Un gendarme tire sur un homme entré par effraction dans son domicile pour se venger

 
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Photo d’illustration (S.D L’Essor).

Un gendarme tire sur un homme entré par effraction dans son domicile pour se venger

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Un gendarme a ouvert le feu, mardi soir, sur un homme entré par effraction dans son domicile à Grandvilliers, dans l’Oise. Le pronostic vital de l’intrus, touché au bassin, n’est pas engagé.

Il voulait apparemment se venger. Un homme, a été blessé par balle vers 22h, mardi 6 avril. Il venait de s’introduire avec un complice dans le domicile d’un couple de gendarmes. Un logement de fonction qui se situe en dehors de la caserne de Grandvilliers. Les militaires, tous deux du grade de gendarme, travaillent dans cette brigade territoriale..

Entrés par effraction, ils avaient défoncé deux portes

Le couple, alerté par le bruit de leur porte forcée, a tout juste eu le temps de composer le 17. Mais les deux malfaiteurs, qui avaient défoncé deux portes, étaient déjà à quelques mètres de la chambre conjugale. Tombant nez à nez avec l’un des intrus, l’un des gendarmes lui intime l’ordre de stopper sa progression. En vain, comme l’indique Caroline Tharot, procureure de la République de Beauvais à l’AFP. “Le gendarme a alors fait usage de son arme à l’encontre de l’un des agresseurs, le blessant.”

Deux camarades des gendarmes de la brigade territoriale de Grandvilliers, située non loin de là, arrivent rapidement sur les lieux. D’autres militaires de la compagnie de Beauvais les rejoignent également.

Atteint au niveau du bassin, l’individu blessé a été conduit à l’hôpital. Ses jours ne sont pas en danger. Le complice à quant à lui été interpellé et placé en garde en vue pour violation de domicile, violences aggravées et vol. Agés de 21 et 26 ans et alcoolisés au moment des faits, les mis en cause étaient connus pour des faits d’outrages, de violences et de rébellions.

“Je sais où tu habites”

Les malfaiteurs n’avaient pas choisi ce logement au hasard. L’un d’eux avait en effet déjà eu affaire au gendarme. “A l’occasion d’une précédente interpellation, l’un des mis en cause aurait d’ailleurs indiqué à l’un des deux gendarmes victimes des présents faits “T’inquiète pas, je sais où tu habites””, a précisé Caroline Tharot.

Il était d’ailleurs sous le coup d’une convocation “sur reconnaissance préalable de culpabilité pour des faits d’outrages à personne dépositaire de l’autorité publique, en l’occurrence un des gendarmes au domicile duquel les faits de mardi sont survenus”, ajoute la procureure.

Même si le tir du gendarme semble entrer dans le cadre de la légitime défense, face à cette effraction de nuit, une enquête devra déterminer les circonstances des faits. Elle a été confiée aux gendarmes de la section de recherches d’Amiens avec la brigade de recherches de Beauvais.

Un agression inédite

D’après la Gendarmerie, interrogée par L’Essor, ce type d’agression semble inédite. Généralement, ce sont plutôt les casernes et les véhicules qui sont visés par des jets de pavés, des tirs de mortiers ou encore des bouteilles incendiaires. Mais dans les logements, ce type de faits est forcément plus rare. La majorité de ces derniers se situant en caserne.