Le couple « drones/CAESAr » est désormais intégré à la préparation opérationnelle des régiments d’artillerie
En effet, lors de son dernier point presse, le 7 décembre, le ministère des Armées a fait savoir que la campagne de tirs que venait d’effectuer, durant cinq semaines, le 40e Régiment d’Artillerie [RA], avait pris en compte, pour la première fois, « l’accélération de la boucle renseignement-feux » lors d’une préparation opérationnelle.
Et cela grâce à l’association du CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie, d’une portée de 42 km] avec le Système de mini-drones de reconnaissance [SMDR], ce dernier permettant de collecter du renseignement, de désigner les coordonnées d’une cible, de transmettre une demande de tir via le système ATLAS [automatisation des tirs et liaisons de l’artillerie sol/sol] et d’évaluer les dommages infligés à l’adversaire.
Ainsi, avec le SMDR, souligne l’armée de Terre, il est désormais possible de « développer un lien direct permettant un tir en quelques minutes ». Évidemment, les drones viennent compléter les équipes d’observateurs avancés [FO] et les VAB OBS [Véhicule de l’Avant Blindé-OBServateur], en voie d’être remplacés par le Griffon VOA [« version observation d’artillerie »].
Cette « accélération de la boucle renseignement-feux » a été rendue possible par les performances de ces nouveaux mini-drones de reconnaissance, encore appelés « Spy’Ranger ». Développés par Thales, ils disposent d’une autonomie de 2h30 et, surtout, de la capacité de transmettre un flux vidéo en haute définition, de manière sécurisée, sur une distance d’au moins 30 km [contre 10 km pour les Drones de renseignement au contact – ou DRAC – qu’ils ont remplacés].