Marine Nationale – A propos de drones aériens embarqués d’ici 2030
Au cours des derniers mois, le sujet des drones aériens embarquées au sein de la Marine Nationale a bénéficié de plusieurs mises en lumière au cours de différents événements (salon Euronaval 2018, annonces d’industriels au cours de l’année passée, etc.). Quelques idées reçues ont été déconstruites, des rappels ont été faits sur les contraintes pesant sur toute programmation de capacités, et quelques orientations ont été dévoilées pour les années à venir. Ce fût notamment le cas lors des présentations et des discussions permises par les comités Marine, et Aéronautique et Espace des Jeunes de l’IHEDN (nouveau nom choisi, plus marquant, que ANAJ-IHEDN) le 14 mars 2019.
De quoi s’agit-il ?
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L’utilisation des drones permet de gagner en ressources humaines. Les systèmes actuels (porteurs et environnement autour : opérateurs, commandement, traitement des données, maintenance, etc.) ne le permettent pas. Depuis l’entrée en service en 2014 des MQ-9 Reaper, les retours d’expérience de l’escadron de drones 1/33 Belfort de l’armée de l’Air montrent par les chiffres que la tenue des astreintes sur la longue durée conduit plutôt à une augmentation des RH. Sans briques d’Intelligence Artificielle (IA) pour soulager l’homme dans certaines phases, une telle baisse ne sera pas obtenue, selon plusieurs interlocuteurs.
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Les drones éloignent l’homme de la menace. Les drones ayant à court terme uniquement une capacité de soutien ou d’appui à l’intervention (par la conquête et/ou le maintien de la supériorité informationnelle), l’homme restera bien souvent dans la boucle pour « le geste final« (délivrer l’armement notamment, ou certaines capacités bien précises comme le largage de chaines SAR pour le sauvetage en mer, notamment en conditions dégradées). Geste qui est le plus au contact de la menace, ou le plus risqué.
Une montée en puissance progressive sur tous les segments à la fois
Avec des drones aériens embarqués pensés comme en complémentarité et non en remplacement de capacités actuelles, il s’agit d’assurer une montée en puissance progressive, sans dupliquer (un choix qui serait « hors de prix« ) mais bien en apportant un plus. Or cette montée en puissance a un coût, « non négligeable« , qui oblige logiquement à faire des choix et donner des priorités.
Pour la Marine, il s’agit donc de profiter de l’opportunité de capacités en cours de renouvellement (par exemple dans le domaine de la patrouille et de la surveillance maritime notamment, avec le Maritime Airborne Warfare Systems à horizon 2030 dans le cadre de la lettre d’intention franco-allemande) pour adjoindre l’apport des drones à la réflexion capacitaire et l’approche par système de systèmes.