Espace : le QG du commandement militaire spatial français sortira de terre à Toulouse en 2025

Espace : le QG du commandement militaire spatial français sortira de terre à Toulouse en 2025

  • Le bâtiment sera construit dans l'enceinte du Centre national d'études spatiales.
    Le bâtiment sera construit dans l’enceinte du Centre national d’études spatiales. Ministère des Armées
par Ollivier Le Ny – Midi Libre – Publié le

https://www.midilibre.fr/2023/03/09/espace-le-qg-du-commandement-militaire-spatial-francais-sortira-de-terre-a-toulouse-en-2025-11048974.php


Le ministère des Armées a indiqué ce jeudi avoir attribué à Bouygues la construction du futur bâtiment qui abritera le centre nerveux de la défense spatiale française. Les menaces de satellites, d’attaques sur les réseaux de communication, notamment, sont devenues un enjeu fondamental.

Le ministère des Armées a confié à Bouygues le contrat de construction du futur bâtiment du Commandement de l’Espace (CDE), indique ce jeudi le gouvernement. Un investissement de 80 millions d’euros pour un premier édifice d’une surface de 11 000 m², qui renforcera le leadership de Toulouse en matière spatiale. 

Défendre le pays contre les menaces spatiales

« Le nouveau bâtiment du CDE incarnera le symbole du spatial militaire français, inscrivant Toulouse et sa région comme centre spatial de défense dynamique« , s’est réjoui le ministère des Armées, en détaillant un ensemble qui sera complété dans un deuxième temps par un second édifice. Dédié aux services de l’Otan, celui-ci offrira une surface de 2 000 m² à une cinquantaine de techniciens et de chercheurs d’un centre d’expertise internationial.

Bâti sur le site du Centre national des études spatiales (Cnes), le CDE, créé en 2019, abritera quelque 500 personnels civils et militaires français, dont la mission – ils sont déjà opérationnels – est de « fédérer et de coordonner tous les moyens consacrés au domaine spatial de défense« , avait justifié lors de sa création la ministre d’alors, Florence Parly. Il regroupera ainsi les équipes du Centre militaire d’observation par satellites et du Centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux, qui veille sur tous les objets actuellement en orbite et surveille leur comportement suspect.

Un satellite russe bien trop curieux

À l’origine du CDE figure en effet ainsi l’attitude d’un satellite russe qui s’était approché en 2017 de bien trop près d’un satellite militaire français.

« Ce site doit permettre aux unités du commandement, rassemblées sur une emprise unique, de mener les opérations spatiales militaires organisées autour de quatre fonctions : le soutien aux capacités spatiales, l’appui spatial aux opérations interarmées, la connaissance de la situation spatiale et l’action dans l’espace« , expliquait le ministère en novembre, lors de la signature du bail à construction avec le Cnes.

Le Commandement français de l’espace est impliqué depuis le mois dernier et jusqu’à ce vendredi dans l’exercice Orion, qui s’est largement déroulé dans l’Hérault, à la faveur de sa propre simulation annuelle, AsterX 2023. La mise en scène d’agressions de nature spatiale, dont une dans le secteur du cyberespace.