La simulation 2.0 arrive
Développé en 1995, le SITTAL va être remplacé par le SINETIC (Crédit photo: armée de Terre/MinArm)
L’entraînement au tir virtuel 2.0, c’est pour bientôt. Dans un appel d’offres publié le 13 octobre, la DGA a officiellement lancé le projet SINETIC, ou « système d’instruction et d’entraînement au tir de combat ».
À peine mentionné lors des débats préliminaires à l’adoption de la LPM 2019-2025, SINETIC est un programme interarmées visant au remplacement des 51 systèmes SITTAL (Simulateur de Tir Technique à l’Armement Léger), commandés en 1994 auprès de Gavap. Le besoin est estimé à 60-80 systèmes répartis en France métropolitaine et les établissements d’Outre-mer. La date limite de soumission des offres est fixée au 28 novembre prochain.
Seul contrainte – un classique des annonces BOAMP – : tout candidat, qu’il s’agisse d’un industriel unique ou d’un groupement d’opérateurs, doit justifier un chiffre d’affaires annuel sur les trois derniers exercices égal ou supérieur à 20M€.
D’après l’appel d’offres, SINETIC « est un simulateur d’instruction et d’entraînement en salle » qui prendra non seulement en compte le portfolio actuellement en dotation, mais également « les armes à venir de types fusil d’assaut, pistolet automatique, fusil de précision, fusil de combat rapproché et armement collectif » ainsi que le système FELIN.
L’entraînement au tir sera simulé avec des armes factices, donc non considérées comme des armes mais « présentant un haut niveau de représentativité ». SINETIC se subdivise en deux composantes interopérables au sein d’un même espace d’entraînement : l’un pour l’instruction au tir des armes légères, et le second pour les mitrailleuses en superstructures ou les armes légères montées sur véhicule.
Élément essentiel des processus de formation et de remise à niveau, ces simulateurs de tir en salle mesurent, par exemple, la précision des tirs et enregistrent les résultats d’impacts par tireur et par cible, ce qui permet ensuite aux formateurs de suivre avec précision les progrès de chacun de ses tireurs.
Quant aux potentiels candidats, difficile de ne pas penser à Gavap, devenu RUAG Defence France SAS en 2016 et dont le savoir-faire en matière de simulation est déjà reconnu au sein des forces françaises. La société de Terssac est notamment responsable, avec Thales, du développement du système CERBERE. Reste qu’avec un chiffre d’affaires de 18,6M€ en 2017, RUAG devra nécessairement s’aligner dans les starting blocks en compagnie d’un autre cador de l’écosystème de défense français.