KNDS France reconduit à la tête d’un effort européen sur les munitions d’artillerie de demain

KNDS France reconduit à la tête d’un effort européen sur les munitions d’artillerie de demain


Une cinquantaine de projets de R&D collaboratifs ont été sélectionnés ce jeudi pour un financement du Fonds européen de la défense (FEDef). L’un d’entre eux, coordonné par le pilier munitionnaire de KNDS France, permettra de progresser sur les munitions d’artillerie de demain. 

Comme son nom l’indique, « Future Indirect fiRes European Solution 2 » (FIRES 2) s’inscrit dans la continuité d’un effort lancé en 2021 via le programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (EDIDP), précurseur du FEDef. Des travaux précurseurs soutenus à hauteur de 3,5 M€ et déjà pilotés par celui qui s’appelait encore Nexter Munitions. 

Trois ans plus tard, la plupart des acteurs de FIRES rempilent et montent d’un cran dans l’ambition et les moyens. Près de 27 M€ seront cette fois alloués par l’Europe, enveloppe portée à 32 M€ avec les contributions nationales. De quoi dépasser le stade initial des études et de la conception pour, durant trois ans, élargir l’effort à des activités de prototypage et d’essais. 

L’équipe, notamment étoffée de Thales LAS France et de BAE Systems Bofors, aura pour principal objectif de « développer une future famille de munitions dotées d’une portée et d’une précision plus élevée à l’horizon 2030 », pointe la Commission européenne. 

Centré sur l’appui-feu indirect, FIRES 2 vise à étendre la portée d’un obus de 155 mm jusqu’à 60 km et celle d’une roquette jusqu’à 150 km tout en conservant une erreur circulaire probable décamétrique. Un degré de performance que KNDS France cherche déjà à atteindre avec son obus de précision KATANA, en développement depuis 2018. 

À l’instar des 53 autres promesses de financement annoncées aujourd’hui, FIRES 2 « renforcera l’indépendance et la compétitivité de l’UE face aux marchés concurrents en créant des alternatives internes rentables basées sur les points communs et l’interopérabilité entre les technologies existantes et futures », commente la Commission européenne.

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