Décès d’un caporal-chef du Groupe Militaire de Haute Montagne
Le 19 novembre, deux alpinistes chevronnés, dont le caporal-chef Max Bonniot, membre du Groupe Militaire de Haute Montagne [GMHM], et le guide de haute montagne Pierre Labbre, devaient faire l’ascension de l’aiguille du Plan, dans le massif du Mont-Blanc. Seulement, ils n’ont donné aucun signe de vie durant la journée.
Sollicité par le GMHM, le peloton de gendarmerie de haute montagne [PGHM] de Chamonix s’est donc lancé à leur recherche. Malheureusement, matin de ce 20 novembre, les corps sans vie des deux alpinistes ont été repérés sur un glacier situé à 2 700 mètres d’altitude, au lors d’une reconnaissance aérienne.
Selon les premières constatations faites par les gendarmes, en charge de l’enquête, les deux alpinistes auraient apparemment dévissé et fait une chute de plusieurs centaines de mètres, alors qu’ils avaient commencé leur ascension, par une voie peu fréquentée.
En service au moment du drame, le caporal-chef Max Bonniot, 31 ans, avait rejoint le GMHM en 2013. Il prit part à plusieurs expéditions, dont Shishapangma 2013 et 2014 ainsi que Patagonie 2015. « Max et Pierre étaient compagnons de cordée de longue date et avaient notamment réussi ensemble […], l’unique répétition en libre cette année de la mythique voie du compresseur au Cerro Torre », rappelle Montagne Magazine.
Pour rappel, le GMHM, qui compte une petite dizaines d’alpinistes militaires très expérimentés, a la mission de développer et expérimenter les techniques, les matériels et les savoir-faire utiles en milieux extrêmes en vu de possibles applications opérationnelles et de participer au « rayonnement » de l’armée de Terre. Il a ainsi accompli de nombreux exploits, dont la traversée de la Cordillère de Darwin (extrême-sud du Chili), d’ouest en est, en autonomie totale.