Des légionnaires du 2e Régiment Étranger d’Infanterie vont participer à l’exercice Brunet-Takamori au Japon

Des légionnaires du 2e Régiment Étranger d’Infanterie vont participer à l’exercice Brunet-Takamori au Japon


Depuis que leurs relations ont été élevées au rang de « partenariat d’exception », en 2013, la France et le Japon n’ont de cesse de renforcer leur coopération militaire, notamment au niveau opérationnel, les initiatives en matière d’armement, malgré les ambitions affichées, ayant été plutôt timides jusqu’à présent.

Ainsi, en mai, les deux pays sont convenus d’aller plus loin encore en ouvrant des négociations sur un accord d’accès réciproque à leurs bases militaires afin de favoriser « l’interopérabilité » entre leurs forces armées respectives, via la tenue d’exercice conjoints et la participation à des opérations régionales.

À vrai dire, les liens militaires entre la France et le Japon sont très anciens puisqu’ils remontent à la mission du capitaine Jules Chanoine, qui avait été chargée de former l’armée du shogun Yoshinobu Tokugawa. En outre, Paris contribua à l’essor des forces aériennes japonaises dans les années 1920. Seulement, cette relation prit fin lors de la Seconde Guerre Mondiale, avec l’invasion de l’Indochine par les troupes nippones.

Quoi qu’il en soit, ces dernières années, les activités menées avec les forces d’autodéfense japonaises ont surtout concerné l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] et la Marine nationale.

Mais, depuis 2023, elles se sont élargies au combat terrestre, avec l’organisation de la première édition de l’exercice Brunet-Takamori [en référence au général Jules Brunet et à Saigō Takamori, le « dernier samouraï »] en Nouvelle-Calédonie, avec la participation du Régiment d’infanterie de marine du Pacifique de Nouvelle-Calédonie [RIMaP-NC] et de 5e Régiment d’infanterie de la Force terrestre d’autodéfense japonaise.

Pour sa seconde édition, l’exercice Brunet-Takamori se déroulera au Japon, plus précisément aux camps de manœuvre d’Ojyojibara et d’Iwateyama, situés dans la province d’Aomori. À cette occasion, l’armée de Terre y engagera une cinquantaine de légionnaires du 2e Régiment Étranger d’Infanterie [REI], qui relève de la 6e Brigade légère blindée. De son côté, la force terrestre d’autodéfense nippone mobilisera son 39e Régiment d’Infanterie [RI].

Devant avoir lieu du 8 au 21 septembre, l’exercice Brunet-Takamori « s’inscrit dans la montée en puissance du partenariat opérationnel des deux pays depuis 2022 », a précisé le ministère des Armées, via un communiqué. Il permettra « aux forces armées japonaises et françaises de s’entraîner dans les domaines de la lutte contre-guérilla et des opérations Commando » ainsi que dans celui de « l’appui drone au combat », a-t-il ajouté.

« La première édition de l’exercice, conduite en Nouvelle-Calédonie en septembre 2023, avait constitué une première étape essentielle dans le rapprochement opérationnel des forces terrestres des deux pays, en donnant l’opportunité de développer de manière concrète une stratégie convergente en faveur de la paix et de la stabilité dans la zone Indopacifique », a conclu le ministère.

Cela étant, ce ne sera pas la première fois que des légionnaires participeront à des manœuvres au Japon. En mai 2021, dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc qui, cette année-là, avait mobilisé le porte-hélicoptères amphibie [PHA] « Tonnerre » et la frégate de type La Fayette « Surcouf », deux sections de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère [DBLE] et du 1er Régiment Étranger de Génie [REG] avaient pris part à l’exercice ARC 21 aux côtés de l’infanterie de marine nippone et de l’US Marine Corps. Organisé sur l’île de Kyushu, il s’était concentré sur les opérations d’assaut amphibie.

Photo : Édition 2023 de l’exercice Brunet-Takamori – armée de Terre

Le colonel Thomas Miailhes nouveau chef de corps du 2e Régiment étranger d’infanterie à Nîmes

Le colonel Thomas Miailhes nouveau chef de corps du 2e Régiment étranger d’infanterie à Nîmes

Lors de la prise de commandement au 2e Régiment étranger d’infanterie à Nîmes vendredi 21 juin.
par Y. B. – Midi Libre – Publié le

La cérémonie de passation de commandement au 2e Régiment étranger d’infanterie a eu lieu à la caserne Colonel de Chabrières à Nîmes vendredi 21 juin.

Le colonel Thomas Miailhes a pris vendredi 21 juin, en fin de journée, le commandement du 2e Régiment étranger d’infanterie lors d’une cérémonie militaire au sein de la caserne du Colonel de Chabrières, route d’Uzès. Un événement placé sous la présidence du général Valentin Seiler qui commande la 6e Brigade légère blindée.

Le colonel Guillaume Vancina quitte ainsi le commandement du 2e REI. Cette prise de commandement intervient au moment où plusieurs changements sont opérés au niveau des chefs de corps de la Légion cet été. Le colonel Thomas Miailhes était en poste à l’état-major de la 6e BLB avant de prendre le commandement du 2e REI.

Plus de 1 300 hommes

Ce régiment d’infanterie de la Légion étrangère, créé en 1841, implanté à Nîmes depuis plus de 40 ans, l’une des fiertés locales, compte plus de 1 300 hommes. Des experts du combat fantassin à pied ou en véhicule. Le 2e REI est engagé dans des opérations majeures de l’armée française comme au Sahel, en Afghanistan, pour ne citer que ces exemples tout en étant pleinement investi dans l’opération Sentinelle en France.

Le colonel Benjamin Brunet prend le commandement de la 13e Demi-brigade de la Légion étrangère

Le colonel Benjamin Brunet prend le commandement de la 13e Demi-brigade de la Légion étrangère

Le colonel Benjamin Brunet, 52e chef de corps de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère 
Le colonel Benjamin Brunet, 52e chef de corps de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère 13e DBLE

Midi Libre – Millau – publié le 20 juin 2024
https://www.midilibre.fr/2024/06/20/le-colonel-benjamin-brunet-prend-le-commandement-de-la-13e-demi-brigade-de-la-legion-etrangere-12028969.php


Ce jeudi 20 juin, en fin de matinée, avait lieu la passation de commandement de la 13e DBLE. Le colonel Benjamin Brunet en est officiellement devenu le 52e chef de corps.

Alors qu’il succède au colonel Thomas Riou au commandement de la 13e Demi-brigade de la Légion étrangère de La Cavalerie, le colonel Benjamin Brunet a derrière lui une carrière militaire bien remplie. Né en 1981 à Lyon, il est admis à l’École Spéciale militaire de Saint-Cyr en 2002 (promotion générale de Galbert 2002/2005).

Après une année de formation à l’École de l’infanterie, il choisit de servir au 2e Régiment étranger de parachutistes (2e REP) situé à Calvi. Chef de section à la 2e compagnie, il sera déployé au Tchad, en Nouvelle-Calédonie puis à Djibouti au sein de la compagnie tournante de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE). Désigné en 2009 comme instructeur à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, il encadrera durant deux ans une section de la promotion capitaine de Cacqueray.

Projeté aux Émirats arabes unis

De retour au 2e REP en 2011 pour y commander la 4e compagnie, il est projeté l’année suivante aux Émirats arabes unis formant ainsi la compagnie d’infanterie légère de la 13e DBLE, nouvellement stationnée dans le Golfe Persique. À cette occasion, une partie de la compagnie participe à l’opération Tamour de sécurisation de l’antenne médicale française implantée en Jordanie dans le principal camp de réfugiés syriens.

De 2013 à 2018, il est affecté en administration centrale comme rédacteur sur la zone du Proche et du Moyen-Orient. Il sera projeté à plusieurs reprises dans cette région durant cette période. Après sa scolarité à l’École de Guerre, il rejoint, en 2020, pour une année, la section G35 Monde de l’État-Major Opérationnelle Terre (EMOT). Il participera durant cette affectation à une mission d’audit du dispositif Chammal, au Koweït et à Bagdad, conduite avec le CPCO.

Commandement de la « Phalange magnifique« 

De 2020 à 2022, il exerce la fonction de chef du bureau opérations instruction de la 13e DBLE désormais transférée en métropole. Après avoir conduit la transformation Scorpion du régiment, il est projeté l’année suivante au Mali avec le GTIA « Monclar » sur Griffon, dans le cadre de l’opération Barkhane. Il sera le dernier GTIA présent au Mali.

Affecté à l’État-Major de l’armée de Terre (EMAT), il occupe ensuite, au bureau programmation finances budget (BPFB), la fonction de chef de la section « pilotage de la performance », notamment responsable de l’élaboration du tableau de bord du CEMAT et des projets annuels de performance du P178. Promu au grade de colonel en 2023, il prend le commandement de la « Phalange magnifique » l’année suivante.

Une première section de mortiers de 120 mm recréée dans l’infanterie française

Une première section de mortiers de 120 mm recréée dans l’infanterie française

par – Forces opérations Blog – publié le

L’armée de Terre poursuit sa transformation, des commandements « Alpha » jusqu’aux régiments. Une section appui mortier de 120 mm vient ainsi d’être créée au sein de la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (13e DBLE), marquant le retour de cette capacité dans les régiments d’infanterie.

Après la formation des formateurs, place à celle des nouvelles sections appui mortier de 120 mm de l’infanterie. La 13e DBLE a ainsi formé la sienne entre fin avril et mi-mai. Une transformation qui place la Phalange magnifique « à la pointe de la réorganisation de l’armée de Terre de combat », a-t-elle annoncé sur les réseaux sociaux.

Dispensée par les bigors de la 4ème batterie du 3ème régiment d’artillerie de marine (3e RAMa), l’instruction s’est achevée le 10 mai par une série de tirs. La création de cette SAM120 marque « une étape importante vers le reversement de cette capacité d’appui-feu dans l’infanterie, conformément au plan du CEMAT », indiquait la Légion étrangère. 

Cette bascule se complète d’un volet matériel concrétisé au travers du programme SCORPION. Les mortiers reversés dans l’infanterie seront bientôt remplacés par des Griffon MEPAC, version spécifique du blindé 6×6 équipée d’un mortier embarqué de 120 mm et dont 54 exemplaires ont été commandés au printemps 2022. 

Doté d’une portée de 13 km, le Griffon MEPAC sera livré à raison de huit pièces par régiment d’artillerie, de quoi équiper une batterie de tir au complet. Si le 3e RAMa aura été en tête sur la prise en main du Griffon véhicule d’observation d’artillerie (VOA), les huit premiers MEPAC seront quant à eux livrés prochainement au 11e régiment d’artillerie de marine (11e RAMa). 

Crédits image : 13e DBLE

Le DLEM renommé 5e régiment étranger dont il reprend les traditions

Le DLEM renommé 5e régiment étranger dont il reprend les traditions

par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 3 juin 2024

https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/06/03/le-24673.html


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Du DLEM au 5e RE! L’unité basée à Mayotte change de nom; il s’agit d’une mesure administrative qui sera formalisée en septembre prochain avec l’arrivée du drapeau. Actuellement, le DLEM compte 320 soldats dont 120 permanents. Le passage du DLEM au (e RE ne changera en rien les moyens et missions de l’unité.

 

Évolution du soutien santé de la Légion étrangère parachutiste de 1948 à nos jours (2015)

Évolution du soutien santé de la Légion étrangère parachutiste de 1948 à nos jours (2015)


                                                                                            Crédit : 2e REP.

Décès du Général(2S) Vittorio TRESTI

Décès du Général(2S) Vittorio TRESTI


Le Général (2s) Vittorio TRESTI est décédé le jeudi 15 février à 06h00 à son domicile des suites d’une longue maladie.
Né le 22 janvier 1939 à San Urbano en Italie, après sa scolarité, il s’engage au titre de la légion étrangère à Lyon le 21 octobre 1958 et rejoint Sidi-Bel-Abbès le 9 novembre pour les formalités d’incorporation avant de suivre son instruction initiale à Saïda.
Affecté au 1er Régiment étranger, il est promu caporal le 1er avril 1960.
Nommé sergent  le 1er janvier 1962, il est admis au peloton préparatoire de l’école militaire interarmes en 1965. Il obtient son brevet parachutiste au 2e REP la même année. Promu sergent-chef le 1er avril 1966, il satisfait au concours d’entrée de l’EMIA où il suit sa scolarité pour en sortir sous-lieutenant à titre étranger le 1er octobre 1967.
A sa sortie de l’école, le sous-lieutenant Tresti est affecté au Groupement d’instruction de la légion étrangère en Corse (GILE) en qualité de chef de peloton d’élèves gradés.
Le 9 septembre 1969, il est affecté au 3eme Régiment étranger d’infanterie basé à Madagascar en qualité de chef de peloton porté.
Naturalisé, il est promu au grade de lieutenant à titre français le 1er octobre 1969.
Le 1er juillet 1970, il est détaché en qualité de chef de cabinet et d’aide de camp des généraux de Seguins-Pazzis puis Bigeard qui commandent successivement les Forces Françaises du sud de l’océan Indien (FASZOÏ).
De retour en métropole, il est promu capitaine le 1er juillet 1974 et se voit confier le poste d’officier renseignement au 2e Régiment étranger/GOLE en Corse. Le 4 novembre de la même année, il prend le commandement de la 6e compagnie du Groupement opérationnel de la Légion étrangère avec laquelle il est projeté en intervention à Djibouti dans le cadre de l’affaire de Loyada de février à juin 1976. Puis il est désigné avec son unité pour une mission de courte durée à Mayotte de juillet 1976 à février 1977.
Le 17 août 1977, le capitaine Tresti est affecté au Centre de sélection N°1 à Vincennes où il assure successivement les fonctions d’officier orienteur et commandant d’une brigade d’instruction.
Le 1er septembre 1980, il intègre la 94e promotion de l’Ecole supérieure de guerre. Le 1er octobre 1980, il est promu chef de bataillon. Après avoir obtenu son brevet d’études militaires supérieures, il est affecté le 7 juin 1982 au 3eme Régiment étranger d’infanterie en Guyane où il exerce la fonction  de chef du bureau opération instruction.
De retour en métropole, il est affecté le 3 septembre 1984 à l’Etat-major  de la 6e Division légère blindée. Chef de la section opération du bureau emploi de la division, il met au service de tous sa solide expérience militaire et sa grande culture. Il est promu au grade de lieutenant-colonel le 1er octobre 1984.
Le 1er août 1987, il prend le commandement du 3e Régiment étranger d’infanterie à Kourou où il met au point le dispositif rapproché du Centre spatial guyanais dont le régiment assure une part prépondérante.
Promu colonel le 1er juillet 1989, il rejoint l’État-major de la  3e Région militaire comme chef du bureau plans-emploi. Le 1er août 1991, le colonel Tresti est affecté à la Direction de l’enseignement militaire supérieur de l’armée de Terre où pendant deux années, en qualité de professeur, il fait preuve d’une pédagogie remarquée, s’affirmant ainsi comme un instructeur de grande qualité.
Le 2 août 1993, il rejoint l’État-major de la Circonscription militaire de défense de Marseille-Méditerranée comme sous-chef emploi. Sa grande expérience en fait un collaborateur de premier plan.
Promu général de brigade dans la 2e section du cadre des officiers généraux le 23 janvier 1996, il quitte le service actif à cette date.
Il était Officier de l’ordre de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite et titulaire de la médaille commémorative des opérations de sécurité et de  maintien de l’ordre en Afrique du Nord, de la médaille Outre-mer, de la croix du combattant volontaire avec agrafe Afrique du Nord et de la médaille des service militaires volontaires. Il était, de plus, chevalier de l’ordre national malgache.

Castelnaudary. Des légionnaires à la Desertica

Castelnaudary. Des légionnaires à la Desertica

  • Ils ont défendu les couleurs de la légion à Almeria.
    Ils ont défendu les couleurs de la légion à Almeria.
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Une équipe du 4e Régiment étranger et un détachement de la 6e BLB ont participé le samedi 21 octobre à la mythique course Desertica de 70km de la Légion espagnole à Almeria.

C’est gonflée à bloc qu’une équipe du 4e Régiment étranger et une délégation de la 6e BLB (Brigade légère blindée), ont affronté les 70 km et 1 800 m de dénivelés positif et négatif de la course Desertica de la Légion espagnole à Almeria. Parcours extrêmement exigeant mais de paysages exceptionnels à travers le Nevada espagnol et ses villages escarpés immaculés, les 4 cadres du 4e RE, composés du capitaine Henry, de l’adjudant Sneider, du sergent-chef Bajram, du sergent Rafik et du caporal Tony ont avalé en équipe ses pistes sablonneuses et rocailleuses pour se classer 9e sur plus de 100 équipes !

Deux cadres de la 6e BLB, les sergents Grégory et Ray, ont également couru en individuel en portant très haut les couleurs de la France et de la Légion étrangère ! En effet le sergent Grégory du 21e RIMA a terminé 6e au scratch en 6 h 00 mn 36 s mais 1er au classement senior et surtout 1er de tous les militaires participants, devant les légionnaires espagnols ! C’est ainsi la première fois dans l’histoire de la course Desertica qu’un militaire étranger remporte la première place. Le sergent Ray de la 13e DBLE (Demi-brigade de la Légion étrangère), a, quant à lui, terminé 332e au scratch sur plus de 3 000 participants.

Acclamés aux cris de « Vive la France » par la population en liesse et les « animo », « en avant » par les coureurs admiratifs, que tous ont brillé par leur abnégation, leur force morale et physique exceptionnelle tout au long de la course.

Accueilli d’une manière remarquable et d’une fraternité sans égale, par le régiment jumeau du 4e Régiment étranger, la Brigade Rey Alfonso XIII, II de la Legion, Tercio « D.Juan de Austria » 3e la Legion, avec ses 103 ans d’existence tous les deux, que la délégation a été placée dans les meilleures conditions pour réussir cette course connue dans toute l’Espagne. Bravo aux 7 coureurs, ils ont prouvé que la France et la Légion étrangère sont capables de se transcender et d’atteindre la victoire quels que soient le terrain et la mission, de combat ou sportive !

Lors d’un exercice, des légionnaires du 2e REI ont adopté un mulet pour leurs déplacements en haute montagne

Lors d’un exercice, des légionnaires du 2e REI ont adopté un mulet pour leurs déplacements en haute montagne

https://www.opex360.com/2023/08/10/lors-dun-exercice-des-legionnaires-du-2e-rei-ont-adopte-un-mulet-pour-leurs-deplacements-en-haute-montagne/


 

Pour autant, l’idée d’utiliser des mules robotisées n’a pas été abandonnée… mais avec des conceptions plus classiques, comme le THeMIS de l’estonien Milrem Robotics ou le Barakuda du français Shark Robotics. De tels engins présentent l’avantage de pouvoir être configurés pour des applications autres que le simple transport d’équipements. En revanche, s’ils sont à l’aise sur des terrains peu escarpés, il en va autrement quand il s’agit d’emprunter des sentiers étroits de montagne.

Aussi, pour patrouiller dans les contreforts de l’Himalaya, l’Indian Army a fait le choix de la simplicité en ayant recours à de [vraies] mules. D’ailleurs, les éleveurs du Poitou font partie de ses fournisseurs. En France, l’armée de Terre a délaissé de tels équidés dans les années 1970… Mais depuis peu, elle redécouvre leur intérêt, comme en témoigne l’expérimentation menée notamment par le 7e Bataillon de chasseurs alpins [BCA] qui, depuis 2020, cherche à se réapproprier des savoir-faire oubliés.

« Les mules permettent d’acheminer du ravitaillement, des munitions, de l’artillerie ou des blessés dans des terrains très difficiles d’accès, type Afghanistan. Les soldats peuvent ainsi se déplacer plus longtemps tout en étant autonomes. En plus c’est un moyen de transport qu’on peut trouver sur place, rustique, donc gage de fiabilité », avait ainsi expliqué le chef de corps du 7e BCA, dans les pages du quotidien « Le Parisien ».

Mais les Troupes de montagne ne sont visiblement pas les seules à s’intéresser aux mulets : la Légion étrangère aussi. En effet, lors d’un exercice dans les environs de Modane, la 4e compagnie du 2e Régiment Étranger d’Infanterie [REI, qui relève de la 6e Brigade légère blindée] a été accompagnée par un mulet lors de sa progression en haute montagne. Et durant 72 heures, dans le massif des Bauges et en totale autonomie logistique, elle a été opposée à une section du 7e BCA.

 

« De jour comme de nuit, la 4e compagnie du 2e REI a été confrontée au milieu exigeant de la haute montagne à Modane. Pendant deux semaines, les légionnaires ont enchainé les obstacles verticaux, les rappels en équipements de passages afin de s’accoutumer au vide », explique le régiment, via Twitter/X. Et d’ajouter : « Le terrain étant impraticable pour les véhicules, la compagnie a imité ses anciens des compagnies montées des contreforts de l’Atlas, en utilisant un mulet pour transporter ses mortiers, particulièrement rustique et passe-partout ».

Selon les explications données par le 7e BCA, qui a sans doute prêté l’une de ses mules au 2e REI, une mule « peut croiser ses pieds et donc aller sur des chemins très étroits en montagne » tout en portant une charge de 120 kg. Et le tout en étant très « sobre » puisque ses besoins alimentaire sont 40% moins élevés que ceux d’un cheval.

En tout, il peut être parfois utile de renouer avec des savoir-faire anciens… En 2008, le Bataillon Multinational Centre de l’Eufor Tchad/RCA avait ainsi eu recours à des chevaux pour ses patrouilles, les déplacements en véhicule ayant été rendus difficiles, si ce n’est impossibles, durant la saison de pluies. Et cela avait également facilité le contact avec la population locale.

Photo : 2e REI

La Légion étrangère en opération séduction à Rodez

La Légion étrangère en opération séduction à Rodez

  • Cérémonie protocolaire, place des Ruthènes à Rodez, pour la traditionnelle remise des képis blancs. AR
    Cérémonie protocolaire, place des Ruthènes à Rodez, pour la traditionnelle remise des képis blancs. AR AR

À Rodez, la 13e DBLE veut faire valoir son rôle auprès de l’ensemble des Aveyronnais.

Délocaliser pour créer un écho retentissant. C’est ce qu’a souhaité faire la 13e Demi-brigade de légion étrangère (DBLE), avec l’organisation, ce mercredi en soirée, d’une cérémonie officielle de remise de képis blancs place des Ruthènes, puis un concert de la troupe de la légion, à l’amphithéâtre.

Ainsi, les membres d’une section d’engagés volontaires du 4e régiment étranger de Castelnaudary sont officiellement devenus légionnaires à Rodez, honorés par le général de corps d’armée Pascal Facon, commandant de la zone sud de l’armée de terre.

Un lieu qui dénote, la préfecture aveyronnaise ne comptant aucun bataillon de forces armées sur son territoire, mais qui prend tout son sens selon le colonel Thomas Riou, chef de corps de la 13e DBLE. « J’ai à cœur que “la 13” soit l’Aveyron et qu’en retour, les Aveyronnais s’approprient leur régiment. »

L’occasion de se montrer

Installés à La Cavalerie, lui et ses 1 300 hommes ne souhaitent pas que leurs unités aient une résonance seulement autour des grands causses. « Les Aveyronnais nous ont très bien accueillis mais nous avons une visibilité assez faible sur le Ruthénois et encore plus sur l’Aubrac. Un moment comme celui-ci, c’est l’occasion de se montrer ailleurs que dans le Sud-Aveyron », explique le colonel.

Car de l’eau a coulé sous les ponts sur le Larzac. 1971 et les années de lutte sont de l’histoire ancienne ou presque. Si certains continuent de scander Gardarem !, la plupart s’y sont faits et l’économie rouergate en a tiré son épingle du jeu. En atteste le développement express de La Cavalerie, qui inaugurera à la rentrée prochaine son collège.

« Nous tenons à développer l’économie locale, appuie le chef de corps. Nous nous alimentons en circuit court. Quand nous avons des travaux sur le camp, je m’engage à solliciter des entreprises locales. » L’organisation d’événements auprès de populations civiles, comme ce concert à l’amphithéâtre ruthénois, permet également de contribuer à l’intégration des militaires.

C’est en tout cas ce que pense le colonel Riou. « C’est le moyen de toucher un autre public, j’ai cette volonté, en tant que chef de corps, d’ouvrir le régiment à ceux qui souhaitent venir nous rencontrer. » Dans ce sens, la légion tiendra un stand d’exposition à la foire de Rodez, du 8 au 12 juin prochain, au haras, où il sera possible de découvrir l’équipement des troupes.

« Nous ouvrons également les portes du camp ce même week-end, à l’occasion de la commémoration de la bataille de Bir Hakeim, fait d’armes majeur de notre régiment », complète-t-il. Avant d’appuyer sur un dernier point, celui de la protection des populations. « Les armées françaises sont l’émanation de la nation. Les légionnaires servent le pays et en portent ses armes », insiste Thomas Riou.

Renouveler l’expérience

De ce fait il l’assure, en cas de menace sur l’Aveyron, ses hommes pourraient intervenir : « Soit sur ordre de l’état-major soit sur réquisition du préfet, nous pourrions être amenés à défendre la zone, notamment de par notre proximité. » Un cas de figure notamment illustré lors des incendies de Mostuéjouls, l’été dernier.

Les légionnaires avaient été sollicités dans la gestion de crise, avec l’accueil de 112 sinistrés. Tout un tas d’aspects que souhaite rappeler la 13e DBLE, seul régiment militaire du département, avant l’organisation d’événements similaires l’année prochaine, c’est en tout cas ce que souhaite le colonel Riou.