L’infanterie de ligne sera célébrée chaque 7 septembre
Camerone pour les légionnaires, Sidi-Brahim pour les chasseurs, Bazeilles pour les troupes de marine, le Garigliano pour les tirailleurs… ne manquait à l’infanterie qu’un temps pour célébrer ses régiments de ligne. C’est désormais chose faite avec l’instauration de la « fête de l’infanterie de ligne », fruit d’une initiative lancée par le général Ivan Martin, alors commandant de l’école de l’infanterie (COMEI), et avalisée par le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général Pierre Schill.
Le rendez-vous est fixé chaque 7 septembre, date anniversaire de la victoire remportée par les troupes napoléoniennes à proximité de la rivière Moskova (Russie). La Saint-Maurice, célébrée le 22 septembre, restera cependant la fête fédératrice de la « reine des batailles », toutes subdivisions confondues.
Le temps d’une journée, cette nouvelle fête fédérative rassemblera les drapeaux et leurs gardes, les chefs de corps et des représentants des unités ainsi que du personnel issu de ces régiments, qu’il soit d’active ou non.
Sept régiments d’active seront représentés : les 1er RI, 35e RI, 92e RI, 126e RI,152e RI, 14e régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste et le 132e régiment d’infanterie cynotechnique. Ils seront rejoints par le 24e régiment d’infanterie, composé en majeure partie de réservistes et particulièrement mis à profit lors de l’exercice ORION 2023.
Ce sera aussi l’occasion de mettre en avant des unités trop peu médiatisées, que sont les six formations détentrices de la garde de drapeaux de l’infanterie et les six anciens régiments en double appellation, dont un 44e régiment d’infanterie opérant en soutien des personnels militaires de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
Plutôt que de se concentrer sur un lieu et un fait d’armes uniques, cette fête se « déplacera » chaque année auprès d’un régiment différent, auquel il sera laissé le soin de l’organiser sur un site emblématique de son choix.
L’honneur d’inaugurer ce cycle revient au 152e RI de Colmar qui, outre la Moskova, évoquera la bataille du Hartmannswillerkopt conduite en 1915-1916 face aux troupes allemandes. Ce sont en effet sur les pentes de cette montagne rebaptisée « Vieil-Armand » que les soldats du 15-2 ont gagné leur surnom de « diables rouges », en référence à leur résistance acharnée face aux assauts adverses.
Crédits image : cellule communication du 152e RI