La France commande le cinquième sous-marin d’attaque Barracuda
Et de cinq…. La ministre des Armées Florence Parly a donné son feu vert lors d’un récent comité ministériel d’investissement à la commande du cinquième sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Barracuda, qui aurait d’ailleurs dû être passée en 2017, sur les six prévus. Toutefois, en raison du retard industriel dans la construction du premier SNA de nouvelle génération, le calendrier de commande a dû être réexaminé et optimisé. Le premier SNA ne sera livré finalement qu’en 2020 au lieu de 2017.
Le ministère des Armées avait décidé dans la loi de finances 2018 une autorisation d’engagement de 1,1 milliard d’euros environ, qui concerne principalement la commande du cinquième SNA. Naval Group et ses sous-traitants recevront un chèque de la France de 564 millions dès cette année. Le décalage de la commande du cinquième SNA, qui interviendra à l’horizon 2028, n’aura pas d’impact en principe sur son calendrier de livraison, estime-t-on au sein de l’État. Pourquoi? Parce que les équipements à long cycle d’approvisionnement des SNA 5 et 6 ont été commandés en 2017. La commande du sixième sous-marin est quant à elle maintenue en 2019.
Quatre SNA livrés entre 2019 et 2025
Le projet de loi de programmation militaire 2019-2025 (LPM) a maintenu le format à six SNA. Sur cette période, les quatre premiers sous-marins nucléaires d’attaque de type Barracuda seront livrés, « autorisant le retrait progressif des sous-marins nucléaires d’attaque de la classe Rubis », a expliqué le ministère des Armées dans son communiqué. Le Barracuda est notamment équipé d’une propulsion nucléaire. Il est capable de mettre en œuvre la torpille F21, le missile anti-navire Exocet SM39 modernisé, le missile de croisière naval (MdCN) et des nageurs de combat avec leur matériel. Le sous-marin est doté de moyens de communication permettant son intégration au sein d’une force navale.
« Les sous-marins de type Barracuda permettront de disposer d’une composante sous-marine aux meilleurs standards mondiaux. Ils élargiront les possibilités de mise en œuvre des capacités de frappe dans la profondeur par missile de croisière naval (MdCN) et permettront le déploiement de forces spéciales en immersion », a expliqué le ministère dans un communiqué.