« La Liberté et les libertés » : Lettre ASAF du mois d’août 2021

« La Liberté et les libertés » : Lettre ASAF du mois d’août 2021

 

La Liberté et la santé sont les deux biens les plus précieux dont l’être humain peut disposer. S’agissant de la Liberté, c’est celle de notre devise nationale dont le nom, avec un grand L, est gravé sur tous nos édifices publics. C’est celle pour laquelle d’innombrables Français sont morts à Valmy, à Bazeilles, à Verdun, à Craonne ou sur la Somme, à Bir Hakeim …

 

"La Liberté et les libertés" :  Lettre ASAF du mois de juillet 2021

La Liberté et la santé sont les deux biens les plus précieux dont l’être humain peut disposer. S’agissant de la Liberté, c’est celle de notre devise nationale dont le nom, avec un grand L, est gravé sur tous nos édifices publics. C’est celle pour laquelle d’innombrables Français sont morts à Valmy, à Bazeilles, à Verdun, à Craonne ou sur la Somme, à Bir Hakeim ou dans les plaines d’Alsace. Elle n’a évidemment rien à voir avec la liberté d’emprunter un sens interdit, à Paris, quand on est cycliste, ou d’acheter une boisson alcoolisée quand on a plus de 18 ans.

Quant à la santé, en être privé est très restrictif de libertés. Cela va de la dépendance à des soins ou médicaments indispensables, au respect de contraintes alimentaires strictes jusqu’à la limitation des mouvements ou des déplacements. Qu’y a-t-il de plus liberticide que de se retrouver, atteint d’une forme grave de la Covid, plus de 60 jours en réanimation, à l’état de légume placé en coma artificiel ? Alors, de grâce, sachons raison garder !

Prendre des mesures pour empêcher des porteurs potentiels de mort de la répandre autour d’eux n’est pas l’apanage d’un régime politique dictatorial. Le devoir de l’État est de protéger ses citoyens contre tous les dangers qui le menacent qu’il s’agisse de terroristes à l’extérieur comme à l’intérieur ou d’une pandémie mal connue et dont les effets sont délétères. Rendre une vaccination obligatoire n’est pas une atteinte à la Liberté fondamentale mais une mesure de salut public.

Les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’infection à Haemophilus influenzae b, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole sont obligatoires chez les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018. Tous ceux qui ont effectué leur service militaire se souviennent des fameuses injections de TABDT (typhoïde A et B, diphtérie et tétanos) assez douloureuses et qui rendaient parfois sérieusement  malade pendant 48 heures. Nul alors ne contestait cette mesure dont l’intérêt évident était parfaitement compris s’agissant de respecter, au sein d’une communauté très diverse, des règles d’hygiène strictes.

A-t-on mesuré aujourd’hui le nombre de morts hors Covid générés par la saturation des hôpitaux par des malades de la Covid et obligeant à repousser pour les autres des opérations réputées urgentes ? Que devient alors aux yeux des contempteurs de la vaccination obligatoire la notion d’Égalité, deuxième terme de notre devise nationale. Et que dire de personnes entrées à l’hôpital pour une toute autre pathologie que la Covid, infectées par du personnel soignant non vacciné et décédées de cette maladie ?

L’an dernier, le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle, pointe de diamant de notre politique de puissance, a été mis hors de combat par la Covid qui avait atteint une bonne partie de son équipage. Aujourd’hui, tout le monde à bord est vacciné, du commandant au dernier matelot. Est-ce là la marque d’un pays totalitaire que de s’assurer que sa sécurité est en tout temps et en tout lieu assurée ?

La réunion hebdomadaire du gouvernement présidée par le président de la République et destinée à décider des mesures à prendre au regard de la pandémie, s’intitule Conseil de Défense. Tout est dit à travers cette formule. C’est peu enfreindre les règles de la démocratie que d’inciter par tous les moyens les citoyens à se faire vacciner par comparaison avec le fait que, face à un autre péril, 1 400 000 Français sont morts au cours de la Grande Guerre, envoyés sur le front avec le sentiment d’accomplir leur devoir et sans mise en cause de la décision qui les concernait.

La RÉDACTION de L’ASAF

https://www.asafrance.fr/item/lettre-asaf-du-mois-de-juillet-2022.html