en pièces et munitions pour les Ukrainiens, qui disposent uniquement de blindés soviétiques.

Un cadeau empoisonné ?

Multiplier les livraisons d’équipements différents pourrait se révéler au final un cadeau empoisonné pour Kiev. Les Ukrainiens ont d’ailleurs bien anticipé le problème et demandent plutôt des chars Leopard II, dont plus de 2 000 exemplaires ont été produits pour des clients européens.

Avec des chaînes de modernisation actives et quatorze opérateurs différents – donc autant de candidats susceptibles de céder une partie de leur parc –, le char allemand serait une aubaine pour Kiev. L’Ukraine peut espérer obtenir, avec lui, un parc très moderne, compatible avec les standards Otan, et plutôt uniforme.

On peut interpréter la décision britannique sous l’angle politique : il s’agirait plus d’un appel du pied à Berlin pour autoriser la livraison de chars à l’Ukraine que d’un réel coup de pouce capacitaire à Kiev. On peut comparer ce geste à l’annonce de Paris, une semaine plus tôt, de la livraison de blindés de reconnaissance AMX-10RC, qui constituait déjà une montée en puissance dans l’approvisionnement de l’Ukraine.

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La livraison de radars GM-200 et le soutien des CAESAr ont été au menu de la visite de M. Lecornu à Kiev

admin Informations 29 décembre 202229 décembre 2022Armements & équipements, Artillerie, Guerre, Les menaces, Logistique, Maintenance 0 commentaire

La livraison de radars GM-200 et le soutien des CAESAr ont été au menu de la visite de M. Lecornu à Kiev

par Laurent Lagneau – Zone militaire – publié le 29 décembre 2022

http://www.opex360.com/2022/12/29/la-livraison-de-radars-gm-200-et-le-soutien-des-caesar-ont-ete-au-menu-de-la-visite-de-m-lecornu-a-kiev/


 

Le 28 décembre, lors de sa première visite à Kiev en tant que ministre des Armées, Sébastien Lecornu n’a pas annoncé de nouvelles livraisons d’équipements militaires pour soutenir l’Ukraine face à la Russie.

En revanche, ce déplacement a été l’occasion pour M. Lecornu d’évoquer avec Oleksii Reznikov, son homologue ukrainien, ainsi qu’avec le président Volodymyr Zelenski, les capacités qui font actuellement défaut aux forces ukrainiennes.

Il s’est agi de « bâtir un agenda de soutien militaire de la France à l’Ukraine pour les prochaines semaines et les prochains mois. J’ai des propositions à faire au président de la République, d’une part, et d’autre part, […] on a créé un fonds de soutien, assez inédit d’ailleurs [car] on est le seul pays à l’avoir mis en place, de 200 millions d’euros […] qui permettra à l’Ukraine de directement s’approvisionner auprès des industries de défense françaises. C’était l’occasion de faire un point d’étape important sur ce sujet », a en effet expliqué M. Lecornu, sur les ondes de RTL, ce 29 décembre.

Mais au-delà d’éventuelles livraisons d’équipements militaires, l’un des enjeux majeurs est d’assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO] de ceux qui ont déjà été envoyés aux forces ukrainiennes. À commencer par les 18 Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], prélevés sur la dotation de l’armée de Terre française. Or, ces pièces d’artillerie ont été intensivement utilisées.

« Certains dégâts deviennent sérieux sur les CAESAr », a admis M. Lecornu, d’après Le Figaro. Et leur taux de disponibilité « inquiète » l’armée ukrainienne. On savait que l’un d’entre-eux avait récemment été touché par une munition rôdeuse russe de type « Lancet » [et il est désormais hors d’usage]. Mais d’autres, avance le quotidien, sont « immobilisés pour maintenance ». Et d’ajouter : « La partie ‘camion’ a souffert. Des tourelles doivent parfois être remplacées. Les tubes des canons vont aussi bientôt devoir être réparés ».

A priori, l’idée est de permettre à l’Ukraine, quand c’est possible, d’assurer elle-même la maintenance des CAESAr. Sur ce point, M. Reznikov a dit souhaiter « davantage de coopération avec les entreprises françaises pour faciliter les réparations » sur place.

Cela étant, et comme l’a encore montré la nouvelle vague de 120 missiles russes tirés contre des infrastructures essentielles ukrainiennes, ce 29 décembre, l’urgent pour Kiev est de renforcer ses capacités de défense aérienne. Déjà, l’Ukraine a déjà reçu des systèmes IRIS-T SLM, Hawk et NASAMS de la part de certains de ses partenaires. Et les États-Unis lui ont promis une batterie Patriot PAC-3 qui ne sera cependant opérationnelle d’ici plusieurs semaines.

« On a besoin de donner des moyens de légitime défense à l’Ukraine. On n’est pas sur des moyens offensifs mais bien sur des moyens défensifs », a fait valoir M. Lecornu auprès de RTL. « Donc, on l’a fait avec des batteries de missiles CROTALE récemment [deux unités, pour la défense à courte portée, ndlr] ainsi qu’avec des missiles MISTRAL [à très courte portée, ndlr] », a-t-il ensuite rappelé.

Ces moyens devraient être complétés par au moins un radar de détection aérienne GM-200 [ou Ground Master 200], produit par Thales. En tout cas, Kiev en a fait la demande auprès de la France.

« On a évidemment des discussions sur les radars de longue portée, comme le radar de Thales GM-200. C’est un des dossiers qu’on a fait aboutir lors de ce déplacement à Kiev », a affirmé le ministre des Armées.

Selon Thales, le GM-200 est un radar de moyenne portée qui « couvre une gamme complète de menaces, depuis les engins volant à faible vitesse et basse altitude, jusqu’aux objectifs furtifs et hautement manœuvrants » et il « peut également détecter les hélicoptères dissimulés derrière le relief ou la végétation et pouvant surgir inopinément ».

Ce radar, basé sur le GM400α [de longue portée, ndlr], possède de « capacités de détection et d’alerte » offrant aussi aux combattants une « protection face aux roquettes, aux tirs d’artillerie et de mortiers ». En outre, il permet également de disposer « simultanément des coordonnées des tirs et des impacts pour de multiples menaces ».

Par ailleurs, l’Ukraine souhaite également obtenir au moins un un système franco-italien Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre [SAM/T] « Mamba ». Récemment, M. Reznikov a assuré que « Paris avait réagi positivement » à cette demande… Mais qu’il restait à convaincre l’Italie, qui n’en possède que cinq exemplaires.

A priori, la président du conseil italien, Georgia Meloni, qui vient de débloquer une nouvelle aide de 10 millions d’euros en faveur de l’Ukraine, a promis des systèmes de défense aérienne à M. Zelensky. Mais sous réserve, à précisé son ministre de la Défense, Guido Crosetto, que cela « n’affaiblisse pas les capacités » des forces transalpines.

En tout cas, selon M. Lecornu, des discussions sont encore en cours avec l’Italie sur ce sujet. Mais, a-t-il dit, « il est encore trop tôt pour se prononcer ». Cela étant, a-t-il continué, le président Macron « nous a justement demandé des schémas du possible mais ce sont des unités dont a besoin pour protéger le sol et le ciel français ». Pour rappel, l’armée de l’Air & de l’Espace ne dispose que de huit systèmes Mamba.

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La Marine nationale a toujours des soucis de disponibilité avec ses hélicoptères NH-90 Caïman

admin Informations 8 décembre 20228 décembre 2022Armements & équipements, Maintenance, Marine nationale 0 commentaire

La Marine nationale a toujours des soucis de disponibilité avec ses hélicoptères NH-90 Caïman

 

par Laurent Lagneau – Zone militaire – publié le 8 décembre 2022

http://www.opex360.com/2022/12/08/la-marine-nationale-a-toujours-des-soucis-de-disponibilite-avec-ses-helicopteres-nh-90-caiman/


 

L’an passé, à la même époque et lors d’une audition parlementaire, l’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], avait déploré le très faible taux de disponibilité des 26 hélicoptères NH-90 « Caïman » NFH [Nato Frigate Helicopter] de l’aéronautique navale. En effet, seulement quatre appareils étaient disponibles. Et cela en raison de « difficultés considérables » au niveau du Maintien en condition opérationnelle [MCO].

Étant donné que le ministère des Armées ne communique plus que la disponibilité technique opérationnelle [DTO], laquelle correspond au nombre d’aéronefs disponibles par rapport à celui nécessaire pour honorer le scénario le plus dimensionnant des contrats opérationnels, il est désormais compliqué d’avoir une idée précise de la situation des NH-90 de la Marine nationale.

Cela étant, le 6 janvier dernier, et alors qu’un 27e NH-90 Caïman venait d’être livré à l’aéronautique navale, la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé] avait indiqué que sept hélicoptères étaient désormais disponibles à cette date. Ce qui était encore nettement insuffisant. Et d’expliquer cette situation par des « rénovations en cours » et « mises à niveau » [vers le standard MR1] nécessitant des « immobilisations importantes » ainsi que par une corrosion « très importante » apparaissant « au bout de quelques années ». Un problème qui avait déjà été souligné maintes fois par l’état-major de la Marine.

Puis, à la même époque, Florence Parly, alors minsitre des Armées, tança Airbus Helicopters [membre du consortium NHIndustries, ndlr] pour la faible disponibilité des NH-90 NFH. « Il ne suffit pas de concevoir, de construire et d’assembler des hélicoptères, car une fois sortis de l’usine encore faut-il les entretenir pour pouvoir les faire voler », avait-il dit, après avoir officialisé la commande de 169 hélicoptères interarmées légers [HIL] « Guépard » auprès de l’industriel.

D’autres pays clients du NH-90 NFH ont montré moins de patience… Comme l’Australie et la Norvège… Ou encore comme la Suède, qui a récemment fait part de son intention de remplacer les exemplaires en service au sein de ses forces armées.

Quoi qu’il en soit, en juin, via la NATO Helicopter Management Agency [NAHEMA], un contrat a été attribué à NHIndustries pour le compte de la France et de l’Allemagne, afin d’obtenir « immédiatement de rechanges pour la maintenance et les réparations », avec l’objectif d’atteindre « 50% de disponibilité » dès 2023. Visiblement, les résultats ne sont pas immédiats, à en juger par ce qu’a dit l’amiral Vandier, lors d’une nouvelle audition au Sénat [le compte-rendu vient d’être publié, ndlr].

« S’agissant du MCO aéronautique et naval, je note que les progrès sont énormes sur la verticalisation des contrats. Partout où cette verticalisation a été appliquée, elle a donné de bons résultats », s’est d’abord félicité le CEMM… avant d’aborder le sujet qui fâche.

« La flotte des hélicoptères reste celle pour laquelle les difficultés sont les plus importantes, en particulier pour le NH90 », a dit l’amiral Vandier. « J’ai rencontré le dirigeant d’Airbus Hélicopters, qui m’a assuré de son investissement total sur ce sujet. Une assistance technique renforcée va être mise en place sur les bases aéronavales de Lanvéoc et Hyères. Ces hélicoptères ont plus de 8 ans de service, avec un univers logistique qui manque de performance et qu’il faut faire évoluer », a-t-il expliqué.

Quoi qu’il en soit, et selon le projet annuel de performance pour le programme 178 « Préparation et emploi des forces », publié par le ministère de l’Économie et du Budget dans le cadre du projet de lou de finances 2023, il ne faudra pas s’attendre à un miracle à brève échéance, la « disponibilité des matériels par rapport aux exigences des contrats opérationnels » étant attendue en baisse l’an prochain pour les hélicoptères de la la Marine.

« La cible 2023 est revue à la baisse, principalement en raison d’un fort taux d’immobilisation au Soutien Industriel [retards persistants des chantiers capacitaires], auquel s’ajoutent les retards de livraison de la flotte intérimaire [H160, ndlr] et, pour la flotte Caïman, la lourdeur du plan de maintenance et des difficultés technico-logistiques notamment liées à la corrosion », lit-on dans ce document. Cependant, poursuit-il, « au regard de cette situation et en dépit de la baisse évoquée, l’objectif de disponibilité envisagé correspond cependant aux attentes fortes d’une amélioration des résultats ».

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UE : La généralisation des moteurs électriques à partir de 2035 risque de poser des problèmes aux armées

admin Informations 25 novembre 202225 novembre 2022Armée de Terre, Armements & équipements, chars, Maintenance, Union européenne 0 commentaire

UE : La généralisation des moteurs électriques à partir de 2035 risque de poser des problèmes aux armées

 

par Laurent Lagneau – zone miltaire – publié le  24 novembre 2022

http://www.opex360.com/2022/11/24/ue-la-generalisation-des-moteurs-electriques-a-partir-de-2035-risque-de-poser-des-problemes-aux-armees/


 

Généralement, les technologies nouvelles rencontrent le succès parce qu’elles permettent de gagner du temps, d’être plus productif, de gagner en confort ou encore d’ouvrir de nouveaux horizons. Et ce sont les gens qui se les approprient, progressivement, car ils restent encore les mieux placés pour savoir ce qui leur convient. Et quand deux innovations proches sont en concurrence, la plus efficace ne peut que remporter les suffrages.

Ainsi en est-il de la voiture électrique, qui a dû s’effacer devant les moteurs thermiques, alors que l’on comptait pourtant plus de bornes de recharge à New York que de pompes à essence au début du XXe siècle!

Depuis, la motorisation hybride est [ré]apparue, l’un des premiers véhicules avec un tel mode de propulsion ayant été la « Vélo Gonnet », sortie en 1952. Et, dans le même temps, les moteurs électriques ont fait des progrès… Quitte à prendre l’avantage sur ceux à essence? Cela reste encore à prouver. En tout cas, et en l’état actuel des choses, le propriétaire d’une Citröen 2CV qui passerait « à l’électrique » ne gagnerait pas au change puisqu’il n’aurait plus qu’une autonomie de 90 km en ville [à condition de rouler à 40 km/h de moyenne] et de 70 km sur route alors que le moteur thermique de sa « Deuche » consommait 4 à 6 litres au 100 km.

Quoi qu’il en soit, en 2035, plus aucune voiture à moteur thermique ne pourra être vendue dans l’Union européenne. Et cela vaudra aussi pour les véhicules hybrides, l’enjeu étant de réduire drastiquement les émissions de CO2. Et cela ne pourra qu’avoir de lourdes répercussions sur l’industrie, et pas seulement pour les constructeurs automobiles : leurs sous-traitants seront évidemment impactés pour la plupart, à commencer par les fonderies, qui produisent les pièces mécaniques. En outre, des savoir-faire seront immanquablement délaissés, même si le secteur des engins lourds [camions, machines agricoles, engins de chantier, etc] n’est pas [encore?] concerné.

Cependant, la décision de l’UE pourrait avoir des répercussions sur les… véhicules militaires. C’est en effet ce qu’a suggéré le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une récente audition au Sénat.

« Le problème reste de savoir quelles normes seront applicables aux forces armées. S’il n’est pas question de sacrifier la défense de la France, la question est toutefois pertinente, car les grands industriels délaisseront de plus en plus le thermique au profit de l’électrique, ce qui remettra en cause notre capacité à conserver une industrie productrice de moteurs thermiques », a en effet affirmé le CEMA. « Le sujet sera de souveraineté et de responsabilité », a-t-il ajouté.

Cela étant, le ministère des Armées est déjà engagé dans une démarche de réduction de sa consommation de produits pétroliers. Et il est même question de développer un groupe motopropulseur hybride pour le véhicule blindé multirôles [VBMR] Griffon, cette techonologie présentant plusieurs avantages opérationnels [réduction de la signature thermique et sonore, capacité d’esquive renforcée, besoins logistiques moindres, etc…].

Mais le signal envoyé par l’UE risque de compliquer les choses… comme le Maintien en condition opérationnelle [MCO] de ces blindés. Car si les industriels n’ont plus intérêt à maintenir les compétences en matière de propulsion hybride ou thermique, comment et où seront fabriquées leurs pièces de rechange? Et, surtout, à quel prix?

En attendant, pour répondre aux besoins énergétiques croissants de ses véhicules de la gamme SCORPION, dus à l’électronique qu’ils embarquent et à leur masse plus élevée, l’armée de Terre a confié un projet au pôle GAI4A [« Groupement Académies, Industries, Ingénieurs d’Ile-de-France pour l’Innovation au profit de l’Armée de Terre »] afin de mettre au point des « algorithmes de commande robustes, de planification de trajectoires sûres et à moindre coût énergétique ». Pour schématiser à grands traits, il vise à fournir une aide à la « conduite économique, écologique et sûre couplée à l’hybridation du matériel roulant ». Mais pas seulement.

« Pour un véhicule donné et pour divers scénarios, il s’agit d’évaluer l’optimisation énergétique pour les 4 concepts suivants : conseils de conduite au pilote via un algorithme de consommation optimale, mise en place de plusieurs sources d’énergie sur le véhicule [hybridation], amélioration de la connaissance du parcours, reconnaissance et pilotage de la trajectoire d’un convoi de véhicules par le véhicule de tête », détaille l’armée de Terre.

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Jusqu’à quatre ans pour régénérer les matériels revenus de Barkhane

admin Informations 8 novembre 2022Armée de Terre, Logistique, Maintenance, MCO, Opex 0 commentaire

Jusqu’à quatre ans pour régénérer les matériels revenus de Barkhane

par Nathan Gain – Forces opérations Blog – publié le 5 novembre, 2022
https://www.forcesoperations.com/jusqua-quatre-ans-pour-regenerer-les-materiels-revenus-de-barkhane/

Après le défi logistique de la réarticulation de Barkhane, celui de la régénération des matériels désengagés du théâtre sahélien. Ceux du volet terrestre de l’opération nécessiteront parfois plus de quatre années de travail avant d’être à nouveau confiés aux régiments.  

D’après le directeur central de la Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (SIMMT), le général Christian Jouslin de Noray, plus de 700 matériels ont été identifiés et étaient en cours de tri sur place. À la mi-octobre, 180 avaient été rapatriés en France en priorisant ceux dont les forces ont le plus besoin, expliquait-il au cours d’une audition parlementaire sur le projet de loi de finances pour 2023.

« La réarticulation de l’opération Barkhane devrait redonner des marges de manœuvre à l’armée de Terre en termes de disponibilité des hommes et des matériels. Toutefois, l’état-major de l’armée de Terre anticipe d’importants surcoûts et un cycle de retrait et de régénération des véhicules très long », relève le député Renaissance François Cormier-Bouligeon dans un rapport pour avis sur le PLF 2023.

De fait, ces opérations de régénération pourraient prendre « entre 4 ans et 4 ans et demi », complète le député, chargé d’émettre un avis sur la préparation et l’emploi des forces terrestres. Principale cause avancée, la conjonction entre un terrain sahélien très abrasif, l’intensité et la durée des opérations et l’âge avancé de certaines flottes. La vitesse d’évacuation du théâtre, de même que les capacités des industriels à traiter les demandes sont d’autres facteurs qui peuvent peser sur le rythme de réinjection.

D’un parc à l’autre, les délais vont fortement varier. Si le cas du VAB est souvent cité, la patience est de mise en ce qui concerne VBCI, « dont un volume important projeté lors de l’opération Barkhane est en attente de régénération ». A contrario, les 32 Griffon envoyés au Sahel devraient être plus rapidement disponibles car ceux-ci n’ont été engagés qu’à partir de l’été 2021. Selon le rapporteur, la réinjection des matériels au sein des forces devrait débuter courant 2024.

La refonte toujours en cours de l’engagement au Sahel redonnera un peu de souffle à l’armée de Terre. Elle a déjà facilité l’envoi de moyens en Roumanie, « notamment des VBCI qui vont pouvoir être réinjectés plus facilement dans l’opération Aigle », et d’aborder plus sereinement un exercice Orion appelé à mobiliser beaucoup de potentiel.

Derrière, l’armée de Terre poursuit son effort d’amélioration de la disponibilité technique opérationnelle de ses matériels (DTO). Malgré « une légère atténuation de la cible cette année », le niveau de DTO s’élève à plus de 90% en moyenne en OPEX et plus de 70% en métropole. Et si des fragilités subsistent, celles-ci seront progressivement atténuées par des commandes de pièce de rechange, les nouveaux contrats de soutien et la poursuite des livraisons de véhicules SCORPION. L’effort est aussi financier, avec 184 M€ de crédits supplémentaires fléchés vers l’EPM en 2023.

Crédits image : EMA

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Pour le moment, le coût d’entretien des blindés Griffon est 2,4 fois plus élevé que celui des VAB

admin Informations 26 octobre 202226 octobre 2022Armée de Terre, Armements & équipements, Maintenance, MCO 0 commentaire

Pour le moment, le coût d’entretien des blindés Griffon est 2,4 fois plus élevé que celui des VAB

par Laurent Lagneau – Zone militaire – publié le 25 octobre 2022

http://www.opex360.com/2022/10/25/pour-le-moment-le-cout-dentretien-des-blindes-griffon-est-24-fois-plus-eleve-que-celui-des-vab/


 

L’un des paris qui avait été fait lors de l’élaboration de l’actuelle Loi de programmation militaire [LPM] était, pour l’armée de Terre, d’accélérer les livraisons de Véhicules blindés multi-rôles Griffon [lourd] et Serval [léger] – afin de remplacer au plus vite les VAB [Véhicules de l’avant blindé] dont la mise au norme aux standards du programme SCORPION [Synergie du Contact Renforcée par la Polyvalence de l’infovalorisatiON] promettait d’être onéreuse au regard de leur potentiel. En outre, il était attendu que le coût de leur entretien allait encore augmenter, compte tenu de leur usure et de leurs obsolescences.

« S’agissant des seules dépenses d’investissement, l’écart de prix entre le VBMR Griffon et la régénération VAB visant à l’intégrer à la bulle SCORPION s’établit à 100’000 euros environ, soit 6,7 % seulement. Mais en tenant compte des coûts d’entretien et des durées d’amortissement de chacun de ces matériels, la possession d’un Griffon est plus économique que celle d’un VAB modernisé », avait ainsi souligné le député Thomas Gassiloud, dans un avis budgétaire publié en 2017. Et d’ajouter : « Aussi, en tenant compte de l’amortissement du véhicule, le coût d’un griffon s’établit-il à 156’600 euros par an, tandis que celui d’un VAB modernisé s’élève à 183’200 euros par an ».

D’autres arguments plaidèrent en faveur d’une accélération des livraisons de VBMR Griffon et Serval : d’abord, cela allait permettre d’améliorer la protection et l’efficacité des troupes. Ensuite, la régénération des VAB s’annonçait compliquée en raison du nombre de versions en service… Et il n’était pas certains qu’elle fût possible, compte tenu des modifications à leur apporter, tant en termes de masse que de mobilité et d’ergonomie.

Cependant, l’entretien de nouveaux équipements coûte cher au moment de leur mise en service. En général, l’évolution de ces coûts suit une courbe en forme de U : importante durant les premières années d’utilisation, elle se stabilise à la baisse pendant quelques temps, avant de repartir à la hausse à mesure que des obsolescences apparaissent au fil du temps. Qu’en sera-t-il pour les blindés de la gamme SCORPION?

Dans son avis sur les crédits alloués à l’armée de Terre pour 2023, le député François Cormier-Bouligeon a avoir constaté que « le soutien soutien des matériels Scorpion livrés est globalement satisfaisant, malgré une hausse importante des coûts de maintenance qui devrait se poursuivre en raison du niveau technologique et de la complexité technique des matériels de nouvelle génération comme le Griffon, ainsi que par la part plus importante de tâches confiées à l’industriel pour son soutien ».

Notant que la disponibilité des 35 Griffon déployés au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane a été « satisfaisante », le parlementaire note cependant qu’il « devra être tenu compte de ce ‘pic du MCO’ [Maintien en condition opérationnelle] à venir dans la programmation ». Ainsi, les chiffres qu’il a donnés dans son rapport, le Griffon « présente un coût d’entretien programmé des matériels [EPM] 2,4 fois plus élevé que le VAB » soit 1,2 million d’euros pour le premier contre 500’000 euros pour le second, en version infanterie.

Aussi, estime M. Cormier-Bouligeon, « l’enjeu principal des parcs Scorpion sera donc la fiabilisation de la programmation budgétaire pluriannuelle des besoins en EPM, ce qui exige au préalable une consolidation de leur coût de maintenance ». Cela étant, a-t-il continué, « si le coût du Griffon, premier parc livré, n’est pas encore stabilisé car une partie des pannes n’est pas couverte pas le forfait contractuel, le coût de maintenance du Serval sera, en principe, plus faible […], en cohérence avec sa dimension moindre ».

Quoi qu’il en soit, a-t-il souligné, il sera « nécessaire de veiller à la prise en compte du coût de soutien et des stocks de rechange, nécessaires à un engagement de haute intensité ».

Par ailleurs, la cohabitation d’équipements très modernes et vieillissants [VAB, AMX-10RC] donne lieu à des coûts de MCO importants. Cela « explique que les crédits investis dans l’entretien programmé du matériel ne produisent pas nécessairement une hausse homothétique de l’activité », fait observer le rapporteur.

Cela étant, par rapport au VAB, le Griffon apporte une plus-value opérationnelle significative, comme en témoigne le retour d’expérience [RETEX] de son engagement au Sahel.

Le Griffon se « distingue par son ergonomie permettant une utilisation simplifiée. Il intègre une première capacité de géolocalisation amie [GLA] et d’échange d’informations, apportant une véritable plus-value opérationnelle. Fonctionnant avec le poste radio de 4e génération [PR4G], les développements en cours portent sur l’intégration du SIC-S sur la nouvelle radio CONTACT », rapporte M. Cormier-Bouligeon. Aussi, il permet une « accélération des cycles de décision », tout en offrant une meilleure protection ainsi qu’une plus grande mobilité.

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Général Parisot : « Nous avons de la chance » quand un hélicoptère Puma est disponible en Nouvelle-Calédonie

admin Informations 2 août 20222 août 2022Armée de l'Air, hélicoptères, Maintenance

Général Parisot : « Nous avons de la chance » quand un hélicoptère Puma est disponible en Nouvelle-Calédonie

par Laurent Lagneau – Zone militaire – publié le 1 août 2022

http://www.opex360.com/2022/08/01/general-parisot-nous-avons-de-la-chance-quand-un-helicoptere-puma-est-disponible-en-nouvelle-caledonie/


 

Selon la dernière édition des « chiffres clés de la Défense », l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] dispose encore de 23 hélicoptères Puma et Super Puma pour des missions de transport, de recherche et de sauvetage. Or, leur maintien en condition opérationnelle [MCO] devient de plus en plus compliqué à mesure qu’ils prennent de l’âge. Au point que, en 2019, le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’AAE, avait plaidé pour louer une vingtaine d’appareils plus modernes afin de les remplacer.

Finalement, dans le cadre un plan gouvernemental de soutien à la filière aéronautique, dévoilé en juin 2020 afin de faire face aux conséquences de la pandémie de covid-19, il fut annoncé que l’AAE serait dotée de huit hélicoptères H225M Caracal neufs. Ce qui était cependant encore loin de faire le compte… Toujours que ces appareils furent commandés à Airbus Helicopters en avril 2021, leur livraison devant commencer à partir de 2024. Quant au projet de location, il est apparemment passé à la trappe étant donné qu’il n’a pas fait parler de lui [et l’avis de marché diffusé en octobre 2019 est clos].

En attendant, et alors que les chiffres relatifs à la disponibilité des aéronefs ne sont plus diffusés par la ministère des Armées, la situation des Puma de l’AAE ne s’est visiblement pas améliorée. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet, le major général de l’armée de l’Air & de l’Espace [MGAAE], le général Frédéric Parisot, n’a pas manqué d’attirer l’attention des députés sur cette dernière.

« Ce sont les flottes les plus anciennes qui sont les moins disponibles. À l’aéroport international de Nouméa, la Tontouta, nous avons de la chance lorsqu’un PUMA est disponible sur les trois dont nous disposons. Je rappelle que la moyenne d’âge de la flotte Puma est de quarante-trois ans », a en effet déclaré le général Parisot.

Ce problème n’est pas propre aux hélicoptères basés en Nouvelle-Calédonie… Ceux mis en oeuvre par les Forces armées en Guyane [FAG] ne sont pas mieux lotis… Au point que, en 2021, des sénateurs avaient indiqué que des légionnaires du 3e Régiment Étranger d’Infanterie, alors engagés dans l’opération Harpie, avaient dû rester 72 jours en forêt, faute de moyens aériens pour les récupérer.

Et le sénateur Cédric Perrin avait alors relevé qu’il fallait 18 heures de travail aux mécaniciens pour permettre à un Puma d’effectuer une heure de vol. « Nous avons décortiqué les causes avec le commandant de la base aérienne et on retrouve toujours les mêmes causes : disponibilité des pièces de rechange, vétusté des matériels. On ne peut pas faire de miracles avec des appareils de 44 ans d’âge! », avait-il expliqué.

Photo : FANC

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La disponibilité des avions de transport tactique de l’armée de l’Air peine toujours à décoller

admin Informations 4 juillet 2019Armée de l'Air, Maintenance

La disponibilité des avions de transport tactique de l’armée de l’Air peine toujours à décoller

par Laurent Lagneau – Zone militaire – Publié le 3 juillet 2019

http://www.opex360.com/2019/07/03/la-disponibilite-des-avions-de-transport-tactique-de-larmee-de-lair-peine-toujours-a-decoller/

 

Il est à espérer que la réforme du Maintien en condition opérationnelle aéronautique [MCO-Aéro], lancée en décembre 2017 par la ministre des Armées, Florence Parly, produise rapidement des effets positifs.

Faute de quoi, la « Maybe Airlines » [surnom donné à la flotte de tranport aérien tactique de l’armée de l’Air, ndlr] aura encore de beaux jours devant elle, de même que les marchés d’externalisation intra-théâtre passés pour les opérations extérieures [OPEX]. Et nul doute que celui qui succédera au général Jean-Pierre Bosser à la tête de l’état-major de l’armée de Terre [EMAT] déplorera encore le manque de capacités en aérolargage.

« Cette année, les chiffres en matière de capacités d’aérolargage seront sans doute les plus faibles des trois dernières années car nous sommes au point mort bas, entre la perte des Transall et l’attente de la montée en puissance de l’A400M », avait en effet souligné le général Bosser, lors d’une récente audition à l’Assemblée nationale.

En attendant, les chiffres livrés par le ministère des Armées au député François Cornut-Gentille confirment le propos de l’actuel CEMAT.

Ainsi, en 2018, les taux de disponibilité des avions de transport tactique de l’armée de l’Air n’ont que très peu évolué par rapport à 2017, année où ils étaient déjà au creux de la vague.

Les 14 C-130H « Hercules » affichent un taux de disponibilité moyen de seulement 19,4%, contre 20,6% en 2017 et 22,50% en 2016. Il faut dire que, ces dernières années, leur maintien en condition opérationnelle avait été en partie confié à l’entreprise portugaise OGMA, laquelle n’a pas donné pleinement satisfaction à l’état-major de l’armée de l’Air et au Service Industriel de l’Aéronautique [SIAé]. D’où le choix, en juin 2018, d’un nouveau prestataire, en l’occurrence Sabena Technics.

Quant aux 16 Transall C-160 restants en service [trois autres exemplaires ont été retirés de l’inventaire en 2018, ndlr], le taux de disponibilité augmente légèrement, passant de 40,30% à 41%.

Mais la situation la plus inquiétante s’agissant de cette flotte est celle des 2 Transall C-160 « Gabriel », dédiés à la guerre électronique [leur nombre s’ajoute aux 16 autres, ndlr]. En 2016, leur taux de disponibilité moyen était de 46,70%. Deux ans plus tard, il est passé sous la barre des 40%, à 38,4%.

Les 27 Casa CN-235 ont un taux de disponibilité constant, voire en légère hausse : de 50,80% en 2016 et en 2017, il est passé à 53,7% l’an dernier. Et le tout avec un coût d’entretien inférieur de près de 5 millions d’euros [32,7 contre 37,45 millions].

Cela étant, selon un rapport parlementaire publié à l’automne dernier, « le nombre de comptes rendus de faits techniques a doublé s’agissant de la flotte CASA » entre 2016 et 2017. « On constate principalement une dégradation des performances moteurs et un décollement des revêtements externes du fuselage, qui s’explique notamment par les conditions météorologiques et climatiques en Afrique. Selon les informations recueillies […], il faut compter environ 18h30 de maintenance pour une heure de vol sur CASA, et jusqu’à 27 heures de maintenance pour une heure de vol de C130H », était-il expliqué dans ce document.

Avec un taux de disponibilité de 75,6%, les deux C-130J Hercules sont les appareils qui s’en sortent le mieux. Ce qui est normal étant donné qu’ils viennent juste d’entrer en service pour remédier retard pris dans le développement des capacités tactiques de l’A400M Atlas.

Justement, les 14 appareils de ce type en dotation en 2018 au sein de l’armée de l’Air n’ont pas connu une progression spectaculaire de leur taux de disponibilité, ce dernier étant passé de 25,6 à 27,5%. Certes, comparé en 2016, il y a un progrès notable puisque, à cette époque, il s’élevait, si l’on peut dire, à seulement 13%. À noter que le coût d’entretien de ces appareils a atteint 108,4 millions d’euros l’an passé.

« S’agissant […] de la mobilité des troupes, il est vrai que je ne suis pas très content de la transition entre le Transall, qui est en train de mourir, et l’A400M, pour une raison simple : si l’A400M est un avion exceptionnel en termes de transport logistique, il ne l’est pas du tout, à ce stade, en termes de transport tactique », avait par ailleurs souligné le général Bosser devant les députés.

Si l’armée de Terre déplore le manque de moyens en aérolargage, les faibles taux de disponibilité des avions de transport tactique pose aussi des problèmes à l’armée de l’Air. Cela pèse sur la formation et l’entraînement des équipages et les techniciens sont sous tension. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la gestion des ressources humaines.

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