« Les cadres de réserve : des cadres de la société civile, également cadres des armées«
par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 18 novembre 2022
Le vendredi 25 novembre aura lieu, dans les locaux de l’UBFT (L’Union des Blessés de la Face et de la Tête) à Paris, un colloque dont le thème est : « Cadres de réserve: des cadres de la société civile, également cadres des armées ». Il est organisé par l’association Réunion des ORSEM.
Ce colloque a pour objectif de dresser un inventaire des contraintes et opportunités pour les parties prenantes (employeurs civils et militaires, enseignement supérieur civil et militaire) et d’observer les organisations retenues en Grande Bretagne et en Suisse, afin d’en dégager des propositions.
Une place pour les réserves.
En cette période de relative effervescence sur le sujet de la réserve militaire, après les déclarations du Président de la République et du CEMA, alors qu’il est question notamment d’en doubler le volume (voir les déclarations du ministre des armées), la Réunion des ORSEM souhaite attirer l’attention du commandement et des autorités sur la nécessité de conserver une place et un rôle à la réserve constituée de membres ayant une « première vie » dans la société civile.
Selon Bernard Bon, le président de l’association, « nous constatons depuis plusieurs années la dérive vers une réserve intérimaire dans laquelle les armées prélèvent de la ressource pour pallier des insuffisances d’effectifs. Nous sommes là très loin de la vocation historique et de l’étymologie même du terme. Cette réserve privilégie souvent de fait de très jeunes gens (étudiants) qui ont une durée de vie limitée dans l’institution ainsi que des retraités, fréquemment issus de l’active. Il s’ensuit le recul de la représentation de la société active dans la réserve« .
« Nous pensons », poursuit le colonel Bon, « qu’il est important de maintenir une réserve au sens premier du terme. A la fois pour permettre aux armées de disposer d’un bassin de ressource en quantité et en capacités diverses, mais également pour mieux assurer la liaison et l’ancrage avec la société civile dans des temps qui peuvent s’avérer difficiles. »