L’an 1 de la prochaine LPM déjà sur les rails
La prochaine loi de programmation militaire n’est pas encore promulguée que, déjà, ses effets sont visibles dans les premiers travaux budgétaires pour 2024. Ceux-ci annoncent une hausse de 3,3 Md€ du budget des armées, conformément au plan mais sur fond d’austérité.
Chose promise, chose due : le gouvernement propose de porter les dépenses militaires à 47,2 Md€ en 2024, première marche d’une nouvelle LPM à peine adoptée. Soit une hausse de 3,3 Md€ par rapport à l’exercice en cours que les parlementaires et dont 300 M€ sont venus s’ajouter grâce aux initiatives parlementaires.
La mission Défense en ressort gagnante, situation récurrente depuis près d’une décennie. Elle n’est dépassée que par l’enseignement (+ 3,9 Md€) et précède l’écologie (+ 2,3 Md€). Ces plafonds proposés « poursuivent le réarmement des fonctions régaliennes engagé dès 2017, dans le respect des lois de programmation », souligne un rapport publié ce matin par Bercy.
Ces crédits supplémentaires permettront de financer le soutien des équipements, le lancement de nouveau programmes d’armement ainsi que la poursuite de « l’investissement en faveur de la défense spatiale, du renseignement et de la cybersécurité », trois « patchs » majeurs de la LPM 2024-2030.
Enfin, cette marche en hausse contribuera à l’effort d’augmentation des effectifs, fixé à 700 équivalents temps plein pour l’an prochain. La déclinaison exacte entre grands programmes et autres ajustements et nouveautés capacitaires ne sera connue que courant octobre avec la publication des bleus budgétaires.
L’effort en faveur des armées est d’autant plus considérable qu’il s’inscrit « dans un contexte de sortie des crises sanitaire, énergétique et de l’inflation ». Exit le « quoi qu’il en coûte », les dispositifs exceptionnels et autres mesures de soutien, l’État tente désormais de rétablir la barre des finances publiques en revenant au format pré-crises et en mettant en oeuvre des mesures d’économies. Les crédits diminueront ainsi de près de 5 Md€ par rapport à ceux octroyés pour 2023.
Crédits image : État-major des armées.