Vide-caserne en BSS: le redéploiement militaire français se poursuit

Vide-caserne en BSS: le redéploiement militaire français se poursuit

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par Philippe Chapleau – Lignes de Défense – publié le 6 juin 2022

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/


Alors qu’approche la saison des pluies dans la bande sahélo-saharienne, les forces françaises du Mali poursuivent leur désengagement. Après Gossi, c’est la base de Ménaka qui est en cours de “vidage” pour être transférée aux forces armées maliennes (FAMa) début juillet.

Le plus “gros morceau” de cette manoeuvre de redéploiement est en cours. Il s’agit d’une part de déconstruire une partie des installations de la plateforme opérationnelle désert de Gao (PfOD):

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Il s’agit aussi de vider cette PfOD où ont été stockés, triés et reconditionnés les matériels sortis de Tessalit, Kidal, Tombouctou, Gossi et Ménaka.

Ces équipements ont commencé à être évacués de Gao dans le cadre d’une manoeuvre multimodale.

Elle est à la fois aérienne, avec des vols d’A400M et de C-17 dont les capacités permettent le déplacement de véhicules comme des VBL (ci-dessous). A noter que les VBCI et les Griffon sont en cours de transfert hors de la BSS.

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Elles est aussi terrestre comme le montrent des communiqués de l’EMA.

Du 11 au 21 mai, plus de 130 camions civils ont permis l’acheminement de près de deux mille tonnes de matériels depuis Ménaka et Gao, hors du Mali, sous la surveillance armée des Mirage 2000 de la BAP de Niamey.

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Plus récemment, deux nouveaux convois à destination de Niamey ont été escortés par le groupement tactique désert logistique Phénix, toujours appuyé par les Mirage 2000:

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Cette partie terrestre prend la direction du Niger où une petite partie sera mise à la disposition des forces françaises sur place dont le GTD de partenariat de combat qui est localisé depuis l’an dernier. Les effectifs, selon l’EMA, ne vont y augmenter qu’à la marge. Le reste des équipements envoyés vers le Niger va prendre la route des ports de Cotonou et d’Abidjan pour y être chargé sur des affrétés à destination de la métropole.

Si toutes les conditions restent optimales, cette manœuvre “coordonnée et assez vive” sera complète “en fin d’été”.