Ce pays est devenu accro au Rafale ! Une commande supplémentaire de 40 modèles M conforterait sa place de 2e avion de combat du monde

Ce pays est devenu accro au Rafale ! Une commande supplémentaire de 40 modèles M conforterait sa place de 2e avion de combat du monde


Ce pays est devenu accro au Rafale ! Une commande supplémentaire de 40 modèles M conforterait sa place de 2e avion de combat du monde
Ce pays est devenu accro au Rafale ! Une commande supplémentaire de 40 modèles M conforterait sa place de 2e avion de combat du monde

 

L’Inde serait prête à commander 40 Rafale de plus !

À New Delhi, les rumeurs enflaient depuis plusieurs semaines. Elles viennent d’être confirmées par plusieurs médias locaux : l’Inde serait en discussions avancées avec Paris pour commander 40 Rafale supplémentaires. Si cet accord se concrétise, il viendrait consolider le statut du Rafale comme l’un des chasseurs multirôles les plus recherchés au monde, et renforcerait encore l’alliance stratégique franco-indienne face aux bouleversements géopolitiques en Asie.

Le Rafale, un vieux compagnon de route pour l’Inde

L’attirance indienne pour les avions français ne date pas d’hier. Dès 1953, l’Ouragan de Dassault faisait déjà son entrée dans l’arsenal indien. Depuis, la relation n’a cessé de s’approfondir : Mystère IV A en 1957, Alizé pour la marine en 1961, Jaguar en 1979, Mirage 2000 en 1982, et bien sûr le Rafale depuis 2016.

À chaque génération, la France a répondu aux attentes indiennes avec des appareils fiables, modernes et adaptables. Ce partenariat historique s’est institutionnalisé en 1998 avec un accord bilatéral faisant de la France un partenaire clé dans la construction d’une industrie de défense autosuffisante pour l’Inde.

Entre 2020 et 2024, 28 % des exportations d’armement françaises sont parties en direction de l’Inde.

Une dynamique industrielle et stratégique irrésistible

Au-delà de l’acquisition d’appareils performants, ce nouveau contrat ouvrirait la voie à l’implantation d’une chaîne d’assemblage final du Rafale directement en Inde. Une perspective évoquée par Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, qui souligne que toute commande significative passera désormais par une production locale, en écho à la politique indienne du Make in India.

Ce projet s’appuierait sur DRAL (Dassault Reliance Aerospace Limited), la co-entreprise créée en 2017 pour produire des pièces de Rafale et de Falcon 2000. Cette implantation industrielle renforcerait l’autonomie stratégique de l’Inde, tout en offrant à Dassault une position privilégiée pour accéder à d’autres marchés en Asie.

La cohérence d’une flotte et les économies à la clé

L’Inde possède actuellement 36 avions Rafale en service dans son armée de l’air, commandés en 2016 dans le cadre d’un accord intergouvernemental avec la France. En 2025, l’Inde a approuvé l’achat de 26 Rafale supplémentaires destinés à la marine indienne, dont 22 monoplaces et 4 biplaces, pour équiper son porte-avions INS Vikrant.

En préférant élargir sa flotte de Rafale plutôt que de la diversifier, l’Inde jouerait la carte de la rationalisation opérationnelle. Même cellule, même système d’armes, qu’il s’agisse des versions monoplaces, biplaces ou navalisées : moins de diversité signifie moins de coûts de maintenance, moins de pièces détachées différentes à stocker, et une meilleure disponibilité opérationnelle.

Cette cohérence technique permettrait aussi à l’armée de l’air et à la marine indienne de renforcer leur interopérabilité, un atout stratégique face aux tensions régionales croissantes, notamment avec la Chine et le Pakistan.

Une concurrence féroce en toile de fond

Cependant, tout n’est pas encore joué. En parallèle, l’Inde prépare un nouvel appel d’offres massif dans le cadre du programme MRFA (Multi-Role Fighter Aircraft), visant l’acquisition de 114 appareils.

Le Rafale devra alors affronter :

  • Le Gripen suédois de Saab
  • L’Eurofighter Typhoon européen
  • Le F/A-18 Super Hornet et le F-15EX américains
  • Le F-21 proposé par Lockheed Martin (version indienne du F-16)
  • Les modèles russes MiG-35, Su-35 et Su-57

Cette compétition pourrait rebattre les cartes, notamment si des questions de prix ou de transfert de technologies plus généreux viennent jouer en défaveur du Rafale.

Le Rafale Marine en embuscade

En parallèle, un autre contrat semble déjà en bonne voie : 26 Rafale M pour équiper la marine indienne, destinés à opérer depuis les porte-avions INS Vikrant et INS Vikramaditya. Selon les informations locales, la signature officielle pourrait intervenir le 28 avril.

Ce contrat naval viendrait encore renforcer l’ancrage de Dassault en Inde, offrant au Rafale une double présence stratégique dans les forces armées indiennes : dans les airs et sur les mers.

L’Inde, laboratoire de l’avenir du Rafale ?

À travers ces commandes successives, l’Inde ne se contente pas d’acheter un . Elle participe directement à l’avenir industriel et stratégique du Rafale. Chaque contrat signé ouvre la voie à de nouveaux développements, de nouvelles coopérations technologiques, et consolide la réputation de l’appareil français comme un des rares véritables chasseurs omniroles en service dans le monde.

Dans un contexte où la domination aérienne devient de plus en plus déterminante, l’Inde semble avoir fait un choix clair : miser sur la constance, la fiabilité et l’excellence d’une coopération vieille de plus de 70 ans. Et pour Dassault Aviation, cet appétit indien tombe à point nommé pour maintenir le Rafale au sommet du ciel mondial.

Quels sont les avions de chasse les plus vendus en 2025 ?

Avion de chasse Nombre vendu (2019-2024) Prix unitaire approximatif (€) Commentaires clés
F-35 Lightning II (USA) 1 071 ~150 millions Leader mondial des ventes, avion furtif de 5e génération, adopté par une quinzaine de pays, symbole d’alliance stratégique avec les USA
Dassault Rafale (France) 223 ~80 millions Succès commercial croissant, polyvalent, exporté en Inde, Égypte, Qatar, Grèce, Croatie, avec carnet de commandes en hausse
FA-50 / KAI T-50 (Corée du Sud) 142 ~50 millions Avion léger polyvalent, apprécié pour son coût et sa flexibilité, exporté en Malaisie, Pologne, et autres pays
Chengdu JF-17 / J-10 (Chine) 94 ~30 millions Forte présence en Asie, notamment au Pakistan, Myanmar, Nigeria, avec développement du J-31 de 5e génération en cours
Sukhoi Su-30 / Su-35 (Russie) 78 35-45 millions Exportations limitées par sanctions, mais toujours présent dans plusieurs pays d’Afrique, Asie et Amérique du Sud

Le marché des avions de chasse est dominé par les États-Unis avec le F-35, dont le prix élevé est compensé par des capacités technologiques avancées et un effet diplomatique fort. Le Rafale français confirme son essor avec une augmentation notable des commandes et des livraisons en 2024. La Corée du Sud et la Chine se positionnent comme acteurs majeurs dans le segment des chasseurs légers et moyens, tandis que la Russie, malgré des restrictions, maintient une présence significative sur certains marchés. La croissance globale du marché est portée par les tensions géopolitiques et la modernisation des forces aériennes dans le monde.

Source : https://indianexpress.com/article/india/india-france-all-set-to-sign-rafale-m-deal-on-monday-26-jets-worth-rs-63000-crore-9966333

Image : Rafale Marine – © Marine nationale

La Marine française part à la conquête des grands fonds marins

La Marine française part à la conquête des grands fonds marins

Par Franck Alexandre  – rfi.fr – Publié le

La Marine française porte l’ambition de devenir une référence mondiale dans la maitrise des grands fonds marins où reposent des câbles stratégiques. Pour maîtriser ces espaces, depuis trois ans, les forces navales françaises développent une capacité souveraine pour agir dans la profondeur des océans.

Rediffusion du 23 mars 2025.

L’un des quatre sous-marins nucléaires lanceur d’engins (SNLE) de la force océanique stratégique (FOST).
L’un des quatre sous-marins nucléaires lanceur d’engins (SNLE) de la force océanique stratégique (FOST). © Marine Nationale

D’une importance majeure, les grands fonds marins sont pourtant moins connus que la surface de la Lune. Et pour la Marine nationale, le réveil a sonné en 2007, quand un sous-marin russe a réussi l’exploit de déposer à l’aplomb du pôle Nord, par 4 000 mètres de fond, un drapeau en titane aux couleurs de la fédération de Russie. Un véritable signalement stratégique, se souvient le contre-amiral Cédric Chetaille, coordinateur central pour la maîtrise des fonds marins : « Un message qui voulait nous dire, c’est un espace commun, mais en fait, c’est un espace qui appartient à ceux qui sont capables d’agir et d’intervenir à cet endroit-là et de dire « moi, je suis capable de le faire, Vous, vous n’êtes pas encore capable de le faire ». Donc aujourd’hui, on est en train de rattraper ce retard et on sera à très court terme capable de faire le même type de mission. » 

Objectif : 6 000 mètres de fond

Pour accéder aux grands fonds, la Marine nationale peut déjà compter sur plusieurs robots autonomes pouvant descendre jusqu’à 2 000 mètres. Et à court terme, dit Cédric Chetaille, l’objectif est 6 000 mètres : « les 6 000 mètres correspondent à une ambition et à la vocation mondiale de la Marine française. On déploie nos forces partout dans le monde. On est capable d’atteindre 97 % du plancher des océans quand on est capable d’aller à 6 000 mètres de fond. Pour pouvoir percer l’opacité de ce milieu-là, il faut être à quelques dizaines de mètres. Et quand on a la volonté, avec un robot, d’être capable de ramasser, de sectionner, de rassembler, de nouer, d’agir, il faut maintenir ce robot à quelques dizaines de centimètres de sa cible. » 

Nature des sédiments, variations du champ magnétique, cartographie : autant d’éléments qu’il faut maitriser et la vitesse des manœuvres sous l’eau est également un élément clé. « Le milieu sous-marin ne permet pas une communication continue avec l’engin, poursuit le contre-amiral Cédric Chetaille. Rapidement, le drone va aller plus loin, plus profond. Il leur faut une autonomie décisionnelle pour optimiser leur mission en fonction de ce qu’ils vont voir. Après la mission, quand on récupère le drone, il faut tout décharger rapidement pour pouvoir réorienter la mission suivante. Et c’est ce cycle d’observation par le drone, puis exploitation de la mission, décision et orientation de la mission suivante qu’il faut mener le plus rapidement possible pour obtenir un cycle qui soit supérieur à celui de nos adversaires. » 

Le Yantar: un navire espion russe taillé pour les grands fonds

L’intensification de la compétition au large s’accompagne de nouvelles menaces sous la surface, câbles de télécommunications sectionnés accidentellement ou volontairement, la guerre hybride se joue aussi dans les grandes profondeurs.

Et dans le collimateur des marines de l’Otan, il y a le navire espion russe Yantar, un bâtiment souvent présent le long des côtes européennes. « Le navire russe Yantar, c’est un navire très intéressant parce que c’est un des très rares navires au monde qui est spécialisé et qui est très moderne pour mettre en œuvre des capteurs et des engins en toute discrétion et qui vont aller très profond, explique le contre-amiral Cédric Chetaille. C’est un navire qu’on surveille, c’est un navire qu’on traque pour l’empêcher de nuire à nos intérêts et de restreindre ce qu’on appelle notre liberté de manœuvre. Ça veut dire qu’on ne veut pas que l’usage potentiel des fonds marins à partir d’un navire comme le Yantar ne nous contraigne. On peut imaginer que le Yantar militarise les fonds marins en disposant des capteurs, et ainsi dispose d’une meilleure connaissance des fonds marins que nous. Il faut donc aller observer le Yantar, aller dans les zones où son activité nous semble suspecte et se donner les moyens de l’empêcher de nous nuire. »

Nouveau lieu de compétition, la maîtrise des grandes profondeurs s’impose en particulier pour la France qui possède le deuxième domaine maritime mondial. Mais c’est aussi un défi technologique qui à ce jour n’est à la portée que de quelques marines.

Clemenceau 25 : La Marine nationale déplore la disparition en mer d’un officier marinier du groupe aéronaval

Clemenceau 25 : La Marine nationale déplore la disparition en mer d’un officier marinier du groupe aéronaval

https://www.opex360.com/2025/04/25/clemenceau-25-la-marine-nationale-deplore-la-disparition-en-mer-dun-officier-marinier-du-groupe-aeronaval/


Alors qu’elle arrive à son terme, la mission Clemenceau 2025 a été endeuillée par la disparition de l’un de ses marins, le second maître Léo Soulas.

Affecté au porte-avions Charles de Gaulle, cet officier marinier était détaché à bord de la Frégate de défense aérienne [FDA] Forbin quand son absence a été constatée après un appel aux postes de combat, dans la nuit du 23 au 24 avril. Et cela le GAN naviguait à environ 150 nautiques des côtes varoises, en direction de la base navale de Toulon.

« Peu avant minuit, son absence a été signalée à bord de la frégate, puis sa disparition rapidement confirmée. L’alerte a été donnée à 00h00 [heure locale] et les recherches immédiatement lancées. Le GAN, qui naviguait à 150 nautiques au sud des côtes toulonnaises, a alors immédiatement rebroussé chemin pour conduire des recherches en mer », a alors indiqué la préfecture maritime de la Méditerranée.

Coordonnées par le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de Méditerranée [MED], les recherches ont mobilisé les bâtiments et les aéronefs du GAN, ainsi qu’un avion de surveillance maritime Falcon 50 et un hélicoptère H160 du détachement de la flotille 32F basé à Hyères.

Malheureusement, les efforts pour retrouver le second maître Soulas se sont révélés vains.

« Après de nombreuses heures de recherches infructueuses dans des conditions météorologiques difficiles, le préfet maritime […] a décidé l’arrêt des recherches par moyens dirigés ce jeudi 24 avril à la tombée de la nuit », a en effet annoncé la préfecture maritime de la Méditerranée, via un communiqué.

Une enquête a été confiée à la Gendarmerie maritime pour déterminer les circonstances de la disparition de cet officier marinier.

« Très vive émotion alors que, plus de 24 heures après sa chute en mer au large, l’espoir de secourir le second maître Léo Soulas est désormais nul », a commenté Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, via le réseau social X.

« Il servait la France à bord du Charles de Gaulle et était détaché sur la frégate de défense aérienne Forbin escortant le porte-avions au sein du groupe aéronaval. Il devait accoster hier à Toulon, après cinq mois de mission en mer jusqu’en Indopacifique. Pensées pour sa famille, ses proches, ses frères d’armes et camarades d’équipage », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le porte-avions américain USS Nimitz a également déploré la perte de l’un ses marins, porté disparu depuis le 19 avril lors d’une escale à Guam. L’US Navy et la garde côtière ont vainement mené des recherches pendant cinq jours, avec un avion de patrouille maritime P-8A Poseidon, des hélicoptères et des moyens nautiques.

Photo : Marine nationale

Le gouvernement indien approuve l’achat de Rafale Marine F4 pour 6,6 milliards d’euros

Le gouvernement indien approuve l’achat de Rafale Marine F4 pour 6,6 milliards d’euros

https://www.opex360.com/2025/04/10/le-gouvernement-indien-approuve-lachat-de-rafale-marine-f4-pour-66-milliards-deuros/


Lancé en 2017 par l’Indian Navy, le programme MRCBF [Multi Role Carrier Borne Fighters] visait initialement à acquérir cinquante-sept avions de combat multirôles embarqués pouvant être mis en œuvre aussi bien depuis un porte-avions en configuration STOBAR [avec tremplin, ndlr] que CATOBAR [catapultes et brins d’arrêt]. L’objectif était de remplacer les MiG-29K de conception russe en raison de leur taux d’attrition élevé et des difficultés pour assurer leur maintien en condition opérationnelle [MCO].

Si Saab tenta sa chance en dévoilant une version navalisée du JAS-39 Gripen, la compétition se joua entre le F/A-18 Super Hornet de Boeing et le Rafale Marine [RFM] de Dassault Aviation. Les essais effectués à la base navale INS Hansa, à Goa, tournèrent à l’avantage du second. Dans la même temps, l’Indian Navy revit ses ambitions à la baisse, le nombre d’appareils devant être acquis ayant été réduit à 26 unités.

En juillet 2023, à l’occasion de sa venue à Paris en tant qu’invité d’honneur du défilé du 14 juillet, le Premier ministre indien, Narendra Modi, confirma le choix du Rafale M.

Restait alors à entamer les négociations contractuelles et, surtout, passer une à une les différentes étapes du processus d’achat indien, plusieurs comités devant émettre un avis avant l’approbation finale.

En mars dernier, le site Indian Defence News a avancé que les négociations intergouvernementales étaient finalisées. Il ne manquait plus alors qu’un ultime feu vert, celui du gouvernement. Feu vert que ce dernier vient de donner, via son Comité du Cabinet sur la Sécurité [CCS], présidé par M. Modi.

« L’approbation par le CCS de l’accord intergouvernemental constitue la dernière étape. Il attend désormais sa conclusion officielle. Il devrait être signé lors de la visite du ministre français de la Défense en Inde, probablement plus tard ce mois-ci », a en effet rapporté l’agence de presse indienne ANI, le 9 avril.

Dans le détail, cet accord porte sur l’acquisition de vingt-deux Rafale M et de quatre Rafale B [biplaces] pour la formation et l’entraînement des pilotes de la marine indienne. Son montant s’élève à environ 6,6 milliards d’euros.

A priori, et comme l’avait indiqué le quotidien Economic Times, il comprendrait des options pour intégrer des armes de conception indienne, comme le missile air-air Astra, ainsi que des modifications et des équipements connexes propres à l’Indian Navy.

Enfin, la livraison des avions devrait débuter trois ans et demi après la signature du contrat, lequel prévoit aussi la fourniture de missiles air-air à longue portée Meteor, de missiles antinavires Exocet ainsi qu’un soutien logistique basé sur la performance.

Ce que l’on sait de l’ex-pilote de chasse français soupçonné d’intelligence avec la Chine

Ce que l’on sait de l’ex-pilote de chasse français soupçonné d’intelligence avec la Chine

Un ancien pilote de chasse de l’aéronavale française est visé par une enquête ouverte par le parquet de Paris. Il est soupçonné d’avoir divulgué des informations confidentielles aux autorités chinoises pendant ses deux voyages sur place.

Un ancien pilote de l’aéronavale française est visé par une enquête pour des soupçons de trahison au profit de la Chine. Photo d’illustration du porte-avion américain USS Gerald R. Ford dans le golfe de Gascogne en 2022.
Un ancien pilote de l’aéronavale française est visé par une enquête pour des soupçons de trahison au profit de la Chine. Photo d’illustration du porte-avion américain USS Gerald R. Ford dans le golfe de Gascogne en 2022. | THIERRY CREUX / OUEST FRANCE

Un ancien pilote de l’armée aéronavale française est visé par une enquête ouverte par le parquet de Paris pour des soupçons de trahison au profit de la Chine. D’après les informations du Canard Enchaîné , l’ancien militaire est soupçonné d’avoir donné des informations confidentielles aux autorités chinoises.

Sollicité par l’AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir reçu le 19 février 2025 un signalement « portant sur un de leurs anciens effectifs, soupçonné d’intelligence avec une puissance étrangère, divulgation de secret de défense nationale, violation de consignes, cumul d’activités, blanchiment de fraude fiscale ».

Des formations en Chine

D’après le palmipède, Pierre-Henri Chuet est un ancien pilote de chasse qui se serait rendu en Chine en septembre 2018 et août 2019 pour former des militaires chinois, accompagné d’un pilote britannique. Pendant le voyage, l’homme, qui se fait appeler ATE CHUET sur sa chaîne Youtube, a été rémunéré par une société sud-africaine, explique Le Parisien .

Ses déplacements en Chine s’étaient déroulés alors qu’il était encore militaire, sans qu’il en informe sa hiérarchie comme le prévoient les Armées, a rapporté une source proche du dossier à l’AFP. Il est d’ailleurs soupçonné d’avoir donné des informations confidentielles aux autorités chinoises. Selon Mediapart , il pourrait notamment avoir été question lors de ces formations d’opérations récentes des Occidentaux au Moyen-Orient.

« Je me suis contenté d’animer deux séminaires de trois jours chacun […]. Mon voyage de 2019 ne s’est pas très bien passé, je n’ai plus jamais remis un pied en Chine ensuite », a déclaré le mis en cause au Canard enchaîné.

La France doit-elle investir davantage dans sa dissuasion nucléaire pour répondre aux tensions internationales ?

Pilote pour l’armée entre 2010 et 2019

Ce Franco-Canadien de 36 ans a travaillé jusqu’en 2021 dans l’aéronavale française et a été officiellement pilote pour l’armée de 2010 à 2019, comme il le raconte dans une vidéo postée sur Youtube en janvier 2025.

D’après une enquête de Mediapart publiée en 2023, il a été en poste sur le porte-avions français Charles-de-Gaulle et a mené plusieurs missions en Irak après les attentats de Paris et du Stade de France de novembre 2015. L’ancien pilote raconte qu’il a été décoré de la croix de la valeur militaire pour ses actions au combat.

Aujourd’hui, Pierre-Henri Chuet s’est reconverti dans le conseil aux entreprises et anime une chaîne Youtube qui a comptabilisé plus de 2,6 millions de vues au mois de mars 2025.

Que dit la loi par rapport aux secrets militaires ?

La dernière loi de programmation militaire (LPM), promulguée à l’été 2023, a instauré un contrôle strict de militaires et civils ayant exercé certaines fonctions et souhaitant travailler pour un État ou une entreprise étrangère. Et ce, jusqu’à dix ans après la fin de leur contrat.

Ils doivent se déclarer au ministre des Armées, qui peut s’opposer à l’exercice de l’activité envisagée par le militaire s’il juge qu’il y a un risque de « divulgation de savoir-faire nécessaires à la préparation et à la conduite des opérations militaires auxquels il a eu accès » ou que « cette divulgation est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ».

Cette disposition ne s’applique pas au cas de ce militaire. Mais le contenu des formations qu’il a dispensées en Chine justifie une enquête sur une éventuelle intelligence avec une puissance étrangère alors que Pékin a mis plusieurs porte-avions en service ces dernières années, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP.

La France va-t-elle coopérer avec l’Italie pour se procurer au moins deux croiseurs lourds DDX ?

La France va-t-elle coopérer avec l’Italie pour se procurer au moins deux croiseurs lourds DDX ?

https://www.opex360.com/2025/04/06/la-france-va-t-elle-cooperer-avec-litalie-pour-se-procurer-au-moins-deux-croiseurs-lourds-ddx/


Si l’on s’en tient à la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, la Marine nationale disposera, à l’horizon 2035, de quinze frégates dites de premier rang, à savoir huit frégates multimissions [FREMM et FREMM-DA], deux frégates de défense aérienne [FDA] et cinq frégates de défense et d’intervention [FDI], auxquelles s’ajouteront six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type Suffren, six patrouilleurs outre-mer [POM], dix patrouilleurs hauturiers [sept ont été commandés] et six corvettes aux capacités militaires accrues par rapport aux actuelles frégates de surveillance.

Lors de ses dernières interventions médiatiques, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a déclaré que ce format était insuffisant au regard de la situation sécuritaire actuelle et à venir. Aussi a-t-il a évoqué l’ajout possible de trois navires de premier rang supplémentaires.

Par ailleurs, dans une réponse à une question écrite posée par la députée Nathalie Da Conceicao Carvalho, le ministère des Armées a confirmé que l’armement des frégates de défense et d’intervention, insuffisant car résultant de choix faits « en adéquation avec les besoins militaires et les ressources financières allouées », allait être renforcé.

« Des mesures conservatoires ont été prises pour faire évoluer les frégates dans le temps et s’adapter à l’évolution des menaces et du contexte opérationnel. Les missions récentes confirment ce besoin et les évolutions visées pour renforcer l’armement des frégates », a-t-il en effet avancé.

Pour rappel, les FDI commandées auprès de Naval Group ne disposent que de seize cellules Sylver A50 pour tirer des missiles surface-air ASTER 30, de huit missiles antinavires Exocet MM40 Block 3C, d’une tourelle de 76 mm, de deux canons téléopérés de 20 mm et de deux doubles tubes lance-torpilles.

Quoi qu’il en soit, dans sa question, Mme Da Conceicao Carvalho a demandé au ministère des Armées s’il envisageait de nouer une coopération avec l’Italie en vue de se procurer deux, voire quatre, exemplaires du « super-destroyer DDX », un navire actuellement en phase de conception chez Fincantieri.

Selon les derniers développements de ce programme, le DDX doit afficher un déplacement de 14 500 tonnes [ce qui le rapproche d’un « croiseur lourd »]. Doté d’un radar puissant de type bi-bande à faces fixes fonctionnant en bande X et S, il disposera de 80 cellules de lancement vertical [48 Sylver A50 et 32 ​​A70] lui permettant notamment d’emporter des missiles intercepteurs Aster 15 et 30B1 NT ainsi que des missiles de croisière.

A priori, l’éventualité d’une coopération avec l’Italie autour de ce nouveau type de navire n’est pas totalement écartée par le ministère des Armées, alors qu’elle avait été catégoriquement exclue selon des informations de Mer & Marine publiées en 2020. « Les marins, qui vont déjà devoir ferrailler pour obtenir les crédits nécessaires aux projets déjà initiés, ne voient quant à eux aucun intérêt à se lancer dans le projet DDX », avait avancé le site spécialisé, à l’époque. Mais les temps ont changé… et la conception du futur « cacciatorpediniere » de la marine italienne aussi.

« Pour la majorité des programmes d’armement, les coopérations européennes sont recherchées et encouragées. Dans le domaine naval, l’Italie et la France entretiennent un partenariat étroit, notamment au sein de la société Naviris [la coentreprise de Naval Group et de Fincantieri, ndlr] », a-t-il d’abord rappelé, en citant les programme FREMM, FDA, BRF [Bâtiment ravitailleurs de force] ainsi que le développement des missiles Aster.

« Cette coopération trouve son prolongement et sa finalité en opérations comme lors d’entraînements de haut niveau permettant d’approfondir l’interopérabilité, faire progresser les capacités d’engagement conjoint et renforcer l’autonomie stratégique européenne. Le traité du Quirinal offre ainsi des perspectives pour renforcer davantage ce partenariat », a poursuivi le ministère, avant de souligner qu’il était en train de conduire « un travail d’évaluation et de chiffrage de l’accélération de notre réarmement et du renforcement de nos capacités » et que la « trame des frégates en fait évidemment partie ».

En matière de défense, le Traité du Quirinal indique que la France et l’Italie « développent leur coopération dans le domaine du renforcement des capacités d’intérêt mutuel, en particulier en ce qui concerne la conception, le développement, la production et le soutien en service, afin d’améliorer l’efficacité et la compétitivité de leurs systèmes industriels respectifs et de contribuer au développement et à l’approfondissement de la base industrielle et technologique de défense européenne ».

Et la feuille de route qui l’accompagne parle « d’intensifier la collaboration déjà existante dans le secteur naval, des systèmes de missiles et des munitions de nouvelle technologie ».

La formation des futurs pilotes de chasse de la Marine nationale pourra-t-elle encore se dérouler aux États-Unis ?

La formation des futurs pilotes de chasse de la Marine nationale pourra-t-elle encore se dérouler aux États-Unis ?


Depuis le retrait de l’avion école CM-175 Zephyr, c’est-à-dire la version navalisée du CM-170 Fouga Magister, la Marine nationale compte sur l’US Navy pour former ses futurs pilotes de chasse. Ce qui, au-delà des aspects technologiques [catapultes et dispositifs d’arrêt du porte-avions] et capacitaire [avion de guet aérien E-2C/D Hawkeye] crée une dépendance à l’égard des États-Unis.

Après avoir passé les sélections en vol à l’École d’initiation au pilotage / Escadrille 50S, l’élève officier pilote de l’aéronautique navale débute une formation initiale de neuf mois à Salon de Provence. Puis, à l’issue d’un « tronc commun » de six mois à la base aérienne de Cognac, il peut soit poursuivre son parcours à l’École de chasse, soit rejoindre la base aéronavale de Meridian [Mississippi] s’il est retenu pour le cursus dit « Full US ».

Mais dans un cas comme dans l’autre, son cursus passera obligatoirement par les États-Unis, afin qu’il puisse obtenir toutes les qualifications nécessaires pour être affecté à bord d’un porte-avions. Pendant quinze mois, il volera ainsi à bord d’un T-45C Goshawk, une version navalisée de l’avion d’entraînement BAe Hawk.

Or, en 2020, le Naval Air Systems Command [NAVAIR] de l’US Navy a lancé des travaux préparatoires en vue du remplacement des T-45C Goshawk, par ailleurs régulièrement affectés par des problèmes techniques et des interdictions temporaires de vol. Ce qui a donné lieu au programme UJTS [pour Undergraduate Jet Training System].

Seulement, ce dernier prévoit de revoir en profondeur la formation des futurs pilotes de l’aéronavale américaine [et donc aussi de ceux de la Marine nationale]. Dans un premier avis émis pour obtenir des informations auprès des industriels, le NAVAIR avait indiqué qu’il souhaitait disposer d’un avion « existant » et suffisamment « robuste » pour résister à des taux de descente élevés afin d’effectuer des « touch and go » sur le pont d’un porte-avions et des simulations d’appontage à terre [Field Carrier Landing Practice – FCLP]. En un mot, l’appareil recherché n’avait pas besoin d’avoir une crosse d’appontage.

Depuis, après d’autres demandes d’informations, la réflexion du NAVAIR a évolué. En effet, selon un avis publié le 31 mars, le futur avion d’entraînement de l’US Navy n’aura plus à faire des « touch and go » sur un porte-avions. Au plus devra-t-il être capable d’effectuer les « phases d’approche » sans aller jusqu’à toucher le pont d’envol. En revanche, rien n’est changé pour les simulations d’appontage à terre.

Selon la marine américaine, cette évolution est rendue possible par les progrès en matière de simulation de vol ainsi que par des avancées technologiques, comme le système ATARI [Aircraft Terminal Approach Remote Inceptor], lequel permet à l’officier de pont de prendre éventuellement le contrôle d’un aéronef en phase d’approche ou d’apporter les corrections nécessaires pour son appontage.

Cette « réforme » pédagogique permettra de ne pas immobiliser un porte-avions pour faire passer les qualifications aux futurs pilotes et de hâter le remplacement des T-45C Goshawk, celui-ci étant désormais prévu en 2027 et non plus en 2028. En effet, il n’est plus question de modifier un appareil existant pour l’adapter aux anciennes exigences exprimées par le NAVAIR.

Trois modèles peuvent prétendre à participer à l’appel d’offres, qui devrait être lancé d’ici la fin de cette année : le T-7 « Red Hawk » de Boeing / Saab [déjà sélectionné par l’US Air Force… mais dont le développement a pris du retard], le M346 de Leonardo et le T-50 de Korea Aerospace Industries.

Quoi qu’il en soit, si l’US Navy juge qu’elle n’a plus besoin d’un avion d’entraînement embarqué, sera-t-il encore pertinent pour la Marine nationale d’envoyer ses EOPAN se former aux États-Unis ?

Avec quelles nouvelles armes la France prépare son effort de défense ?

Avec quelles nouvelles armes la France prépare son effort de défense ?

L’effort de défense pour l’Armée française se traduit par des commandes de matériels militaires plus importantes et adaptés aux conflits actuels.

par Frédéric Delmonte – mesinfos.fr – publié le

https://mesinfos.fr/avec-quelles-nouvelles-armes-la-france-prepare-son-effort-de-defense-219056.html

@Dassault Aviation - Dassault Aviation travaille sur un drone de combat, qui sera furtif et accompagnera en mission le Rafale. Du combat collaboratif.

@Dassault Aviation – Dassault Aviation travaille sur un drone de combat, qui sera furtif et accompagnera en mission le Rafale. Du combat collaboratif.

L’effort de défense de la France passe par des commandes d’équipements militaires pour moderniser l’arsenal des nos armées et surtout le renforcer. L’objectif est de mettre à niveau les capacités militaires de la France dans le cadre d’un conflit de haute intensité, qui nécessiterait des réserves importantes de munitions et un nombre plus conséquent d’armes et de véhicules militaires.

Si cette question des capacités de défense de la France est revenue sur le devant de la scène politique ces dernières semaines, à la suite des évolutions géopolitiques à la suite de l’élection de Donald Trump, elle se posait déjà bien avant l’attaque de la Russie contre l’Ukraine.

Pour comprendre quels sont les besoins en armes, munitions et hommes des armées françaises et quelle est sa doctrine, il se faut d’abord se pencher sur les Lois de programmation militaires. Parce qu’au delà des discours politiques de circonstance, protéger la France et les Français, c’est planifier .

 

2019-2025. Une Loi de programmation militaire dans un contexte de terrorisme

Cet effort, dans la mise à niveau des capacités de défense et d’intervention des armées françaises, s’est  concrétisé par la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025. Votée en 2018 elle a permis de réparer et moderniser nos armées après des décennies de coupes budgétaires.

Cette dernière a été élaborée dans un contexte géopolitiques plus belliqueux, marqué par le retour des attentats contre la France. L’objectif est d’engager 10 000 soldats sur le territoire national, dans le cadre de l’opération Sentinelle est d’accélérer les actions offensives contre Daech en Irak et en Syrie. A cette période aussi, les stratèges militaires regardent aussi les actions des séparatistes Russes du côté du Donbass et de la Crimée.

2024-2030. Une LPM pour envisager un conflit de haute intensité.

Cette politique de réarmement de la France s’est poursuivie avec la LPM 2024-2030 qui a été adoptée en 2022 avec un objectif fort : organiser nos armées face aux nouvelles menaces. Cette dernière loi LPM a pris en compte la nouvelle réalité sécuritaire, notamment avec la guerre en Ukraine et les tensions avec la Russie, la situation en Afrique, ou dans le Pacifique avec les prétentions territoriales de la Chine. Il s’agit de muscler les troupes françaises et de les préparer à la haute intensité face à un adversaire aussi puissant, voir plus puissant.

« Notre armée, je la compare à un bonsaï, à une armée américaine en version bonsaï. C’est-à-dire que nous avons, comme les Etats-Unis, une armée qui sait tout faire. Sauf que comme nous ne sommes pas les États-Unis, nous l’avons en petit. En version bonsaï. C’est efficace, ça marche, mais ça ne permet pas de faire les choses pendant longtemps et ça ne permet pas de faire les choses de manière massive » analysait sur France Info Jean-Dominique Merchet, journaliste, spécialiste des questions militaires et stratégiques.

La France entend renforcer sa dissuasion, notamment nucléaire

Avec cette LPM 2024-2030, « les commandes de 2023, et plus spécifiquement celles de décembre 2023 sont destinées à renouveler et moderniser les capacités des forces armées dans tous les domaines : aérien, terrestre, naval et spatial » rappelle le ministère de la Défense. La dernière PLM entend « maintenir la crédibilité de notre dissuasion » en renforçant « la résilience sur le territoire national, notamment les Outre-mer, et l’affirmation de notre souveraineté ».

Cette PLM prend en compte l’hypothèse qu’un « conflit de haute intensité ne peut plus être exclue« .

La dissuasion passe par un effort important dans le renouvellement des équipements nucléaires. Une grosse partie des 413 milliards, atour de 60%, va partir dans la modernisation des armes nucléaires, mais aussi des porteurs de cette arme, comme les Rafales ou les sous-marins.

Financer et préparer l’effort de guerre

Pour poursuivre cet « effort de guerre » comme l’a présenté Emmanuel Macron, la France cherche des financements. Le ministre de l’Economie, Éric Lombard, a appelé les investisseurs privés à soutenir l’industrie de défense, soulignant l’importance stratégique et économique du secteur. L’Etat réfléchit également à un placement citoyen pour financer les nouvelles armes de la France.

Concrètement, quels sont les équipements militaires commandés par les armées françaises à la base industrielle et technologique de défense ? Cette BITD regroupe entre 2 000 et 4 000 entreprises. Parce que l’objectif est également d’acheter des armes produites en France, ou en Europe. mesinfos.fr a essayé de faire un état des lieux des nouvelles armes qui arrivent dans nos casernes.

Des véhicules blindés légers et modernes pour l’Armée de terre

La guerre de haute intensité qui se joue entre la Russie et l’Ukraine rappelle la nécessité de disposer d’un nombre plus important de véhicules militaires à aligner sur une ligne de front étendue. Des véhicules adaptés aux nouveaux besoins et menaces, comme les drones. 

@Armée de Terre – le Jaguar est un engin blindé de l’Armée de terre.

La France est engagée depuis quelques années dans un programme de remplacement de ses véhicules blindés légers. C’est le cas avec le Griffon qui remplace progressivement les 2 700 véhicules de l’avant blindés (VAB). 1 872 Griffon sont livrés depuis 2019 souligne le ministère de la Défense.

En compléments, 35 EBRC Jaguar vont être livrés en 2024, soit 95 depuis 2021. 103 VBMR-L Serval seront livrés également en 2024, soit 292 depuis 2022.

@Armée de terre – La France dispose de plus de 600 VBCI.

La France dispose également de plus de 600 VBCI, livrés entre 2015 et 2018. Ce véhicule blindé à roues 8×8 « doit pouvoir être engagé, de nuit comme de jour, sous la menace des armes d’infanterie ou d’artillerie, en ambiance NBC tout en assurant la capacité à durer au personnel embarqué » détaille l’Armée de terre.

Du lourd avec la modernisation des chars de combat Leclerc

La France dispose de 241 chars Leclerc en service, mais seulement 147 chars sont disponibles. Ces chars, mis en service au début des années quatre-vingt-dix est vieillissant.

@Armée de terre – Le char Leclerc est modernisé pour répondre aux nouveaux enjeux militaires.

Plus d’un millions d’euros d’investissement dans la modernisation du char Leclerc qui arrive au milieu de sa vie. La Direction générale de l’armement (DGA) a validé en 2024 la rénovation de 100 chars Leclerc (XLR), portant à 200 le nombre de chars rénovés commandés. Les travaux de rénovation sont réalisés sur le site de l’industriel KNDS France à Roanne.

L’artillerie passe par plus de canon Caesar

Plus que la poudre, le canon Caesar a fait parler de lui dans le cadre de sa livraison aux forces armées ukrainiennes. Pour remplacer ses équipements et les compléter, 109 canons Caesar nouvelle génération sont commandés au profit de l’Armée de terre.

@Ministère de la défense – Les qualités du canon Caesar ont fait leurs preuves en Ukraine.

Pour répondre à cette demande, les cadences de la chaîne de production des Caesar, fabriqué par KNDS à Roanne, ont augmenté pour passer à 6 Caesar par mois. Il faut 15 mois pour fabriquer ce canon contre 30 auparavant.

En complément, 54 mortiers embarqués pour l’appui au contact ont été commandés entre 2025 et 2028

Des camions pour transporter des armes et du carburant

La logistique des armées françaises fait aussi partie des priorités. Ainsi, l’Armée de terre va bénéficier de 165 camions citernes de nouvelle génération à partir de 2027 et de 1 110 camions logistique de 6 tonnes à partir de 2028.

Des munitions pour éviter à l’Armée française de tirer à blanc

Avoir des canons et des chars mais pas suffisamment de munitions ? Alors que les Russes tirent autour de 10 000 obus par jour en Ukraine, la France est au défi de renforcer ses stocks.

Cela passe par plusieurs commandes : 260 millions d’euros de commandes de missiles anti-char ont été valisés entre 2022 et 2025, 75 millions d’euros d’investissements en défense sol-air ont été injectés depuis 2022, 750 millions d’euros de minutions d’artillerie ont aussi été validés depuis 2022…

L’Armée de l’air et de l’espace complète sa flotte de Rafale

Fin décembre 2023, la Direction générale de l’armement (DGA) a notifié à Dassault Aviation une commande de 42 avions de combat Rafale, dite « tranche 5 » à destination de l’armée de l’Air et de l’Espace.

© Shutterstock – Dassault Aviation espère livrer 25 Rafale en 2025.

La nécessité de renforcer l’Armée de l’air a été soulignée par Emmanuel Macron, lors de la visite de la base aérienne de Luxeuil-les-Bains, au sujet de la dissuasion nucléaire de la France.

En complément, 47 Mirages 2000D ont été rénovés en 2024.

Ces commandes de l’Armée françaises ou d’armées étrangères dopent les résultats de Dassault Aviation. En 2021, l’armée de l’Air et de l’Espace comptait 211 avions de chasse du groupe Dassault, les Rafale et Mirage 2000.

Des hélicoptères NH90 pour les forces spéciales

Les forces spéciales des l’Armée de terre font pouvoir être projetées sur des théâtres d’opération par 18 hélicoptères NH90 de plus. L’hélicoptère effectue des missions de transport tactique de troupes et de matériel ainsi que des évacuations sanitaires. 

@Ministère de l’intérieur – Le NH90 en version marine.

« Avec le retrait progressif des PUMA, les NH90 Caïman TTH constituent désormais la principale flotte d’hélicoptères de manœuvre et d’assaut des forces, aux côtés des Cougar rénovés et des Caracal, avec 63 appareils en service au sein de l’armée de Terre et 27 au sein de la Marine nationale » rappelle le ministère de la Défense.

Des hélicoptères en renfort des Gendarmes et des pompiers

La Direction générale de l’armenent A a passé commande en janvier 2024 de 42 hélicoptères H145-D3 FR auprès d’Airbus Helicopters pour les forces de Gendarmerie et les secours, comme les pompiers. Le contrat prévoit une option pour 22 hélicoptères supplémentaires pour la DGGN. Ces nouveaux hélicoptères amélioreront l’efficacité et la sécurité des missions d’assistance aux personnes, de sécurité publique et d’appui aux forces de l’ordre.

Drones, missiles… Le danger vient du ciel

@Ministère de la défense – Un fusil Nerod de lutte contre les drônes.

La Direction générale de l’armement a commandé, en décembre 2024, de nouveaux systèmes de défense surface-air et de lutte anti-drones au profit des trois armées. « D’un montant global de l’ordre de 600 M€, ces commandes s’inscrivent dans le cadre de la Loi de programmation militaire 2024-2030 qui prévoit de renforcer et moderniser les capacités des forces dans ces domaines stratégiques » rappelle le ministère de la Défense.*

Concrètement la défense sol-air de la France va passer de 8 systèmes SAMP Manba à 12 pour 2035, de 2 VL MICA à 16 en 2029, puis 24 en 2035. En 2035, 18 systèmes bi-couche basés sur le couple SAMP NG et VL MICA seront en service. La lutte anti-drone s’étoffe avec l’arrivée de 3 nouveaux systèmes laser en 2024 et un quatrième en 2025 et 4 systèmes PARADE en 2026.

Ravitailleurs, avions espions, satellites, la flotte de l’Armée de l’air et de l’espace s’étoffe

En 2026 une troisième avion léger de surveillance va entrer en service. A l’horizon 2026-2027, la France va tester deux démonstrateurs de satellites patrouilleurs-guetteurs pour protéger les moyens spatiaux de la France.

Adjudant D.THERBY – Une image aérienne du 1er terminal militaire de la base aérienne 125 d’Istres.

Pour améliorer la projetions de ses avions l’Armée de l’air et de l’espace va compter sur 15 nouveaux exemplaires de l’A330 MRTT Phénix qui est un avion ravitailleurs. Ils sont notamment basés à la BA 125d’Istres qui devient le premier terminal militaire de France. Cette année, la flotte des 24 avions de transports va recevoir un nouveau A400M Atlas pour arriver à 37 appareils en 2030.

Un plan pour le futur porte-avion français et un chantier à Toulon

L’arme la plus imposante des armées françaises reste le porte-avions de nouvelle génération [PA NG] que la France va commander pour remplacer à terme le porte avion Charles-de-Gaulle. « L’année 2025 sera celle de la passation de commande du porte-avions de nouvelle génération » a confirmé Sébastien Lecornu, le ministre de la Défense.

@D. R – Le futur porte-avions de la Marine nationale sera plus imposant que le Charles-de-Gaulle.

Difficile d’avoir un budget exact, mais l’investissement prévu devrait s’élever à « une dizaine de milliards d’euros« , selon Cols Bleus, le magazine de la Marine nationale. La construction du futur porte-avions sera réalisée par la MO-Porte-avions, la coentreprise créée par Naval Group, les Chantiers de l’Atlantique et TechnicAtome.

@K. Sarrazin – La base navale de Toulon est en chantier pour accueillir le futur porte-avions.

D’une capacité de déplacement de 80 000 tonnes, sa longueur sera de 310 mètres. Pour accueillir ce géant des mers, la base navale de Toulon a déjà lancé un chantier colossal. Elle va construire des quais et un bassin dédié au futur navire amiral de la Marine nationale.

Des sous-marins de nouvelle génération dans la Marine

La Marine nationale renouvelle sa flotte de sous-marins nucléaire.

Elle va notamment bénéficier d’ici 2030 de six SNA, ou sous-marin nucléaire d’attaque de nouvelle génération, dite de classe Suffren, pour remplacer ceux de classe Rubis. Deux SNA ont rejoint la flotte et la base navale de Toulon et un est en test en Méditerranée. Les trois autres vont être mis en service dans les cinq prochaines années.

@Marine Nationale – Un nouveau SNA dans le port militaire de Toulon.

La construction du sous-marin nucléaire lanceur d’engins de nouvelle génération a également débuté, selon le ministère des Armées. Il s’agit du premier des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de troisième génération, appelés à incarner à partir de 2035 la composante océanique de la force de dissuasion nucléaire française.

Des Frégates Bleu Blanc Rouge en renfort sur les mers du globe

Cinq Frégates de défense et d’intervention vont compléter la flotte de la Marine nationale. Il en aurait fallu plus pour assurer une présence de la Marine nationale dans toutes les mers du globe où la France a des intérêts. Mais à plus de 600 millions d’euros l’unité, la facture s’élève vite… Trois premières seront livrées entre 2025 et 2029. Il s’agit de Frégates de classe Amiral Ronarc’h qui sont construite à Lorient par Naval Group.

@Naval Group – Les nouvelles Frégates de la Marine nationale seront fabriquées à Lorient.

« Les FDI sont des navires de haute mer polyvalents, endurants et capables d’opérer, seuls ou au sein d’une force navale, dans tous les domaines de lutte : antinavire, anti-aérien, anti-sous-marin, contre les menaces asymétriques et capable de projeter des forces spéciales » détaille Naval Group.

Ces Frégates de nouvelle génération seront protégées contre les attaques cyber et elles seront « les premières frégates à bénéficier à bord d’une architecture numérique qui leur permettra de s’adapter en continu aux évolutions technologiques et opérationnelles« .

De nouveaux patrouilleurs hauturiers

En 2023 la DGA a commandé à Naval Group sept patrouilleurs hauturiers pour la Marine Nationale, pour un total de 900 millions d’euros. « Les patrouilleurs combleront le déficit de bâtiments de second rang et seront déployés à Brest, Toulon et Cherbourg. Adaptés à un environnement maritime hostile, ils disposeront d’une capacité de traitement de l’information avancée et pourront opérer des hélicoptères ou des drones » précise le ministère de la Défense.

@Naval Group – La Marine française doit se doter de nouveaux patrouilleurs hauturiers.

« En conformité avec la LPM 2024-2030, dix patrouilleurs seront en service d’ici 2035, avec une première livraison prévue en 2026, pour remplacer les patrouilleurs de haute mer et de service public existants » ajoute ce dernier.

Des drones militaires pour compléter l’arsenal sur terre, en mer et dans les airs

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine met en première ligne l’usage intensif des drones. Les armées françaises entendent être à la page de ces nouvelles armes. Dernièrement un exercice militaire s’est tenu au large de Toulon avec la Marine nationale et la participation d’industriels. L’objectif était de tester une opération avec l’usage de drones en mer et dans le ciel. Dernièrement la Marine nationale a acheté à Thales et Exail huit drones sous-marins autonomes de nouvelle génération, avec une option pour acquérir huit drones supplémentaires.

@MBDA – Le NX70 un drone militaire d’observation fabriqués prés d’Aix-en-Provence.

Les drones sont aussi utilisés pour faire du renseignement, comme le NX70 capable d’observer de jour comme de nuit. Ces drones sont fabriqués par Novadem, prés d’Aix-en-Provence.

Le génie militaire utilise également des drones, comme le Minirogen, qui permet de déconstruire à terre des obstacles ou cibles à distance. L’Armée de terre emploie aussi un drone avion de reconnaissance, le SDT Patroller. Sa mise en œuvre est assurée exclusivement par le 61e régiment d’artillerie, régiment de recherche par imagerie des forces terrestres.

Pour préparer la guerre du futur, Dassault Aviation travaille sur un drone de combat aérien furtif capable d’assurer une mission en même temps que le Rafale. On parle là de combat collaboratif…

F-47 : voici la réponse américaine au succès du Rafale français

F-47 : voici la réponse américaine au succès du Rafale français

Trump a dévoilé le F-47, le prochain avion de chasse américain de 6e génération destiné à remplacer le F-22.

par Grégoire Hernandez – armees.com – Publié le

f-47-avion-usa-trump-rafale-f5-dassault
F-47 : voici la réponse américaine au succès du Rafale français | Armees.com

Le 21 mars 2025, Donald Trump a relancé la course à la domination aérienne depuis le Bureau ovale. En signant un contrat monumental avec Boeing, le président américain a dévoilé le F-47, un nouvel appareil de chasse destiné à supplanter le vieillissant F-22. Une annonce tonitruante qui tombe à pic pour le constructeur, et qui replace les États-Unis dans une guerre technologique face à la Chine… mais aussi face à l’Europe.

« Les généraux ont choisi ce nom, et c’est un joli nombre, F-47 », s’est félicité Donald Trump, le 47ᵉ président des États-Unis.

F-47 : la réponse militaire américaine à ses rivaux 

Le F-47 ne sort pas de nulle part. Il s’inscrit dans le programme Next Generation Air Dominance (NGAD), piloté par l’US Air Force pour répondre aux progrès militaires importants de la Chine et de la Russie. L’objectif est de garder la main dans les airs jusqu’en 2070.
À l’instar de ses futurs concurrents européens, le F-47 ne volera pas seul. Il sera accompagné de drones de combat autonomes, capables d’interagir en temps réel et de mener des frappes. L’idée, c’est de combiner l’avion et ses drones pour créer un effet d’essaim : plusieurs appareils agissent ensemble, échangent des données en temps réel, frappent plus vite, plus loin, et rendent les défenses adverses inutiles avant même qu’elles aient le temps de réagir.
Intelligence artificielle embarquée, connectivité de pointe, coopération drone-avion : le F-47 coche toutes les cases de l’aviation de sixième génération. Et même si son coût reste opaque, on parle de 80 à 300 millions de dollars l’unité. Boeing n’a pas confirmé. Trump non plus. « Raisons de sécurité », a-t-il éludé.

L’annonce tombe à un moment critique pour Boeing. L’industriel est en difficulté depuis plus d’un an : pannes à répétition, scandales de sécurité, grèves massives. En remportant ce contrat stratégique, le groupe américain redore son blason. À Wall Street, l’effet est immédiat : +4,78 % pour l’action Boeing à 181,09 $ après l’annonce.
En coulisses, cette victoire fait une victime : Lockheed Martin. Évincé de l’appel d’offres, le constructeur du F-35 voit son leadership désormais contesté. Le F-47 devient donc un symbole : celui du retour en grâce de Boeing dans le secteur de la défense.
Le programme, gelé par Joe Biden en 2024 à cause de son coût, a été relancé en priorité par Donald Trump. Le président s’est dit convaincu après un « briefing direct » des chefs de l’armée de l’air.

Rafale F5 : la réponse européenne se prépare à décoller

Pendant que les Américains dégainent le F-47, la France affine son propre pion stratégique : le Rafale F5. Prévu pour 2030, ce nouveau standard conçu par Dassault Aviation entend prolonger la domination technologique française jusqu’en 2060.
Le Rafale F5 ne sera pas seul, lui non plus. Il embarquera un drone furtif développé à partir du projet Neuron, capable de frapper ou de reconnaître en territoire contesté. 
Mais là où le F-47 mise sur une architecture entièrement nouvelle, le Rafale F5 ne réinvente pas tout, mais il muscle sérieusement le jeu. Il pourra coordonner ses frappes avec d’autres avions, recevoir des infos en direct depuis le sol ou les satellites et surtout, le futur missile ASN4G hypersonique en fera un pilier de la dissuasion nucléaire tricolore.

Au-delà de la technique, l’annonce du F-47 est un message. Les États-Unis refusent de se faire doubler dans les airs, ni par la Chine, ni par la Russie, ni même par l’Europe. En s’assurant la production de cet appareil, Donald Trump affiche sa volonté de transformer le F-47 en nouveau standard mondial.

Dassault envisage de livrer jusqu’à cinq Rafale par mois dans les années à venir

Dassault envisage de livrer jusqu’à cinq Rafale par mois dans les années à venir


Le patron du groupe Eric Trappier confirme les volumes dont a besoin l’armée française évoqués par le ministre des Armées, à savoir une vingtaine de Rafale pour l’armée de l’air et une dizaine pour la Marine nationale.

Dassault Aviation envisage de monter rapidement en cadence et « étudie la possibilité » de livrer jusqu’à cinq Rafale par mois comme demandé par Emmanuel Macron face aux turbulences géopolitiques, a déclaré son PDG Eric Trappier dans une interview au JDD. Le président français a annoncé mardi que l’Etat allait « accroître et accélérer les commandes de Rafale » au bénéfice de l’armée de l’air dans le cadre de nouveaux investissements de défense décidés face à la « bascule » géopolitique.

« En 2020, nous livrions moins d’un Rafale par mois. Aujourd’hui, nous en sommes à plus de deux par mois et nous allons encore augmenter le rythme (…) Nous prévoyons d’atteindre trois Rafale livrés par mois l’année prochaine, et quatre à partir de 2028-29, a déclaré le PDG du groupe français.

« Nous avons entendu l’appel du président et étudions la possibilité de passer à cinq Rafale par mois. Il n’y a pas encore de commandes concrètes, mais nous souhaitons anticiper. Avons-nous suffisamment de surface ? Faut-il recruter ? Les sous-traitants pourront-ils suivre ? Les motoristes seront-ils capables de répondre à la demande ? Nous avons lancé l’étude », a-t-il ajouté. Il a confirmé les volumes dont a besoin l’armée française évoqués par le ministre des Armées, à savoir une vingtaine de Rafale pour l’armée de l’air et une dizaine pour la Marine nationale.

Convaincre le Portugal

Interrogé pour savoir si le Rafale a une carte à jouer face à l’imprévisibilité de Donald Trump alors que des commandes de F-35 américain sont suspendues, Eric Trappier a dit que Dassault était « prêt à fournir » ses services. Dassault souhaite notamment « proposer » son avion au Portugal. « C’est un pays de l’Union européenne et de l’Otan. Il disposerait des mêmes capacités d’interopérabilité que nous dans le cadre de l’Alliance, donc cela semble logique », a ajouté Eric Trappier.

Il a dit avoir « confiance » concernant la livraison de Rafale en Inde, un contrat en préparation depuis longtemps. « Pour nous, c’est aussi une opportunité d’étendre nos chaînes de production en installant une ligne sur place, destinée aux besoins indiens, mais qui pourrait également servir dans notre montée en puissance. »

« J’ai connu la période où le Rafale était décrié. Aujourd’hui, il est devenu l’alpha et l’oméga car il sait tout faire et il est 100% français« , a-t-il dit, en critiquant au passage le modèle d’Airbus, géant de l’aéronautique européen « si grand qu’il ne sait plus ce qu’il fait » et inapproprié, selon lui, pour l’Europe de la défense.