Voiture volante, Flyboard et armée française… 4 questions sur Franky Zapata, 1er « homme volant » à traverser la Manche
Avec sa tenue spéciale et sa mini plateforme volante, il a déjà un surnom de super-héros : « Flyman » ». L’homme volant, c’est Franky Zapata. Son nom a fait le tour du monde et de la Toile ce dimanche 4 août. Et pour cause : cet ancien champion du monde de jet ski est parvenu à traverser la Manche sur son engin volant, un flyboard.
Quelques jours auparavant, Franky Zapata avait fait sensation lors du défilé du 14 Juillet à Paris. « On ressent à la fois une immense fierté mais aussi une reconnaissance, ça a été dur au tout début« , raconte Krystel Zapata, son épouse, à LCI. Il faut dire que le Flyboard Air, la mini-plateforme, a bien failli échapper aux mains de l’armée française.
Qui est Franky Zapata ?
Avant de planer dans les airs, le Marseillais de 40 ans est d’abord un homme de l’eau. Il découvre le jet ski à 17 ans et devient deux fois champion du monde et sept fois champion d’Europe. Il fonde par la suite sa propre entreprise de jet-ski. En 2011 Franky Zapata invente le Flyboard, une planche qui s’élève à plusieurs mètres de hauteur de la mer avec l’aide d’un tuyau relié à une turbine de jet-ski. Le produit ne tarde pas à être commercialisé et en 2012 il engrange déjà 900.000 euros de bénéfices. En 2017, l’appareil avait déjà été vendu à plus de 10.000 exemplaires partout dans le monde.
D’où lui est venu l’idée du Flyboard Air ?
Cinq ans après le Flyboard, Franky Zapata met au point le Flyboard Air, inspiré de l’hoverboard du personnage de Marty McFly du film Retour vers le futur. Une plateforme qui lui permet de prendre son indépendance par rapport à l’eau et de voler en totale autonomie. Cinq mini turboréacteurs alimentés cette fois en kérosène – remplaçant ainsi l’eau pour se propulser – lui permettent d’atteindre une altitude de 150 mètres et d’évoluer à 140 km/h pendant six minutes. Un appareil « 100% développé en France », dans les ateliers de l’entreprise au Rove près de Marseille.
Comment en est-il venu à travailler avec l’armée française ?
Franky Zapata et l’armée, c’est d’abord une histoire qui commence mal. En mars 2017, lors d’un essai, il est sommé d’arrêter immédiatement son activité. Convoqué par la gendarmerie, il raconte : « Ils m’ont dit : ‘Vous avez conduit un aéronef non-homologué au-dessus d’une agglomération, et sans permis. Votre machine a quitté le sol de plus de huit centimètres. C’est direct la prison (si vous continuez)’. »
N’ayant aucune licence de vol pour son appareil, les autorités interdisent à l’inventeur l’utilisation du Flyboard Air sur le territoire français. Elles estiment que l’engin volant est trop bruyant et surtout trop dangereux. « C’était compliqué, il faut dire qu’il n’existait pas d’autorisation de vol pour un skate volant », témoigne Christelle Zapata. Ne cachant pas sa colère et sa déception, Franky Zapata poste sur son compte Facebook un long message où il envisage de quitter la France : « Je suis vraiment triste, j’aime mon pays. Je suis Français dans mon cœur, dans ma culture et dans mon âme. Mais ma passion et mon besoin de liberté l’emporte. » Un coup de gueule partagé plus de 150.000 fois sur le réseau social.