Des formations plus courtes, plus innovantes: l’ENSOA va aussi connaître sa transformation

Des formations plus courtes, plus innovantes: l’ENSOA va aussi connaître sa transformation

sous-off AdT.jpg

 

par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 26 octobre 2023

https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/


Plus de 40 000 sous-officiers dans l’armée de Terre (voir les chiffres ci-dessus)! Une école créée en 1881, installée depuis 1883 à Saint-Maixent, désormais maison-mère du corps des sous-officiers… et qui va désormais accompagner la transformation de l’armée de Terre.

L’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) va effectivement se transformer pour accompagner l’augmentation des flux de sous-officiers à former.

Quelques chiffres pour illustrer ces évolutions:
– former davantage, en passant de 6 300 stagiaires en 2022 à 6 800 en 2023 et 7 500 en 2028,
– doper l’encadrement avec 560 cadres-formateurs en 2023 et plus de 600 en 2024 (avec un recours aux innovations pédagogiques, par exemples : musette numérique sur tablette, tests via IA, etc),
– une réduction de la durée des formations à partir de 2024: de 8 à 6 mois pour les recrutements directs  (1640 en 2023), de 4 à 3 mois pour les semi-directs (1061 en 2023) et de 17 à 12 jours (451 sous-officiers formés en 2023).

Le général Didier, le commandant de l’ENSOA, revient sur ces chiffres: « Augmentation et réduction ne sont pas antinomiques. Il faut une augmentation de l’encadrement surtout dans les domaines émergents (cyber, drone) à consolider« , explique -t-il, ajoutant que l’EMPT (l’École militaire préparatoire technique) de Bourges où sont formés des semi-directs contribue à cette augmentation du nombre de personnels qualifiés. 

Au terme de réduction, le général préfère celui de dynamisation » du parcours « pour répondre aux attentes des stagiaires qui veulent rejoindre leurs unités et poursuivre leur formation, le côté expertise se faisant ailleurs ». A Saint-Maixent, la formation réduite dans le temps continuera de porter sur « les forces morales, le combat et le tir, l’entraînement physique militaire et sportif… Et s’il y a moins d’anglais, ce n’est pas trop grave » (sachant que les militaires peuvent se perfectionner en langues tout au long de leur carrière). 

L’objectif reste de former, toujours au sein des cinq bataillons et du groupement de perfectionnement des sous-officiers (GPSO), de futurs sous-officiers « confiants, crédibles et légitimes vis-à-vis de leurs subordonnées ».