Marine : le groupe aéronaval déployé en Indo-Pacifique
Après plusieurs années de préparation intensive, le groupe aéronaval de la marine française va bientôt débuter une mission de plusieurs mois en Indo-Pacifique, une région stratégique pour l’état-major.
La marine française se déploie en Indo-Pacifique
Le déploiement renforcé de la marine française en Indo-Pacifique marque une étape cruciale dans la stratégie de défense française. Le groupe aéronaval (GAN), emmené par le porte-avions Charles de Gaulle, se prépare à quitter Toulon pour une mission de plusieurs mois dans cette région. Alors que les tensions y sont croissantes, la France, avec son réseau de territoires ultramarins, vise à affirmer sa souveraineté et ses engagements sécuritaires.
Confirmé lors du dernier point presse du ministère des Armées, le GAN se prépare à un déploiement de cinq mois dans le cadre de la mission Clemenceau 2025. Cette opération se déroulera sur un itinéraire stratégique englobant la mer Rouge, l’océan Indien et le Pacifique occidental. Ce parcours fait écho à une présence militaire accrue dans la région, rendue nécessaire par les enjeux de sécurité maritime et la lutte contre le terrorisme.
L’importance de l’Indo-Pacifique pour la France tient à ses territoires ultramarins, dont La Réunion, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. Ces zones étendent la zone économique exclusive (ZEE) française, lui conférant la deuxième plus grande ZEE au monde. Par ce déploiement, la France entend non seulement protéger ses intérêts, mais également défendre les valeurs de liberté de navigation et de droit international.
Un défi logistique et politique pour la France
La mission Clemenceau 2025 s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu. L’Indo-Pacifique est devenu un point focal des rivalités entre grandes puissances, notamment entre la Chine et les États-Unis. Cette compétition influence également la France.
Sur le plan logistique, la mission requiert une organisation minutieuse. Le GAN, au cœur du dispositif, inclut le porte-avions Charles de Gaulle, accompagné de frégates, d’un sous-marin nucléaire d’attaque et d’un pétrolier ravitailleur. Ce convoi de navires constitue une force opérationnelle puissante, capable de répondre rapidement aux besoins des opérations. Outre les défis liés à l’entretien de cette force en haute mer, les escales dans des ports alliés en Indo-Pacifique permettront de resserrer les liens avec les nations partenaires et de réaliser plusieurs exercices militaires conjoints.