L’armée de Terre retrouvera une brigade d’artillerie en 2024

L’armée de Terre retrouvera une brigade d’artillerie en 2024

– Forces opérations Blog – publié le

Une brigade d’artillerie sera recréée l’an prochain au sein de l’armée de Terre, fruit parmi d’autres d’une profonde transformation souhaitée par son chef d’état-major, le général Pierre Schill. 

La 19e brigade d’artillerie sera mise sur pied en 2024 à Lyon, annonçait fin juillet un officier du commandement des forces terrestres (CFT). Une renaissance plutôt qu’une naissance pour cette unité créée il y a tout juste 30 ans à partir, notamment, du 54e régiment d’artillerie puis dissoute en 1998. Un quart de siècle plus tard, la version actualisée conservera le 54e RA et y ajoutera les 1er et 61e régiments d’artillerie ainsi que l’école des drones.  

Cette brigade aura pour mission « d’accélérer la boucle acquisition-feux et de délivrer des effets massifs et coordonnés dans les différents milieux et champs opérationnels », écrit cet officier du CFT. Elle sera en mesure de « générer un centre de mise en oeuvre de format multinational field artillery brigade [MN FAB] », complétait-il. Initié il y a près de cinq ans par l’OTAN, le concept de MN FAB vise à modéliser des centres opérationnels capables de manoeuvrer tous les moyens d’appui-feu et de renseignement disponibles, qu’ils soient français ou fournis par des nations alliées. 

Opérant dans la profondeur, la 19e BA sera la seule à mettre en œuvre les drones tactiques Patroller et le successeur du lance-roquette unitaire, espéré pour 2027. Elle sera sous les ordres du futur commandement des actions dans la profondeur et du renseignement (CAPR), l’un des trois commandements transverses agissant au profit des 1e et 3e divisions. La montée en puissance de ce CAPR est, depuis le 1er août, dans les mains du général de brigade Claude-Alexandre Pingeon. 

Ce rapprochement en cours entre unités d’artillerie et du renseignement était déjà perceptible lors du dernier défilé militaire du 14 juillet. Le chef de corps du 1er RA et sa garde au drapeau avait alors symboliquement descendu les Champs-Élysées au sein du carré du commandement du renseignement (COMRENS). 

Crédits image : EMA