Le Pilatus PC-21 fait son entrée dans l’histoire de l’Armée de l’air
Mise à jour : 03/10/2018 – Auteur : ©Adjudant Barbara Le Prat – Direction : DICOD
Avec cette acquisition, la France devient la 2e nation européenne après la Suisse à recevoir cet appareil aux multiples facettes et ouvre un nouveau chapitre de l’histoire des écoles du personnel naviguant. À terme, ces nouveaux avions d’instruction de l’Armée de l’air remplaceront les TB 30 Epsilon de Cognac et les Alphajet de Tours.
Grâce à ses qualités manœuvrières (-4, +8G) et à son avionique de dernière génération, le PC-21 va permettre la modernisation de la formation des équipages chasse. Les fonctionnalités du système PC-21 comme la simulation embarquée et la qualité du simulateur autorisent une refonte profonde du cursus de formation, vers un programme plus représentatif des opérations actuelles, rationnalisé et permettant l’acquisition du pilotage basique et l’apprentissage d’un système moderne (du pilotage vers le management d’un système d’armes).
Au total, 17 monoturbopropulseurs Pilatus PC-21 et leurs simulateurs seront livrés à l’Armée de l’air au début de l’année 2019. Ils seront stationnés à l’école de pilotage de l’Armée de l’air (EPAA) « Général Jarry », qui formera annuellement les futurs stagiaires au profit de l’aviation de chasse, soit 30 pilotes et dix navigateurs officiers système d’armes de l’Armée de l’air, dix pilotes pour la Marine nationale ainsi que dix moniteurs de simulateur.
Pour sa première visite officielle sur la base aérienne 709, le CEMAA souhaitait rencontrer les différents acteurs de la mise en œuvre du système de formation modernisée des équipages chasse et échanger avec les aviateurs charentais.
Mardi 2 octobre 2018, le général Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’Armée de l’air (CEMAA), s’est rendu sur la base aérienne 709 « Commandant Ménard » de Cognac-Châteaubernard afin de marquer les débuts officiels du nouvel avion d’instruction de l’Armée de l’air : le Pilatus PC-21.
Accueilli à sa descente d’avion par le colonel Arnaud Gary, commandant la base de Cognac, c’est au cœur du bâtiment simulateurs baptisé « Major Laurent Pauc » que le général Lavigne a commencé sa visite, avant de s’essayer à un vol de simulation, immortalisé par les nombreux journalistes présents.
Clef de voûte du système de formation des équipages de chasse sur PC-21, le bâtiment simulateurs mis à disposition de l’Armée de l’air par la société Babcock abrite deux simulateurs de missions (FMS – Full mission simulator) et trois entraîneurs de vol (PTT – Part Task Trainer), outils à la pointe de la technologie qui opèrent en réseau et offrent un réalisme saisissant.
Une exposition statique commentée par les premiers instructeurs pilotes de l’EPAA, formés en Suisse et une évolution dynamique du Pilatus PC-21 ont également permis d’apprécier les multiples capacités et la manœuvrabilité de l’aéronef.
« Au sein de l’école de pilotage de l’Armée de l’air, vous formez les futurs équipages de combat et vous faites perdurer notre expertise aéronautique. Ces fondations leurs seront indispensables pour acquérir en unité un bon niveau opérationnel. Ensemble, nous transmettons à nos stagiaires, nos savoirs, nos savoir-faire et notre savoir-être. Préparer solidement l’avenir, c’est explorer les nouvelles potentialités qu’offre le PC-21 dans l’Armée de l’air. Un formidable outil de formation, un système s’appuyant pleinement sur la simulation au sol et embarquée, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives. Cette entrée en service est un symbole fort de la politique d’innovation de l’Armée de l’air », a ainsi déclaré le général Philippe Lavigne lors de son allocution devant les autorités civiles et militaires et le personnel de l’emprise, avant de remercier l’ensemble des acteurs ayant contribué au projet PC-21.
Le CEMAA a poursuivi sa visite avec un passage à l’EPAA où il a notamment pu échanger avec le personnel civil et militaire, dont les représentants des différentes catégories d’aviateurs de la base. La journée s’est achevée à l’escadron de drones 1/33 « Belfort », seconde unité de la base aérienne, qui monte en puissance avec la réception prévue en 2019 de six drones General Atomics
MQ-9 Reaper supplémentaires et des effectifs qui vont sensiblement augmenter d’ici 2020.
« Préparer l’avenir sur cette base aérienne, c’est aussi faire monter en puissance notre capacité drones au sein de la future escadre de surveillance, de reconnaissance et bientôt d’attaque », a conclu le général Philippe Lavigne. Ce sont là de beaux défis qui attendent le personnel de la base aérienne 709 « Commandant Ménard ».
Sources : Ministère des Armées
Droits : ©Armée de l’air