Au 27 février, le nombre de personnes contaminées par le coronavirus SRAS-Cov-2, responsable de la maladie Covid-19, s’élevait à 38. Et 12 de ces cas concernaient l’Oise, et en particulier la base aérienne 110 de Creil, où selon Le Monde, 9 personnes testées positives avaient été détectées à l’époque.
Un mois plus tard, la situation s’est considérablement dégradée, avec 29.566 cas et 1.696 décès liés au Covid-19. Les régions les plus affectées sont l’Île-de-France et le Grand-Est, où l’on compte de nombreuses emprises militaires [pour rappel, cette région regroupe l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne].
Aussi, et même si beaucoup d’entre eux ont pris des anti-paludiques, c’est à dire des substances qui pourraient être efficaces contre le coronavirus, avant d’être déployés sur des théâtres extérieurs, les militaires ne sont pas plus immunisés que le reste de la population. Le 21 mars, à l’antenne de France 2, la ministre des Armées, Florence Parly, a indiqué qu’il y a avait « quelques dizaines de cas dans nos effectifs ».
« Naturellement, nous déployons toutes les mesures barrières comme dans n’importe quel autre entreprise, sur n’importe quel lieu de travail. C’est notre devoir de protéger nos militaires, afin que ceux-ci puissent continuer à mener des missions en soutien à tous ceux qui aujourd’hui sont au combat en première ligne, en particulier les soignants », avait ajouté Mme Parly.
Près d’une semaine plus tard, l’épidémie a semble-t-il gagné du terrain au sein des trois armées. En effet, lors d’un entretien donné à BFMTV, le 26 mars, la ministre a fait état de « quelques centaines » de cas.
« Les militaires sont comme tous les Français. Ils n’ont pas de particularités qui font qu’ils seraient épargnés par le virus. Nous avons quelques centaines de cas, de l’ordre de 400 cas », a en effet affirmé Mme Parly.
« Nous n’avons pas de cas grave à ce stade et nous ne déplorons, s’agissant des militaires des trois armées, heureusement aucun décès pour l’instant », a poursuivi la ministre.
Pour rappel, un militaire de la Gendarmerie nationale, qui relève du ministère de l’Intérieur, est décédé du Covid-19 après une brusque détérioration de son état de santé, alors qu’il était confiné dans son logement, à la caserne de Maisons-Alfort.
Quoi qu’il en soit, Mme Parly a souligné que son ministère avait pris des mesures et élaboré des « plans de continuité d’activité » afin de permettre « à nos armées, directions et service de continuer de fonctionner », avec « certes moins de personnels engagés mais avec des roulements. » En clair, il s’agit d’être en mesure de « remplacer » aussitôt des militaires ayant des fonctions opérationnelles » tombés malades afin d’assurer la continuité des missions.