Eurosatory 2022 : une nouvelle version du SICS bientôt livrée à l’armée de Terre
Entre les opérations extérieures et les exercices, le système d’information du combat Scorpion (SICS) conçu par Atos continue de gagner en maturité. Un nouveau jalon devrait être franchi cette année avec la mise en service dans les forces de la version 1.1, qui précédera la livraison de la version 1.2 à l’administration vers la fin du premier trimestre 2023.
Les premiers retours d’OPEX
Colonne vertébrale du combat collaboratif au sein de SCORPION, SICS continue son déploiement parmi les forces terrestres. Atos a désormais vendu plus de 10 000 licences d’une solution qui, chaque année, continue sa montée en gamme.
Depuis un an, les ingénieurs d’Atos peuvent compter sur les premiers retours d’expérience en provenance de théâtres extérieurs, grâce au déploiement de SICS dès l’été 2021 au sein de l’opération Barkhane mais pas seulement. Le système accompagne dorénavant l’armée de Terre un peu partout, des Émirats arabes unis avec l’exercice El Himeimat 12, à la Norvège avec l’exercice Cold Response, en passant par les théâtres permanents comme, par exemple, la FINUL (Liban).
« Les RETEX en provenance du Mali sont très positifs, avec la particularité que ces territoires sont synonymes de longues élongations. SICS a donc été utilisé par les GTIA et les sous-GTIA engagés à plusieurs centaines de kilomètres les uns des autres », déclarait Atos la semaine dernière à Eurosatory.
Les travaux récents ont notamment porté sur la stabilité de la « grappe ». Autrement dit, le fait de relier huit à dix SICS au sein du centre opérationnel du GTIA pour travailler en simultané sur les volets « suivi de mission » et « commandement », par exemple au travers de la préparation et de la diffusion des ordres. Avec cette dernière fonction, chaque officier du CO peut maintenant remplir son paragraphe dans un document unique partagé.
Autre amélioration à venir, une mise au propre de la présentation de la situation tactique de référence débarrassée des quelques doublons ou d’éléments qui pouvaient réapparaître très occasionnellement. Atos a par ailleurs travaillé sur le volet logistique de SICS, « de manière à pouvoir produire des synthèses, des bilans logistiques ».
Vers une version 1.2
Suite aux RETEX, la prochaine version intégrera la capacité d’interopérer avec la fonction Artillerie. Ainsi, cette fonction complémentaire du système ATLAS offrira l’opportunité de pointer les cibles d’intérêt et d’émettre un ordre circonstancié de manière simple.
La V 1.2 facilitera également l’émission de message d’évacuation médicale. Celui-ci sera beaucoup plus facile et rapide à constituer à partir de quelques informations essentielles, dont la position, le nombre de blessés et le type d’évacuation nécessaire.
Cette version apportera aussi la diffusion de calques à l’ensemble de « la galaxie SICS ». Des calques à dominante logistique, renseignement, artillerie ou autre jusqu’alors créés et conservés en local et que tout chef d’unité pourra bientôt sélectionner et ajouter à sa situation tactique de référence selon son besoin.
L’ergonomie générale n’est pas oubliée. Atos travaille pour l’instant sur un questionnaire en ligne qui servira à faire remonter un maximum de retours des utilisateurs. Il sera partagé via une plateforme de l’armée de Terre, afin d’élargir les ressentis au-delà de la Direction générale de l’armement (DGA) et de la Section technique de l’armée de Terre (STAT).
Quant à un SICS spécifique à l’Aviation légère de l’armée de Terre (SICS ALAT), les travaux sont déjà engagés et devraient aboutir en 2025. Idem pour un SICS 2.0, dont l’entrée en service coïncidera avec l’étape 2 du programme Scorpion.