Les armées interviennent dans le département des Alpes-Maritimes, ravagé par le passage de la tempête Alex
Dans la journée du 2 octobre, le département des Alpes-Maritimes a été traversé par la tempête Alex, laquelle a infligé des dégâts aussi importants qu’impressionnants, avec un volume de précipitations jusqu’alors jamais vu [500 millimètres de pluie étant tombés en seulement quelques heures].
« On a eu de véritables effacements de maison », a témoigné Bernard Gonzalez, le préfet des Alpes-Maritimes. L’arrière-pays niçois a été particulièrement affecté, avec une douzaine de communes de la vallées de la Vésubie et des alentours coupées du monde. Et, quarante-huit heures après, alors que la même tempête a ravagé, en Italie, le Piémont et la Ligurie, huit personnes sont toujours portées disparues et une dizaine d’autres n’ont toujours pas donné de nouvelles.
Environ 600 pompiers ont été à pied d’oeuvre au moment du passage de la tempête. Depuis, 300 autres sont venus en renfort depuis les départements voisins. Et les armées ont également sollicitées pour apporter leur concours.
Ce sont essentiellement des moyens de l’armée de Terre qui sont actuellement engagés dans les opérations de secours. Ainsi, quatre hélicoptères – 2 NH-90 TTH « Caïman » et 2 Puma de la base du Luc – sont mobilisés depuis le 3 octobre pour récupérer les personnes bloquées, transporter les personnels de la sécurité civile avec leurs équipements et acheminer du fret [eau, vivre et médicaments] aux populations sinistrées.
Ces quatre appareils « ont d’ores et déjà évacué 220 civils en provenance de Saint Martin Vésubie et Tende et ont contribué à mettre en place des équipes des unités militaires de la sécurité civile dans ces communes durement touchées. Ils ont également assuré du transport logistique de vivres et d’eau au profit des autorités locales », a précisé l’État-major des armées [EMA], ce 4 octobre.
Les conditions météorologiques compliquement évidemment les missions des hélicoptères de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT]. Ce qui pourrait retarder le transport prévu, aujourd’hui, de groupes électrogènes destinés aux populations actuellement privée d’électricité.
Comme lors de l’épisode cévenol survenu le 24 septembre dernier dans le Gard, les légionnaires du 1er Régiment Étranger de Génie [REG] sont de nouveau sur le pont. Dans un premier temps, un détachement doit évaluer les besoins afin de déterminer les moyens que le régiment devra engager, leur mission devant se concentrer sur des travaux de terrassement visant à dégager les axes routiers.