Plus de 10 000 postes seront « transformés » dans l’armée de Terre

Plus de 10 000 postes seront « transformés » dans l’armée de Terre

par – Forces opérations Blog – publié le

Le fantassin et le cavalier d’aujourd’hui sont peut-être le combattant cyber ou le télépilote de demain. D’ici la fin de la décennie, plus de 10 000 postes seront en effet « transformés » au sein de l’armée de Terre pour rééquilibrer les fonctions opérationnelles, accompagner la montée en puissance de certaines capacités et gagner en réactivité face aux nouvelles menaces. 

« L’armée de Terre est à la veille d’une évolution d’ampleur pour demeurer en action avec réactivité et puissance », annonçait le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill, mi-avril en audition parlementaire. Exit le modèle « Au contact », place à une « armée de Terre de combat » dont l’organisation orientée vers les fonctions opérationnelles exige notamment un rééquilibrage au sein des unités et entre unités. 

Pour parvenir à cet équilibre, 10 500 postes, soit près d’un sixième de la force opérationnelle terrestre, seront transformés. Une mutation réalisée sans réelle variation des effectifs. Si la LPM prévoit la création de 700 postes dans l’armée de Terre, le format de la force opérationnelle terrestre restera figé à 77 000 militaires. « C’est celui qui avait été acté après les attentats de 2015 et qui a vu une remontée en puissance, essentiellement, des régiments d’infanterie et de cavalerie », nous rappelait ce vendredi le cabinet du ministre des Armées. 

La transition engagée requiert dès lors un double effort, à la fois de formation et de mouvements internes. Ainsi, l’effectif du BTS cyberdéfense du lycée de Saint-Cyr-l’École, aujourd’hui d’une trentaine d’élèves, sera doublé dès la rentrée 2023, indique le CEMAT. Dans les régiments concernés, une centaine, « voire un peu plus », de militaires seront « transformés » par reconversion professionnelle ou remplacés à leur départ par de nouveaux engagés dotés de compétences spécialisées relevant de la guerre électronique, du cyber au contact, des drones.

« Dans la continuité de ce qui a déjà été initié, les régiments seront massivement équipés de drones allant des nano-drones aux drones opératifs qui seront armés, tout en étant progressivement dotés de munitions télé opérées  dont nous voyons déjà le potentiel opérationnel dans les conflits en cours », annonçait le CEMAT. Environ 3000 drones sont attendus dans l’armée de Terre à l’horizon 2025, dont 90% de nano et micro-drones et 10% de drones spécialisés. 

« Nous aurons également, dans les régiments d’infanterie, le retour des mortiers de 120 mm. C’est une chose qui avait disparu au cours des vingt dernières années », confirme l’entourage ministériel. Chaque régiment récupérera une section de mortiers lourds, de quoi permettre aux régiments d’artillerie de se concentrer sur l’intégration de nouveaux matériels, tels que les GRIFFON MEPAC perçus dès l’an prochain et munitions téléopérées (MTO) Larinae livrées à compter de 2028. 

La recherche de cohérence suppose également un meilleur ratio entre unités de mêlée et capacités de commandement, d’appui et de soutien. « Quelques soldats vont quitter les régiments d’infanterie et de cavalerie pour rejoindre le génie et l’artillerie sur des compétences nouvelles », explique le cabinet. Parce qu’il est réalisé à effectifs presque inchangés, ce renforcement des moyens de franchissement, des feux longue portée ou des moyens d’acquisition nécessitera d’aller puiser dans les forces existantes. Après avoir été rehaussés pour atteindre le millier de combattants, les régiments d’infanterie auront donc « une taille plus ramassée » tout en étant sensiblement densifiés.

Cette densification est en réalité déjà visible dans certaines unités. Il y a dix jours, le 2ème régiment étranger d’infanterie (2e REI) a ainsi dissous sa 5ème compagnie, réaffectations internes ou externes à la clef pour ses légionnaires. Certains pourront intégrer la section de reconnaissance et de renseignement créée en décembre dernier au sein de la compagnie d’appui. La même logique sera adoptée pour les futures sections de mortiers et autres unités d’appui électronique et de MTO. 

Crédits image : armée de Terre

La Marine nationale va créer des « flottilles côtières » grâce au renforcement de sa réserve opérationnelle

La Marine nationale va créer des « flottilles côtières » grâce au renforcement de sa réserve opérationnelle

https://www.opex360.com/2023/05/07/la-marine-nationale-va-creer-des-flottilles-cotieres-grace-au-renforcement-de-sa-reserve-operationnelle/


 

« Affectés au sein des forces ou en état-major, ils contribuent à la protection des installations et des unités de la marine, à la surveillance du littoral et au contrôle naval du trafic commercial. Ils soutiennent donc pleinement la mission de protection et de défense maritime du territoire national », précise la Marine nationale.

Lors de son audition à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen du projet de LPM 2024-30, son chef d’état-major [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a assuré qu’elle serait « pleinement engagée dans l’augmentation des réserves souhaitée par le ministre [des Armées, Sébastien Lecornu], avec une structuration en trois axes : l’appui aux marins d’active, la création de flottilles côtières pour renforcer l’action littorale […] et le développement de compétences spécifiques dont la Marine ne dispose pas ou pas assez ».

Ce renforcement significatif de la réserve opérationnelle au sein de la Marine nationale visera surtout à « durcir la défense maritime du territoire ».

« Nous sommes en train de retendre notre dispositif global, qui repose notamment sur la chaîne sémaphorique. Les moyens des sémaphores seront renouvelés et certains d’entre eux seront équipés de drones. Nous allons renforcer nos liens avec les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage [Cross], afin de pouvoir corréler les faits qu’ils observent avec la situation militaire », a d’abord expliqué l’amiral Vandier.

Or, avec 19’000 km de côtes à surveiller, ce sera donc dans cette idée de « durcir la défense maritime » que, pour la plupart, les futurs réservistes de la Marine nationale seront affectés à des « flottilles côtières », avec l’objectif de « combler les angles morts » tout en favorisant les « interactions » avec les collectivités du littoral.

« Dans le cadre du doublement des réserves, nous allons constituer des flottilles côtières : il y en aura une par façade en métropole, avec des antennes outre-mer », a indiqué le CEMM. « L’objectif est de constituer des moyens de surveillance nautique qui seront armés par des réservistes, à la fois anciens et jeunes. Ces derniers navigueront sur des embarcations à coque semi-rigide et patrouilleront en lien avec les sémaphores dans des missions d’assistance publique et de renseignement », a-t-il ajouté.

Mettant l’accent sur leur « développement innovant », ces flottilles côtières, a expliqué l’amiral Vandier, seront progressivement créées « à partir de gens qui ont de l’expérience et en incorporant des jeunes » ayant « envie de naviguer et d’aller dans les territoires ». Et de préciser : « L’architecture retenue consiste à essaimer dans de petites escouades, sur le littoral »

Ces flottilles côtières suivront un « développement innovant », a précisé l’amiral Vandier. Ainsi, « l’idée générique est d’incorporer nos réservistes, de prendre des jeunes ayant envie de naviguer et d’aller dans les territoires », l’architecture « retenue » consistant « à essaimer dans de petites escouades, sur le littoral ».

Pour rappel, l’objectif inscrit dans le projet de LPM 2024-30 vise à atteindre le ratio d’un réserviste opérationnel pour deux militaires d’active à l’horizon 2035.

Réserve opérationnelle de l’armée : de quoi parle-t-on ?

Réserve opérationnelle de l’armée : de quoi parle-t-on ?

Amenée à doubler de volume, la réserve de l’armée de terre compte aujourd’hui 25 000 volontaires. Les réservistes servent en moyenne 37,5 jours par an.

 

Par Théo Sauvignet – Le Point – publié le 

https://www.lepoint.fr/societe/reserve-operationnelle-de-l-armee-de-quoi-parle-t-on-24-04-2023-2517511_23.php#11


Il y a aujourd'hui 77 000 reservistes dans la garde nationale (armee, gendarmerie et police), dont 25 000 dans l'armee de terre.
Il y a aujourd’hui 77 000 réservistes dans la garde nationale (armée, gendarmerie et police), dont 25 000 dans l’armée de terre.© Le Point/Théo Sauvignet

La marine russe cherche un équipage pour son porte-avions « Amiral Kouznetsov »

La marine russe cherche un équipage pour son porte-avions « Amiral Kouznetsov »

https://www.opex360.com/2023/04/11/la-marine-russe-cherche-un-equipage-pour-son-porte-avions-amiral-kouznetsov/


 

Selon des sources industrielles russes, cités notamment par l’agence TASS, ce navire devrait reprendre son « cycle opérationnel » en 2024… Mais à condition de lui trouver un équipage qualifié. Or, d’après le journal Izvestia, l’exercice s’annonce compliqué dans la mesure où la marine russe doit trouver au moins 1500 marins pour assurer non seulement le bon fonctionnement du porte-avions mais aussi les opérations aériennes.

« La formation de l’équipage d’un tel navire est un processus très complexe. […] Si la marine américaine dispose de nombreux porte-avions et qu’elle transférer des spécialistes d’un bâtiment à un autre, l’Amiral Kouznetsov est le seul du genre [au sein de la marine russe]. […] En plus des officiers et des aspirants, il est nécessaire de recruter des marins contractuels. C’est une tâche très difficile pour les services de ressources humaines », a expliqué l’historien militaire Dmitry Boltenkov, dans les pages d’Izvestia.

Cela étant, en France, qui dispose également d’un seul porte-avions [à propulsion nucléaire, qui plus est], la Marine nationale pourrait être confrontée à des difficultés similaires avant la mise en service du PA NG [porte-avions de nouvelle génération].

« Nous n’avons plus les ressources humaines en propre permettant d’avoir des marins pour armer le noyau d’équipage du porte-avions en 2032 et atteindre 900 personnes en 2035 pour débuter les essais » avait expliqué l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM] en 2021. Et d’ajouter : « Soit on désarme un sous-marin nucléaire d’attaque tout neuf pour que ses atomiciens démarrent la chaufferie nucléaire en 2034, soit on recrute et on forme le noyau d’équipage – ce qui prend environ dix ans ».

Cependant, le recrutement est une chose… la formation en est une autre. Or, depuis le temps que le « croiseur lourd porte-avions » [telle est la dénomination officielle de l’Amiral Kouznetsov, ndlr] est en cours de modernisation, des compétences ont été perdues. Et les marins les plus anciens [et donc les plus expérimentés] ont été affectés ailleurs, quand ils n’ont pas été rendus à la vie civile.En outre, le navire ayant reçu de nouveaux systèmes, il faudra aussi du temps à l’équipage pour se les approprier. Et c’est sans compter sur l’entraînement des pilotes de Su-33 et de MiG-29 embarqués. Aussi, la reprise du « cycle opérationnel » en 2024 paraît-il bien ambitieux…

Quoi qu’il en soit, l’activité de l’Amiral Kouznetsov n’a jamais été importante… son premier engagement opérationnel ayant eu lieu en 2016, au large de la Syrie. Et il avait perdu deux de ses chasseurs embarqués. Mais une fois qu’il sera apte à reprendre la mer, il retrouvera la Flotte russe du Nord, dont la zone de responsabilité couvre les régions arctiques.

Pour rappel, évaluée à 300 millions d’euros au début du chantier, la modernisation de l’Amiral Kouznetsov a consisté à lui changer ses chaudières, à remplacer ses installations aéronautiques et à le doter de nouveaux moyens de guerre électronique et de communication ainsi que des systèmes de défense aérienne modernes [dont le Pantsir-M].

La limite d’âge des réservistes dans les armées est relevée à 70 ans, annonce Sébastien Lecornu

La limite d’âge des réservistes dans les armées est relevée à 70 ans, annonce Sébastien Lecornu

«On pourra être réserviste dans les armées françaises jusqu’à 70 ans», annonce Sébastien Lecornu

Le ministre des Armées indique vouloir « rester dans le club des nations capables de se protéger » face à une « succession de menaces ».

La limite d’âge pour être réserviste dans les armées va être rehaussée à 70 ans, a annoncé mardi 4 avril sur RTL le ministre des Armées Sébastien Lecornu, qui doit présenter en Conseil des ministres la future loi de programmation militaire (LPM). « On va rehausser les limites d’âge : désormais, on pourra être réserviste dans les armées françaises jusqu’à 70 ans et jusqu’à 72 ans pour certaines fonctions de spécialiste », a-t-il déclaré.

La limite d’âge est actuellement comprise entre 62 et 65 ans selon les cas, ont précisé à l’AFP les services du ministre. Soucieux de renforcer la « force morale » de la nation, le président Emmanuel Macron a pour objectif de doubler le nombre de réservistes qui est actuellement de 40.000. Sébastien Lecornu a par ailleurs évoqué les objectifs de la future LPM, qui portera le budget défense à 69 milliards d’euros en 2030 contre 43,9 milliards cette année.

On a une succession de menaces qui s’additionnent entre elles.

Sébastien Lecornu, ministre des Armées

« Il y a plusieurs objectifs avec cette enveloppe budgétaire inédite : continuer à réparer ce qui a été abîmé, un certain nombre de baisses de budget ont affecté notre modèle d’armée (…) et on a une succession de menaces qui s’additionnent entre elles », a-t-il souligné, en mentionnant le terrorisme, la guerre en Ukraine, la militarisation de l’espace ou encore le cyber. Il s’agit de « rester dans le club des nations capables de se protéger », a-t-il insisté.

Entre 2024 et 2030, l’enveloppe consacrée aux armées s’élèvera à 413 milliards d’euros, dont 13 milliards de recettes extra-budgétaires. Le budget défense sera augmenté chaque année de 3 à 4 milliards d’euros. Interrogé sur l’aide militaire française à l’Ukraine, le ministre a affirmé que « les Ukrainiens nous attendent sur deux terrains : le segment terrestre, la capacité à les aider à mener les contre-offensives efficaces dans les semaines qui viendront, et la défense sol-air, pour protéger le champ de bataille et les grandes agglomérations ukrainiennes ».

70, 72 ans… On pourra encore être réserviste

70, 72 ans… On pourra encore être réserviste

 

par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 3 avril 2023

https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/04/04/70-72-ans-on-pourra-encore-etre-reserviste-23784.html


Comment faire pour recruter 40 000 nouveaux réservistes? 

Ce matin, sur RTL, le ministre des Armées Sébastien Lecornu, qui doit présenter en Conseil des ministres la future loi de programmation militaire (LPM), a apporté la réponse: “On va rehausser les limites d’âge: désormais, on pourra être réserviste dans les armées françaises jusqu’à 70 ans et jusqu’à 72 ans pour certaines fonctions de spécialiste”, a-t-il déclaré. Logique, non? 

La limite d’âge est actuellement comprise entre 62 et 65 ans selon les cas, ont précisé à l’AFP les services du ministre.

Soucieux de renforcer la “force morale” de la nation, le président Emmanuel Macron a pour objectif de doubler le nombre de réservistes qui est actuellement de 40 000. 

Raillerie d’un camarade: “Ils rouleront en VAB, véhicules de l’avant blanchi”!

Lecornu veut une autorisation préalable pour les militaires en reconversion avec l’étranger

Lecornu veut une autorisation préalable pour les militaires en reconversion avec l’étranger

À l’avenir, selon le projet du ministre, les militaires « devront demander au ministère si cette reconversion compromet ou non nos intérêts stratégiques. En cas de refus et de non-respect de la décision, des poursuites pénales pourront être engagées ».© Fred Dugit / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

« La protection de notre souveraineté n’est pas négociable », a affirmé le ministre des Armées, qui va présenter mardi la loi de programmation militaire.

par M.P avec AFP – le Point – publié le 1er avril 2023

https://www.lepoint.fr/politique/lecornu-veut-une-autorisation-prealable-pour-les-militaires-en-reconversion-avec-l-etranger-01-04-2023-2514553_20.php#11


Le ministre français des Armées veut faire voter un texte imposant un feu vert officiel aux militaires souhaitant travailler pour l’étranger, afin de vérifier que les intérêts du pays ne sont pas menacés, a-t-il indiqué samedi. « La protection de notre souveraineté n’est pas négociable », a estimé Sébastien Lecornu au quotidien Le Parisien, avant la présentation mardi en conseil des ministres de la prochaine loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030.

L’armée de Terre s’interroge sur sa stratégie globale de communication de recrutement 2024-2027

L’armée de Terre s’interroge sur sa stratégie globale de communication de recrutement 2024-2027

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par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 29 mars 2023

https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr


L’univers du recrutement est impitoyable et un rien effrayant si l’on se fie au “schéma” ci-dessus tiré des documents qui accompagnent le cahier des clauses techniques particulières d’un appel d’offres récent lancé par le ministère des Armées (Avis n° 23-38717).

L’armée de Terre a effectivement lancé une consultation portant sur “la conception, la proposition, la réalisation et la mise en oeuvre d’une stratégie globale de communication de recrutement en utilisant principalement le système du marketing de recrutement, pilotée par la donnée, pour la période 2024-2027“.

Le besoin en recrutement est actuellement de16 000 jeunes par an. L’objectif est de garantir, en quantité et en qualité, la ressource humaine et les compétences dont l’armée de Terre a besoin pour faire face à toutes les formes de conflictualité.

L’armée de Terre est pleinement concernée par le recrutement de jeunes dans les métiers identifiés en tension. De plus, elle veut poursuivre son effort dans le recrutement d’officiers scientifiques et techniques en se faisant connaitre auprès des organismes de l’enseignement supérieur. Le recrutement sur ces postes fait l’objet d’une attention particulière pour le Pôle recrutement.

La stratégie attendue doit couvrir les objectifs suivants :
OBJECTIF STRATEGIQUE 1 : interpeler, donner envie, attirer, convertir et engager des jeunes à prendre rendez-vous dans un CIRFA depuis le site www.sengager.fr ;
OBJECTIF STRATEGIQUE 2 : promouvoir l’image de marque de l’armée de Terre ;
OBJECTIF STRATEGIQUE 3 : utiliser la donnée comme levier de performance ;
OBJECTIF STRATEGIQUE 4 : renforcer la visibilité et la lisibilité de l’offre RH de l’armée de Terre sur le site www.sengager.fr, y compris auprès des prescripteurs ;
OBJECTIF STRATEGIQUE 5 : améliorer l’expérience candidat dans le processus de recrutement de l’immersion à l’incarnation ; OBJECTIF STRATEGIQUE 6 : développer, animer et entretenir le réseau des prescripteurs pour faire connaitre et améliorer la visibilité de l’offre RH de l’armée de Terre.

Trois cibles sont visées dans le cadre de cette stratégie qui ne doit pas reproduire des campagnes ayant déjà été conduites, au profit de l’armée de Terre ou d’autres clients, mais qui doit proposer des solutions innovantes pour atteindre les objectifs fixés:
– Public générique : jeunes français hommes et femmes : de 18 à 32 ans diplômés ou non ; 
– Cœur de cible : jeunes français hommes et femmes de 18 à 25 ans diplômés ou non ; 
– Publics secondaires : les prescripteurs (parents de jeunes en âge de s’engager, leurs ais, le monde de l’éducation (enseignement secondaire et supérieur), les missions locales, etc.).

L’avis précise que “le recrutement doit être présenté de façon globale, sans hiérarchiser les niveaux de recrutement ni les spécialités offertes. Il est en mesure de porter l’effort sur les spécialités ou les niveaux dont les recrutements sont les plus compliqués, en fonction de la conjoncture. Il ne doit pas être envisagé de tordre la réalité mais bien de présenter une offre globale, dans laquelle tout candidat sent qu’il peut trouver sa place. La campagne présente une armée de Terre d’emploi, engagée en opérations extérieures et sur le territoire national, dans toutes les spécialités qui la composent. Elle ne doit pas occulter les contraintes, en particulier géographiques et de disponibilité inhérentes au métier de soldat, tout en présentant les dispositifs d’accompagnement de ces contraintes pour les soldats et leur famille. L’objectif de toutes les actions de marketing est à la fois d’améliorer la quantité des candidats se présentant pour un engagement, participant ainsi à l’atteinte des objectifs de recrutement, mais également la qualité des candidats pour lutter ainsi contre l’attrition initiale qui a lieu dans les six premiers mois“.

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La valeur totale du marché est estimée à 15 millions d’euros.

Un commandement territorial de l’armée de l’Air et de l’Espace va être créé sur la base de Bordeaux-Mérignac

Un commandement territorial de l’armée de l’Air et de l’Espace va être créé sur la base de Bordeaux-Mérignac

 

https://www.opex360.com/2023/03/22/un-commandement-territorial-de-larmee-de-lair-et-de-lespace-va-etre-cree-sur-la-base-de-bordeaux-merignac/


« Cette évolution supprime un échelon hiérarchique, simplifie le dialogue et accélère la prise de décision et les arbitrages par le niveau central », a ainsi récemment justifié le général Vincent Coste, l’actuel « patron » de la BAAC, laquelle devrait bientôt assumer la responsabilité des systèmes de défense sol-air, lesquels relèvent actuellement de la Brigade aérienne du contrôle de l’espace [BACE] et de la Brigade aérienne des systèmes d’armes et de la logistique [BASAL].

Cela étant, son périmètre s’étant réduit avec ces mouvements, le CFA va donc disparaître pour être remplacé par un « Commandement territorial de l’armée de l’Air et de l’Espace » [CTAAE]. Cette réforme se concrétisera en septembre 2023, sur la base aérienne [BA] 106 de Bordeaux-Mérignac.

Pour rappel, le CFA a fait l’objet de plusieurs réformes au cours de ces dernières années. En 2016, il avait ainsi fusionné avec le le Commandement du soutien des forces aériennes [CSFA] à l’occasion de son arrivée sur la BA 106, en provenance de la BA 102 de Dijon Longvic, dont la fermeture était alors programmée.

Quoi qu’il en soit, ce CTAAE sera « une des clés de voûte » qui permettra à l’armée de l’Air et de l’espace de « rester au rendez-vous des opérations », assure le ministère des Armées, via un communiqué diffusé ce 22 mars. Et d’ajouter : « Défense-sécurité, protection défense, appui au fonctionnement des bases aériennes, coordination technico-logistique ou encore rayonnement territorial » relèveront désormais de sa responsabilité.

Ce nouveau commandement s’inscrira dans le « sillon de son prédécesseur en étant étant responsable de la coordination technico-logistique et de l’appui au déploiement », poursuit le ministère des Armées. Et la nouveauté sera que ce CTAAE prendra la « responsabilité opérationnelle sur le champs ‘protection-défense’ et dans « son rôle fondamental d’appui de proximité au profit des bases aériennes, de leurs unités et de leur personnel ».

En outre, le CTAAE se verra confier le « pilotage et la gestion » des missions auxquelles prennent part les aviateurs sur le territoire national, comme Sentinelle et Hephaistos [lutte contre les feux de forêt].

Photo : Pompier de l’Air – La Brigade des Pompiers de l’Air restera sous la tutelle du CTAAE © AAE

Féminisation des armées : c’est mieux, mais cela pourrait être encore mieux

Féminisation des armées : c’est mieux, mais cela pourrait être encore mieux

L’armée française fait partie des plus féminisées au monde, mais il reste des disparités difficiles à résorber. État des lieux en 2023.

Par Théo Sauvignet – Le Point – publié le 12 mars 2023

https://www.lepoint.fr/societe/feminisation-des-armees-c-est-mieux-mais-cela-pourrait-etre-encore-mieux-12-03-2023-2511736_23.php#11


L'armee francaise est composee a 16,8 % de femmes.
                   L’armée française est composée à 16,8 % de femmes.© Ludovic MARIN / POOL / AFP

La France possède la 4e armée la plus féminisée au monde, derrière Israël, la Hongrie et les États-Unis. Le commissaire général Catherine Bourdès a annoncé jeudi 9 mars, à l’occasion d’un point presse au lendemain de la journée dédiée aux droits des femmes, que l’armée française est composée à 16,8 % de femmes.

Haute fonctionnaire à l’égalité des droits (HFED) au sein du ministère des Armées et directrice du projet Mixité, elle a dressé un bilan plutôt positif de l’état des lieux de la situation en 2022, même si la proportion globale de femmes militaires semble stagner (elle était de 15 % en 2015). Le commissaire général a notamment salué le fait que 78 % des personnels des armées estiment aujourd’hui qu’une meilleure mixité au sein de l’institution permet d’améliorer son efficacité, soulignant que la bataille des mentalités évolue dans le bon sens. Par exemple, plus aucun poste n’est interdit aux femmes, le dernier, dans les équipages de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, ayant été ouvert en 2022.

Le poste de HFED a été créé en 2012 dans les armées, ce qui permet à Catherine Bourdès de tracer une progression sur les dix dernières années. « Les chiffres sont au rendez-vous », selon elle. Si certaines tendances lourdes restent – il y a toujours deux fois plus de femmes dans l’armée de l’air et de l’espace que dans l’armée de terre, et le service de santé des armées est encore à plus de 60 % féminin – d’autres sont engageantes : plus d’un quart des lauréats des différents concours d’officiers de l’armée étaient des lauréates en 2022, contre 9 % en 2013.

10 % des officiers généraux

Le commissaire général rappelle non sans fierté que l’inspectrice générale des armées Monique Legrand Laroche est devenue en 2022 la première femme générale d’armée (cinq étoiles) en France, après avoir été la première femme générale de corps d’armée en 2014. Il existe pourtant encore des plafonds de verre puisque, plus tard dans leurs carrières, les femmes ne représentent plus que 10 % des officiers généraux. Un chiffre qui, certes, correspond à ce qui était voulu par le ministère pour l’année 2022, mais l’objectif de doubler leur proportion pour atteindre 15 % à la fin de la loi de programmation militaire actuelle (LPM 2019-2025), dans deux ans, semble encore loin.

Pour le commissaire général, cela s’explique par le fait que les femmes partent beaucoup plus tôt que les hommes de l’armée, souvent pour des raisons familiales : en moyenne treize ans plus tôt que les hommes chez les officiers, quatre ans dans le rang. Si l’armée fait face à de graves problèmes de fidélisation en général, celle des femmes est encore plus compliquée.

Dans la troupe, certaines spécialités restent très peu attractives pour les femmes : pour les régiments de combat d’infanterie par exemple, la proportion de femmes reste dérisoire, environ 1,6 %. À noter que ce chiffre a quadruplé en dix ans. En opération extérieure, il faut noter que la France se situe bien parmi la quinzaine de pays qui autorisent leur déploiement opérationnel. En 2022, presque 10 % des personnels d’opex (opérations extérieures) françaises étaient des femmes. L’armée eut par ailleurs à déplorer la première tuée au Sahel en 2021, le sergent Yvonne Huynh, morte pour la France.