Crise sanitaire oblige, la Journée nationale des blessés de l’armée de Terre va se dérouler « autrement »
Depuis 2017, à l’occasion de l’anniversaire de la bataille de Solférino [24 juin 1859, victoire française], laquelle sera à l’origine de la création de la Croix-Rouge, l’armée de Terre organise une journée dédiée à ses blessés ainsi qu’à ceux qui les soutiennent.
Selon des chiffres donnés par le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], 250 à 300 militaires sont blessés chaque année [en comptant ceux souffrant de stress post-traumatique]. « Ce qui est assez considérable sur l’ensemble des opérations », avait-il souligné, sur les ondes de France Inter, en novembre 2019.
« Nos blessés révèlent à la fois notre engagement de soldat, qui peut nous conduire à exposer notre intégrité physique et psychique, et notre humanité, c’est-à-dire finalement notre vulnérabilité et notre incroyable faculté de résistance individuelle et collective », avait dit le général Jean-Pierre Bosser, alors chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], pour expliquer la raison d’être de cette journée spéciale qu’il venait d’instituer, il y a trois ans.
Aussi, dans l’esprit du général Bosser, cette la Journée nationale des blessés de l’armée de Terre [JNBAT] devait être avant tout un « temps d’arrêt et de rassemblement pour marquer collectivement notre attention à tous nos blessés. »
Seulement, cette année, les règles sanitaires imposées par l’épidémie de Covid-19 obligent à organiser autrement cette journée. Et elle auront donc lieu sur les réseaux socaux de l’armée de Terre, tout en étant « rythmée par des actions de solidarité ». Et tous ceux qui souhaitent s’y associer sont invités à exprimer leur soutien sur le fil #AvecNosBlessés.
« Cette année, pour des raisons de respect des règles sanitaires, nous ne pourrons pas organiser la Journée nationale des blessés de l’armée de Terre dans le même format que les années précédentes. Le défi est donc lancé. Soyons présents autrement. L’esprit de camaraderie et la solidarité ne se confinent pas », a souligné le général Thierry Burkhard, l’actuel CEMAT.