Jean Morel, un des derniers survivants du commando Kieffer, est mort

Jean Morel, un des derniers survivants du commando Kieffer, est mort

 

Aux côtés des 177 fusiliers marins des Forces françaises libres du commando Kieffer, il avait participé au débarquement du 6 juin 1944 à Sword Beach.

 

Le Monde avec AFP Publié le 25 novembre 2019

https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2019/11/25/jean-morel-un-des-derniers-survivants-du-commando-kieffer-est-mort_6020390_3382.html

« Un de nos héros nous a quittés aujourd’hui. » Jean Morel, un des derniers survivants du commando Kieffer, est mort à l’âge de 97 ans, a annoncé dimanche 24 novembre au soir la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées Geneviève Darrieussecq. « Jean Morel était parmi les Français libres du commando Kieffer qui participèrent au débarquement de Normandie le 6 juin 1944. Nous lui devons tellement. Toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches », a-t-elle tweeté.

Les 177 fusiliers marins des Forces françaises libres du commando Kieffer, intégré au Royal Marine Commando no 4, sont les seuls Français en uniforme à avoir participé au débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944. Portant le nom du capitaine de corvette Philippe Kieffer, qui avait constitué ce groupe de volontaires, le commando, entraîné en Ecosse, avait débarqué le 6 juin 1944 à Sword Beach. Jean Morel était l’un des trois derniers survivants du commando, avec Léon Gautier et Hubert Faure.

Né le 27 septembre 1922 à Paris, Jean Morel avait 17 ans et préparait son engagement dans la marine lorsque la seconde guerre mondiale avait éclaté. Après la défaite française de 1940, il avait rejoint les Forces françaises libres (FFL) en Grande-Bretagne.

« Je suis parti pour combattre les Allemands qui occupaient la France, je voulais libérer mon pays et ma famille », racontait Jean Morel en juin dernier à Cols-Bleus, la revue de la marine nationale française. Philippe Kieffer « cherchait des hommes pour créer un corps franc, c’est ainsi que je me suis engagé ». « Avant de débarquer de la barge, j’étais très interrogatif sur le déroulement de la journée, mes sentiments étaient partagés entre une volonté de combattre, de gagner notre liberté, et la peur, poursuivait-il. Au moment du débarquement, j’ai sauté, j’ai couru sur la plage ensuite j’ai vu Kieffer blessé qui m’a dit : “Fais vite !” »