L’armée israélienne, combien de divisions ?

L’armée israélienne, combien de divisions ?

Le général de brigade Rami Aboudraham, responsable de la planification des forces de l’armée de Terre, a déclaré que plus de 75 % des réservistes répondaient encore aujourd’hui à l’appel

 


Les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza, sur une photo diffusée par l'armée le 23 mars 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Les troupes de Tsahal dans la bande de Gaza, sur une photo diffusée par l’armée le 23 mars 2025. (Crédit : Armée israélienne)

 

L’armée israélienne, une des mieux dotées au monde, a annoncé le rappel de dizaines de milliers de réservistes pour l’expansion de son offensive à Gaza en vue de la « conquête » de ce territoire palestinien.

De combien de forces dispose l’armée israélienne ?

Les Israéliens ayant fait leur service militaire, soit une grande partie de la population adulte, sont réservistes au minimum jusqu’à 41 ans en fonction de leur grade et de leur arme, mais ne sont pas obligés de répondre à l’appel.

L’armée israélienne dispose de 169 500 soldats, appelés et professionnels, et peut compter sur une réserve de 465 000 hommes, selon le « Military Balance », rapport annuel de l’Institut international d’études stratégiques (IISS) de Londres.

En janvier 2024, selon les dernières statistiques publiées par l’armée israélienne, 295 000 réservistes et 45 000 volontaires (hors réserve) avaient rejoint ses rangs pour participer à la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas sur le sud d’Israël.

Les soldats israéliens en opération dans la bande de Gaza, une photo publiée le 18 avril 2025. (Crédit : Tsahal)

Interrogé lundi par une commission parlementaire, le général de brigade Rami Aboudraham, responsable de la planification des forces de l’armée de Terre, a déclaré que plus de 75 % des réservistes répondaient encore aujourd’hui à l’appel.

Après un an et demi de guerre, « c’est plus qu’un miracle », a-t-il dit.

Selon la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques (FMES), l’armée israélienne possède 12 divisions terrestres et cinq brigades indépendantes (parachutistes, commandos…).

Une division de l’armée israélienne compte entre 13 000 et 20 000 hommes et une brigade entre 3 000 et 7 000 hommes, selon des experts.

Selon l’IISS, l’armée de l’Air est dotée de 316 avions de combat (dont 175 pouvant agir dans un rayon de plus de 1 000 km). Par comparaison, la France en a 196.

Des avions de chasse de l’armée de l’air israélienne se préparent au décollage pour des frappes aériennes contre les Houthis au Yémen, le 5 mai 2025. (Crédit : armée israélienne)

De même source, le pays dispose de cinq sous-marins, sept corvettes et 42 patrouilleurs, dont huit lance-missiles, pour ses forces navales.

Pays de 10 millions d’habitants, Israël n’a jamais confirmé ni démenti avoir l’arme atomique mais détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).

« Pas de manque de soldats »

Depuis le 7 octobre, Israël combat ou a combattu sur de nombreux fronts : Gaza, la Cisjordanie, territoire palestinien qu’il occupe depuis 1967, le Liban, la Syrie, le Yémen, contre les attaques de missiles et de drones des terroristes houthis, et même l’Iran, qui a attaqué directement Israël à deux reprises en 2024.

Au Liban, un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre dernier à plus d’un an d’hostilités entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l’Iran, mais Israël s’est maintenu dans plusieurs positions méridionales et continue de mener des frappes meurtrières dans ce pays.

Dans la foulée de la chute du pouvoir de Bashar al-Assad en Syrie en décembre, Israël a mené des centaines de frappes sur des objectifs militaires de l’ancien régime et annoncé le déploiement de troupes dans la zone tampon démilitarisée du Golan, à la lisière de la partie de ce plateau syrien qu’il occupe depuis 1967.

Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, les terroristes houthis du Yémen ont, de leur côté, revendiqué des dizaines d’attaques de missiles et de drones contre Israël, qui a mené des frappes de riposte à plusieurs reprises.

« Il n’y a pas de problèmes de manque de soldats », explique à l’AFP le général de brigade en retraite, Yossi Kuperwasser, expert à l’Institut de Jérusalem pour la stratégie et la sécurité (JISS).

Selon lui, les opérations au Liban, en Syrie et au Yémen ne nécessitent pas de rappel de forces terrestres à l’heure actuelle.

« Sur la plupart des fronts, l’armée n’a pas besoin de mobiliser beaucoup d’hommes et il y a suffisamment de soldats appelés et de réservistes pour l’opération à venir à Gaza », dit Kuperwasser.