NÎMES Les meilleures images du 40e anniversaire de la 6e BLB

NÎMES Les meilleures images du 40e anniversaire de la 6e BLB

6e blb nimes arenes
La 6e Brigade légère blindée a investi les arènes– Photo Yannick Pons


par Yannick Pons et Anthony Maurin – Objectif Gard – publié le 21 avril 2024

https://www.objectifgard.com/actualites/nimes-les-meilleures-images-du-40e-anniversaire-de-la-6e-blb-126726.php

Ce samedi, la “6” célébrait ses quarante ans en se déployant au son des cuivres dans les rues de Nîmes. La journée a terminé en apothéose dans les arènes par une prise d’armes, un concert et une opération militaire, devant 3 000 personnes.

Ce samedi 20 avril, la 6e Brigade légère blindée (BLB) célébrait ses quarante ans en se déployant dans les rues de Nîmes autour d’un colloque, de stands militaires et de déambulations musicales au son des fanfares militaires.

Les Nîmois ont une affection particulière pur la 6e BLB • Photo Anthony Maurin

Une journée qui s’est conclue en apothéose dans les arènes de Nîmes devant 3 000 personnes, des personnalités et une dizaines de généraux.

État-major nîmois

La 6e Brigade légère blindée (BLB) est une unité importante de l’armée de Terre qui comprend 7 régiments basés dans le sud de la France et dont l’État-major est basé à Nîmes. Deux troupes de marine, le 1er régiment de spahis et quatre régiments de Légion. 7 000 hommes et femmes sous les ordres du général Seiler.

On recrute devant les arènes • Photo Anthony Maurin

Créée à Nîmes en 1984, la 6e Division légère blindée, faisait partie de la mise en place d’une force d’action rapide en parallèle avec les bataillons parachutistes.

La 6e BLB sort les muscles • Photo Anthony Maurin

Une unité fulgurante, qui devait préparer des interventions amphibies notamment en Afrique. Dans la filiation de la cavalerie et puis des divisions blindées, elle est désormais une brigade légère blindée. Sur roues comme jaguars et griffons, ou sur l’eau avec les vedettes.

Des stands ornaient l’esplanade • Photo Anthony Maurin

Déploiement dans la ville

Le samedi matin, un colloque sur l’histoire de la « 6 » réunissait 200 personnes au carré d’art. Dans la journée, des stands militaires jonchaient l’esplanade. L’armée recrute ! Les déambulations musicales dans les rues de la ville se sont faites au son des fanfares militaires.

La 6e BLB, unité fulgurante et rapide montée sur roues • Photo Anthony Maurin

La journée s’est conclue par une prise d’armes, des décorations et une allocution du général Schill, chef d’État-major de l’armée de Terre.

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Les personnalités nîmoises Laurent Burgoa, Jérôme Bonet, Yoann Gillet, Jean-Paul Fournier, entourent le général Schill. • Photo Yannick Pons

Guerre moderne

« Les brigades blindées sont une allégorie de l’armée française. Elles peuvent aller partout. Une nouvelle ère s’ouvre et ce sera celle des blindés mais aussi de l’esprit manœuvrier. Les combats militaires à Gaza ou en Ukraine sont violents et ajoutent la technologie de l’information, la robotisation et les drones à la guerre classique », a lancé le général Schill.

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Les Musiques de la “6” ont résonné dans les arènes • Photo Yannick Pons

Après la projection d’un film sur l’histoire de la « 6 » un concert a été donné par les Musiques et les fanfares de la brigade, au son des cuivres, du fifre et du chapeau chinois.

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Les soldats sont arrivés par le haut des arènes • Photo Yannick Pons

La journée s’est terminée en apothéose avec la simulation d’une opération militaire. Une action commando a été effectuée en direct au sein des arènes bimillénaires.

par Yannick Pons et Anthony Maurin

Nîmes en fête à l’occasion des 40 ans de la 6e Brigade légère blindée

Nîmes en fête à l’occasion des 40 ans de la 6e Brigade légère blindée

militaires ceremonie commemoration anniversaire Nimes Gard Occitanie

Rendez-vous le samedi 20 avril prochain pour les 40 ans de la 6e Brigade légère blindée. 6e BLB

Ce samedi 20 avril, tous les regards sont tournés vers la ville de Nîmes qui va célébrer en grande pompe le 40e anniversaire de la 6e Division Légère Blindée. Un événement marquant dans l’histoire militaire, promettant un programme riche et varié : colloque, démonstrations militaires, exposition de matériel, concert de la Légion Étrangère… Un rendez-vous incontournable !

Le 20 avril prochain marquera un moment particulier dans l’histoire de la 6e Brigade Légère Blindée (6e BLB) avec une journée commémorative riche en événements. Cet anniversaire exceptionnel sera l’occasion de célébrer les 40 ans d’engagement opérationnel de la brigade, et d’apprécier ses évolutions.

Au programme : 

De 9 h à 13 heures – Colloque dans l’auditorium de Carré d’Art : Un colloque captivant débutera la journée, accueillant des personnalités éminentes telles que M. François Sureau, membre de l’Académie Française, ainsi que les généraux Bernard Janvier, Robert Rideau et Pierre Gillet. Au programme, des discussions sur l’histoire militaire de Nîmes, les 40 ans d’engagements opérationnels et les évolutions de la 6e BLB.

De 10 h à 18 h – Stands militaires et partenaires sur le parvis des Arènes et l’Esplanade : Les visiteurs auront l’opportunité de découvrir de près le matériel utilisé par les différents régiments de la 6e BLB, y compris des véhicules emblématiques tels que le véhicule blindé Griffon et l’engin blindé de reconnaissance et de combat Jaguar.

De 15 h à 18 h – Déambulations musicales en centre-ville de Nîmes : Les rues de Nîmes résonneront aux sons des troupes de Marine, de la Légion Étrangère et de la fanfare des Spahis, offrant une ambiance festive à tous les participants 

De 19 h 30 à 22 h 20 – Soirée aux Arènes : La journée se clôturera en beauté avec une soirée mémorable aux Arènes, comprenant des aubades musicales, des prises d’armes et la diffusion d’un court-métrage. Enfin, des démonstrations militaires dynamiques et des projections de vidéos plongeront les spectateurs au cœur d’une véritable opération militaire, en toute sécurité.

L’occasion également, pour les visiteurs,  de se renseigner sur le Cirfa, la Légion Étrangère, la Réserve Opérationnelle. 

7 500 militaires répartis en 7 régiments

Depuis sa création à Nîmes en 1984 en tant que 6e Division Légère Blindée, cette dernière a été sur tous les fronts : de l’ex-Yougoslavie à l’Afrique, de l’Afghanistan au Levant, de la bande sahélo-saharienne au flanc-Est de l’Europe, elle a laissé son empreinte dans les théâtres d’opérations les plus divers.

Fortement enracinée dans le sud de la France, avec son état-major basé à Nîmes, la 6e Brigade Légère Blindée est la pièce maîtresse des forces opérationnelles terrestres du front méditerranéen. Avec près de 7500 militaires répartis en 7 régiments, elle incarne la puissance et la polyvalence des forces françaises.

La 6e Brigade Légère Blindée incarne, en somme, l’excellence opérationnelle et l’engagement inébranlable de l’armée française. Avec 40 ans d’histoire et d’expérience, elle continue de relever les défis contemporains tout en préparant l’avenir, assurant ainsi la sécurité et la défense des intérêts nationaux et internationaux.

Rejoignez la DGSE en qualité d’officier sous contrat

Rejoignez la DGSE en qualité d’officier sous contrat

Exercez votre spécialité technique ou linguistique dans un environnement unique.

Vous êtes titulaire d’un bac + 3 dans le domaine linguistique ou d’un bac + 4 dans le domaine technique et vous souhaitez exercer votre spécialité au sein du service secret français ?

Cette année, en partenariat avec l’armée de Terre, l’armée de l’Air et de l’Espace et la Marine Nationale nous recrutons des officiers sous contrat spécialistes (OSC/S) en primo-contrat dans les domaines technique et linguistique (arabe, russe, turc ou persan).

Un premier pas dans votre carrière militaire

Saisissez cette opportunité qui vous permettra de débuter votre carrière au côté de nos équipes et de vivre une première expérience passionnante et enrichissante.

Après une formation militaire initiale au sein de votre armée d’appartenance, vous serez affecté directement à la DGSE.
Votre contrat d’OSC/S initial sera d’une durée de 3 à 5 ans. La limite d’âge, à la date de la signature de votre contrat, est de 30 ou 32 ans selon l’armée d’appartenance.

 

Comment postuler ?

Vous pouvez consulter les fiches de postes OSC/S sur notre site et nous adresser votre CV actualisé avant le 10 mai 2024 par mail :

44ri-recrutement-osc.cer.fct@intradef.gouv.fr

 

Déroulement de la campagne de recrutement

Le processus de recrutement interne s’étend sur une durée de 6 à 9 mois en parallèle de vos démarches avec le CIRFA.

  1. Transmission de votre CV avant le 10 mai 2024 inclus.
  2. Invitation à participer à une présentation générale de la DGSE et du statut d’OSC/S, en parallèle de vos démarches en CIRFA.
  3. Entretiens métier, évaluation psychologique et de sécurité, et tests linguistiques ou techniques.
    Rencontre avec des professionnels du métier afin d’échanger sur vos compétences et vos motivations.
  4. Tests d’aptitude militaire
    Évaluation médicale et sportive au sein des centres de recrutement des armées, commune à tout engagement militaire.
  5. Signature de votre contrat
    Édition de votre contrat d’engagement en qualité d’officier sous contrat spécialiste sur la fiche de poste dédiée.
  6. Formation initiale militaire
    Découverte, en école d’officier du statut militaire, de vos droits et de vos devoirs.
  7. Affectation
    Prise de fonction à l’issue de la formation initiale militaire.

En savoir plus : 

Le recrutement et la formation des sous-officiers évoluent au sein de la 9e BIMa et de la 11e BP

Le recrutement et la formation des sous-officiers évoluent au sein de la 9e BIMa et de la 11e BP

par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 22 mars 2024

https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/


Du nouveau dans le recrutement, la sélection et la formation des sous-officiers? C’est ce que démontrent plusieurs avis de recrutement récents. Et ce que confirme la DRHAT.

 

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Le premier avis concerne l’ETAP (école des troupes aéroportées) et la 11e BP; cet avis propose une session de recrutement par an pour devenir sous-officier du domaine aéroporté. La formation générale dure 10 mois.

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Le deuxième avis a été diffusé par la 9e BIMa (brigade d’infanterie de marine).

La brigade ouvre elle aussi sa propre école pour une partie de ses futurs sous-officiers. Au menu: spécialisation amphibie, aguerrissement en milieu désertique ou traditions propres à l’arme des troupes de marine. “Une formation par la 9, pour la 9”, dit l’avis qui précise qu’il faut avoir moins de 30 ans et candidater avant le 10 mai.
Informations au 05 49 00 25 63 ou recrutement.ricm@gmail.com

Sur ce sujet, lire l’interview du général Hervé Pierre, patron de la 9e BIMa, parue mercredi sur ouest-france.fr .

École de milieu: déjà chez les troupes de montagne
Ce type de cursus est déjà proposé par l’école militaire de haute montagne (EMHM), située à Chamonix. Elle offre à des candidats à des postes de sous-officiers une formation militaire générale de 12 mois en vue de prépare les futurs cadres des troupes de montagne. Cette formation inclut des stages commando et des formations aux techniques et tactiques en milieu montagneux tant en hiver qu’en été.

Recrutement direct
Une expérimentation est donc en cours au sein de la 9e BIMa et de la 11e BP. Elle porte sur le recrutement direct par des unités de candidats à des postes de sous-officiers. Une fois formés et acculturés, ils seront assurés de servir au sein de la brigade qui les aura recrutés et, en fonction de leur classement, dans un régiment de leur choix. 

Si l’on prend l’exemple de la 9, le cursus sera le suivant:
– recrutement à partir de mai 2024 de 12 candidats pour la première promotion (30 si tout va bien pour la promotion suivante)
– formation en 11 mois qui débutera au CFIM d’Angoulême, avec un officier chef de section et trois autres personnels d’encadrement
– des stages: Saint-Maixent pour deux mois, Djibouti au 5e RIAOM pour un mois, stages de qualification amphibie à Toulon, Penthièvre (3e RIMa) et Angers (au 6e RG)
– au bout de la formation, des postes de chefs de groupe avec la finalité de servir dans les groupements de commandos amphibies.

A Coëtquidan, le 28 mars: “la maîtrise des flux, clé de la victoire ? Mouvements d’hommes, de matériels et d’informations dans les opérations militaires

A Coëtquidan, le 28 mars: “la maîtrise des flux, clé de la victoire ? Mouvements d’hommes, de matériels et d’informations dans les opérations militaires”

 

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par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 11 mars 2024

https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/03/09/a-coetquidan-le-28-mars-la-maitrise-des-flux-cle-de-la-victo-24470.html


Le département d’histoire de l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (AMSCC) organise le 28 mars à l’Amphi Foch, à Coëtquidan, une journée d’études portant sur “la maîtrise des flux, clé de la victoire ? Mouvements d’hommes, de matériels et d’informations dans les opérations militaires, de la Grande Guerre à nos jours”.

C’est à cette question de la place des multiples types de flux dans les opérations militaires et, plus encore, à leur rôle dans le succès de ces opérations que cette journée d’étude voudrait s’intéresser. En dépassant une approche par “arme”, en l’inscrivant dans la longue durée des conflits qui se sont succédés depuis le début du XXe siècle, en combinant études historiques et RETEX d’officiers ayant servi en opérations au cours des 20 dernières années, il s’agira aussi de contribuer au renouvellement en cours des problématiques de l’histoire militaire. 

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Pratique:
Inscription/informations : JEFlux.AMSCC@gmail.com
Les personnes intéressées qui ne pourraient pas se rendre le 28 mars à l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (Morbihan) pourront suivre cette journée en visio-conférence.

Marine & Océans 282 : dossier sur la Mission Jeanne d’Arc 2024 de la Marine nationale

Marine & Océans 282 : dossier sur la Mission Jeanne d’Arc 2024 de la Marine nationale


Exceptionnellement, ce numéro 282 de Marine & Océans, en partenariat avec Theatrum Belli, est gratuit et lisible dans son intégralité.

Nous vous invitons à vous abonner aux versions numériques de M&O.

Marine & Océans est le seul magazine maritime qui soit bilingue français-anglais.

Bonne lecture.

Lire et télécharger le document : Marine & Océans N°282 Mission Jeanne d’Arc

La brigade du génie (BGEN) sera créée à Angers à l’été prochain

La brigade du génie (BGEN) sera créée à Angers à l’été prochain

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par Philippe Chapleau – Lignes de défense – publié le 1 er février 2024

https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/


La nouvelle brigade du génie (BGEN) verra le jour à Angers, en cours d’été prochain (photo Franck Dubray, Ouest-France).

Elle sera composée des régiments suivants : 19e régiment du génie (19e RG), 31e régiment du génie (31e RG), 2e régiment de dragons (2e RD), 28e groupe géographique (28e GG), 132e régiment d’infanterie cynotechnique (132e RIC). Le 6e RG d’Angers reste, quant à lui, dans le giron de la 9e BIMa

La BGEN, dont l’état-major s’installera dans des locaux angevins en cours de préparation à 2 km de l’école du Génie, “assure aux unités appuyées un haut niveau d’expertise dans les domaines spécialisés du génie militaire (mobilité, contre mobilité, déminage, franchissement, appui au déploiement…), de la géographie, de la cynotechnie et du NRBC“, selon l’armée de Terre.

Cette brigade est intégrée au commandement de l’appui et de la logistique de théâtre (CALT).

Créé à l’occasion de la transformation de l’armée de Terre, le commandement de l’appui et de la logistique de théâtre, en est “une évolution majeure”.

L’un des objectifs du CALT est d’être en capacité de mener une action face à toute sorte de menace et d’augmenter la capacité de réactivité. En intégrant les différentes fonctions de l’appui et du soutien, détenues par les domaines de la logistique, de la maintenance et du génie militaire terrestres, le CALT assure la cohérence et la fluidité de l’appui et du soutien apportées aux forces dès le début et tout au long de leur déploiement. En zone arrière, il assure la liaison entre la métropole et le théâtre des opérations extérieures, mais surtout la continuité de l’organisation opérationnelle du soutien.

Missions et moyens de la BGEN seront présentés lors d’une  journée interarmes du génie (JIAG) qui aura lieu le mercredi 7 février, à Angers. 

Contrat rempli pour le volet français d’EUMAM Ukraine

Contrat rempli pour le volet français d’EUMAM Ukraine

par – Forces opérations Blog- publié le


Les armées françaises ont atteint, « voire dépassé », l’objectif de 7000 militaires ukrainiens formés avant la fin de l’année 2023 dans le cadre de la mission européenne EUMAM Ukraine, déclarait hier l’état-major des armées (EMA).

Ce jalon, la France l’avait en réalité dépassé dès le début du mois de décembre, annonçait alors l’EMA sans tambour ni trompette. In fine, près de 8000 militaires ukrainiens auront été formés par leurs homologues français l’an dernier, soit un cinquième d’une cible européenne rehaussée à 40 000 durant l’été. Plein succès, donc, pour un effort moins médiatisé que les dons et livraisons de matériels et pour lequel Paris a d’ores et déjà consacré plus de 300 M€, indique un récent rapport d’information parlementaire.

Entre la France et la Pologne, plusieurs centaines de combattants ukrainiens sont formés tous les mois. Certains le sont dans les bases et écoles françaises autour de trois thématiques : le combat interarmes de niveau compagnie (SGTIA) ; l’utilisation tactique, technique et logistique des matériels fournis par l’industrie française ; et des besoins spécifiques signalés par l’armée ukrainienne, tels que le déminage et la médecine de combat. 

S’y ajoutent les quelque 600 Ukrainiens formés toutes les cinq semaines par les 120 instructeurs de la mission Gerfaut au sein de la base polonaise de Wedrzyn. Ils y dispensent des cours tant individuels que collectifs dont l’enjeu reste de permettre aux Ukrainiens d’agir sur le terrain en tant que bataillon constitué. Autant de rotations « accélérées » pour gagner du temps mais facilités par la présence systématique d’interprètes recrutés sur des contrats courts via la société DCI, pointe le rapport parlementaire. 

« Les armées françaises proposent des formations de très haut niveau adaptées aux besoins et aux demandes des forces armées ukrainiennes », rappelait hier matin le porte-parole de l’EMA, le colonel Pierre Gaudillière. Ainsi, l’instruction prodiguée sort parfois du seul cadre des actions de combat. Le Service du commissariat des armées (SCA), par exemple, a conçu une formation visant à intégrer le droit international humanitaire dans la planification et la conduite des opérations militaires sur demande spécifique de l’allié ukrainien. 

Qu’importe le domaine, l’appui français s’installe dans le temps long. « 2024 sera l’année de l’endurance dans notre soutien à l’Ukraine : nous devons faire mentir les belligérants qui – faute de pouvoir remporter la victoire sur le champ de bataille – parient sur l’essoufflement des démocraties partageant nos valeurs dans leur soutien à l’Ukraine », affirmait le ministre des Armées Sébastien Lecornu ce lundi lors de ses traditionnels voeux. 

Le volet formation aura ainsi vocation à se poursuivre et à s’étendre dès cette année aux domaines naval et aérien. Conformément aux annonces présidentielles de mai 2023, les premiers pilotes ukrainiens arriveront en France pour recevoir une formation initiale avant de poursuivre leur cursus sur avion de chasse dans d’autres pays partenaires. 

Crédits image : EMA

L’armée de Terre se dote d’un « commandement des actions spéciales »

L’armée de Terre se dote d’un « commandement des actions spéciales »

https://www.opex360.com/2024/01/10/larmee-de-terre-se-dote-dun-commandement-des-actions-speciales/


Ce qui ne fut pas le cas en 2016, lors de la mise en oeuvre du plan « Au Contact » de l’armée de Terre. À l’époque, il fut décidé de transformer la BFST en « Commandement des Forces Spéciales Terre » [CFST]. Fort de 2500 militaires environ, il réunissait le 1er RPIMa, le 13e RDP et le 4e Régiment d’Hélicoptères de Forces Spéciales] ainsi que le Groupement d’appui aux opérations spéciales [GAOS], une compagnie de commandement et de transmissions [CCTFS] et l’Académie des forces spéciales [Centre Arès].

Seulement, en raison de l’évolution de la conflictualité et de la nécessité de prendre en compte les menaces liées aux guerres hybrides et l’influence, le dernier plan de transformation de l’armée de Terre, dévoilé en avril dernier, prévoit de faire évoluer à nouveau le CFST.

Ainsi, en plus des unités sur lesquelles il exerçait déjà sa tutelle, il sera rejoint par le Centre interarmées des actions sur l’environnement [CIAE] ainsi que par le Centre terre pour le partenariat militaire opérationnel [CPMO]. En clair, il s’agit de lui donner les moyens de développer ses « capacités hybrides et d’influence » et de mener des missions relevant des « PSYOPS » [opérations psychologiques]. En outre, il travaillera en lien avec les 6e et 43e BIMa [Bataillons d’Infanterie de Marine], implantés respectivement au Gabon et en Côte d’Ivoire.

La conséquence est que, depuis le 1er janvier, le CFST s’est effacé au profit du « Commandement des Actions Spéciales Terre » [CAST]. Selon les succinctes explications données par l’armée de Terre, celui-ci intègre donc trois nouvelles capacités, à savoir les opérations d’influence, le partenariat militaire opérationnel et la cyberdéfense.

D’autres grandes unités sont appelées à évoluer, quand elles ne l’ont pas déjà fait. Ainsi, certains commandements issus du modèle « Au Contact » vont se muer en structures dédiées à des missions bien précises, comme le Commandement du numérique et du cyber ou encore le Commandement de l’appui et de la logistique de théâtre, qui chapeautera trois brigades [logistique, génie, maintenance].

Enfin, à l’image du CAST, le Commandement du Renseignement [COM RENS] va voir ses prérogatives élargies et deviendra le « Commandement des actions dans la profondeur et du renseignement » [CAPR]. Il sera rejoint par la 4e Brigade d’Aérocombat [BAC] ainsi que par les 1er et 54e Régiments d’Artillerie [RA].

L’armée de Terre va « régionaliser » ses deux divisions

L’armée de Terre va « régionaliser » ses deux divisions

https://www.opex360.com/2023/12/30/larmee-de-terre-va-regionaliser-ses-deux-divisions/


S’agissant des « effets » que l’armée de Terre aura à produire, le général Schill énumère la « protection et la résilience en métropole et en outre-mer », la « solidarité stratégique en Europe et au Moyen-Orient » ainsi que la « prévention » et « l’influence », en particulier en Afrique et dans l’Indo-Pacifique ».

Pour répondre à ces trois finalités, la transformation de l’armée de Terre se fera selon quatre axes : « Être et durer » , « Protéger », « Agir » et « Innover ».

Le premier axe met l’accent sur « l’école du commandement », les ressources humaines [avec un plan de fidélisation, la création d’une fondation Terre et la réappropriation de « l’infrastructure de contact » et sur la notion « d’économie de guerre », laquelle vise surtout à faire un effort particulier en matière de maintien en condition opérationnelle [MCO] et à amorcer la reconstitution de stocks.

L’axe « Protéger » passera, en partie, par une territorialisation de la réserve, la création d’un état-major interarmées du territoire national [EMIA-TN] et un renforcement du dispositif de l’armée de Terre dans les outre-mer. Il s’agira aussi de « diffuser l’esprit de défense » en s’adressant à la jeunesse.

Quant au volet innovation, certaines de ses mesures ont déjà été mises en œuvre [comme avec la création de l’École des drones, par exemple]. S’il sera beaucoup question de robotique [avec Vulcain] et de munitions téléopérées [MTO], il s’agira de faire de l’armée de Terre une « armée du cyber », avec la création d’une École militaire de l’influence [en 2024], de deux compagnies « cyber », de quatre unités d’influence et d’une section « guerre électronique » dans chaque régiment. En outre, les coopérations seront privilégiées, avec le club « CAESAr », la livraison « CaMo » à la composante terrestre de la défense belge ou encore le MGCS [avec l’Allemagne et, désormais, l’Italie]. À noter que le CEMAT évoque des « développement partenariaux » dans le domaine des « feux à longue portée ».

Enfin, l’axe « Agir » supposera sans doute des changements structurels importants. Celui-ci repose sur trois concepts : « Partenaire au large », « Nation-cadre de la défense collective » et « armée du non-contournement ». Les deux divisions de l’armée de Terre [la 1ère et la 3ème] se verront chacune confier une tâche bien définie.

Ainsi, la 3ème Division sera « l’outil de la prévention et de l’influence ». Et, à ce titre, elle sera sollicitée pour des « partenariats militaires opérationnels » dans l’océan Indien et en Afrique. De son côté, la 1ère Division se concentrera sur l’Europe.

Pour rappel, la 1ère Division comprend la 27e brigade d’infanterie de montagne, la 9e brigade d’infanterie de marine, la 7e brigade blindée et la brigade franco-allemande. La 11e brigade parachutiste, la 6e brigade légère blindée et la 2e brigade blindée relèvent de la 3e Division, qui compte trois autres « éléments organiques », à savoir le 2e régiment de Dragons [spécialiste du NRBC], le 31e régiment de génie et le 54e régiment d’artillerie. Probablement que la composition de ces deux grandes unités va évoluer en raison de leur « régionalisation ».

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