Daech : Florence Parly assure que “le combat n’est pas fini”
A l’occasion d’une tribune signée dans les colonnes du Figaro, la ministre des Armées prévient sur le changement de nature du combat mené par Daech.
En mars dernier, le « califat » autoproclamé du groupe Etat islamique (Daech), à Baghouz, un village de l’est de la Syrie, était totalement éliminé. A l’issue de mois de combats très violents, les Forces démocratiques syriennes (FDS) avaient réussi à s’emparer des dernières positions des djihadistes. La situation reste toutefois inquiétante.
Selon un rapport d’un inspecteur général du Pentagone communiquée en août dernier, l’organisation serait effectivement en train de « ressurgir ». De quoi alerter les autorités françaises. « Il n’y a pas, il ne doit pas y avoir de répit pour la communauté internationale au Levant. Nous devons recréer les conditions de retour de l’État de droit, de la sécurité et du développement pour couper durablement les racines du terrorisme », insiste la ministre des Armées Florence Parly dans une tribune publiée dans les colonnes du Figaro.
Et d’ajouter : « Le combat n’est pas fini: il a changé de nature. Daech s’était préparé depuis longtemps à la clandestinité ; aujourd’hui, il tente d’y prospérer. Les terroristes continuent d’agir, sous d’autres formes que nous aurions tort de sous-estimer. Leur mode d’action privilégié est à l’image de leur clandestinité : pièges, bombes, kamikazes, mais aussi racket et extorsion. Ils se terrent dans des tunnels et provisionnent des caches d’armes. Ils frappent dès qu’ils peuvent les forces de sécurité, les représentants de l’État et les populations civiles. »
Entre 14 000 et 18 000 « membres » en Irak et en Syrie
Des propos qui rejoignent ceux de Jean-Charles Brisard. « Le retour au calme est loin d’être acquis. Depuis la chute de Baghouz à la fin du mois de mars, environ 400 attaques terroristes ont été enregistrées dans le nord-est de la Syrie », avait prévenu le 7 août dernier dans le JDD le président du Centre d’analyse du terrorisme. La coalition internationale estime que l’organisation djihadiste compte encore entre 14 000 et 18 000 « membres » en Irak et en Syrie, dont jusqu’à 3 000 étrangers.