La France prend les rênes d’une nouvelle ère dans l’armement naval avec un canon électromagnétique révolutionnaire capable d’envoyer des projectiles à Mach 8,7

La France prend les rênes d’une nouvelle ère dans l’armement naval avec un canon électromagnétique révolutionnaire capable d’envoyer des projectiles à Mach 8,7


La France prend les rênes d’une nouvelle ère dans l'armement naval avec un canon électromagnétique révolutionnaire capable d'envoyer des projectiles à Mach 8,7
La France prend les rênes d’une nouvelle ère dans l’armement naval avec un canon électromagnétique révolutionnaire capable d’envoyer des projectiles à Mach 8,7

 

La France se positionne sur l’artillerie du futur.

Il y a peu de technologies réellement disruptives dans le domaine militaire depuis quelques années, à l’exception notable des drones de combat. Le canon électromagnétique peut faire partie de ces révolutions militaires et bouleverser la défense navale. Capable de lancer des projectiles à des vitesses hypersoniques, cette technologie attire désormais l’intérêt des grandes puissances, avec la France en tête d’une innovation qui pourrait redéfinir la stratégie militaire sur mer. Découvrez les coulisses de cette prouesse technologique !

Le canon électromagnétique promet de bouleverser la défense navale

Le concept de canon électromagnétique n’est pas récent, mais il a longtemps été considéré comme une expérience anecdotique sans lendemain. L’Office of Naval Research (ONR) de l’US Navy a entamé des recherches en 2005, s’associant avec des poids lourds de l’industrie de défense tels que BAE Systems et General Atomics pour développer un railgun électromagnétique (EMRG) censé bouleverser l’artillerie navale. L’EMRG promettait de multiples avantages : élimination des charges propulsives explosives, capacité à atteindre des vitesses extrêmes et une portée accrue par rapport à l’artillerie conventionnelle. Cependant, après des années de tests prometteurs, le projet américain a été contraint de ralentir, principalement en raison de contraintes budgétaires. Les priorités militaires américaines ont alors évolué vers la recherche et le développement de missiles hypersoniques, laissant une ouverture pour d’autres acteurs internationaux, dont la France.

Une course technologique vers l’inconnu

La technologie des canons électromagnétiques attire de plus en plus de nations, conscientes de l’avantage stratégique que pourrait offrir cette innovation. En Asie, la Chine a manifesté son intérêt pour cette technologie en affirmant avoir effectué un test sur le Haiyang Shan, un navire d’assaut amphibie, bien que des preuves concluantes de ces essais restent absentes. De son côté, le Japon est parvenu à des résultats concrets. En octobre 2023, l’agence ATLA (Agence pour la technologie, les acquisitions et la logistique) du ministère japonais de la Défense a mené un test réussi d’un railgun capable de propulser des projectiles de 40 mm à la vitesse impressionnante de 2230 m/s, soit Mach 6,5. Ce succès place le Japon parmi les rares pays ayant une avancée réelle dans ce domaine et en fait un acteur clé de la course technologique vers des armements hypersoniques.

La France, l’Allemagne et le Japon unissent leurs forces

Fort de ses premiers succès, le Japon a décidé de sceller un partenariat technologique avec la France et l’Allemagne, afin d’accélérer le développement des armes électromagnétiques. Cet accord, baptisé TOR, vise à poser les bases d’une coopération technologique durable entre l’Agence japonaise ATLA et l’Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis (ISL). L’ISL, centre de recherche renommé en Europe, a déjà développé des prototypes impressionnants tels que le « PEGAGUS » et le canon « RAFIRA ». Ce dernier est capable de tirer des projectiles de 25 mm avec des accélérations dépassant les 100 000 G. Grâce à cette collaboration, les trois nations espèrent consolider leurs compétences respectives pour atteindre des niveaux d’efficacité et de précision inédits.

Les projets européens : PILUM et THEMA, L’Europe Prend les devants

En Europe, le projet PILUM (Projectiles for Increased Long-range effects Using ElectroMagnetic railgun), coordonné par l’ISL, a déjà démontré la possibilité de lancer des projectiles à haute vitesse sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres avec une précision remarquable. Financé par le Fonds européen de défense, ce projet a largement dépassé les attentes, et a ouvert la voie au programme THEMA (Technology for Electro-Magnetic Artillery), lancé en juin 2023 avec un budget de 15 millions d’euros. THEMA marque une avancée importante dans la transition de la théorie à la pratique, explorant des technologies concrètes pour déployer cette artillerie révolutionnaire dans un contexte militaire opérationnel. Le programme européen vise également à consolider l’autonomie stratégique de l’Europe en matière de défense, réduisant sa dépendance envers les États-Unis et renforçant sa capacité à innover indépendamment.

La Marine Nationale en route vers l’artillerie hypersonique

La Direction Générale de l’Armement (DGA) française a discrètement lancé son propre projet de canon électromagnétique destiné à la Marine nationale, en partenariat avec l’ISL. Ce projet audacieux, encore en développement, a pour ambition de positionner la France comme pionnière dans l’utilisation des armes électromagnétiques pour la défense maritime. Lors du prochain salon Euronaval, l’Agence de l’Innovation de Défense (AID) dévoilera officiellement le « projet de canon électromagnétique RAILGUN », un système conçu pour renforcer la puissance de feu de la Marine française face aux menaces de saturation et aux armes hypersoniques. Le canon RAILGUN promet des avantages stratégiques, avec une portée estimée à plus de 200 km et une capacité à lancer des projectiles à des vitesses hypersoniques, rendant l’interception d’objets en mouvement extrêmement difficile.

 

A naval application of the ISL electromagnetic railgun

 

Les défis techniques et technologiques d’un canon hypersonique

Le principe de fonctionnement du canon électromagnétique repose sur l’utilisation d’un champ magnétique puissant, généré par un courant électrique intense circulant entre deux rails conducteurs. Cette interaction propulse le projectile avec une force prodigieuse, atteignant des vitesses pouvant excéder Mach 8,7, soit près de 10 800 km/h. Cependant, cette technologie impose des défis considérables en termes de conception. Les matériaux utilisés doivent résister à des contraintes mécaniques extrêmes et supporter la chaleur intense générée lors du tir. De plus, le système requiert une source d’énergie massive et instantanément libérable, capable de maintenir la puissance nécessaire pour chaque tir. Enfin, le guidage de projectiles à une vitesse hypersonique constitue un enjeu de taille pour assurer la précision de l’impact.

Cet article explore les avancées internationales et les alliances stratégiques dans le domaine des armes électromagnétiques, avec un focus particulier sur le rôle de la France et de l’Europe dans cette course technologique. Entre innovations et partenariats stratégiques, ce récit met en lumière l’émergence de l’artillerie hypersonique et son potentiel révolutionnaire pour la défense navale.

Image mise en avant : Réalisée à l’aide de Canva uniquement à des fins de représentation de l’article.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.