Défense: l’Armée française dévoile l’équipement du combattant 2020
L’armée de Terre Française a dévoilé le contenu du nouveau paquetage des soldats dans lequel le treillis F3. Un modèle particulièrement adapté au combat pour les soldats en « Opex ». Revue de détail.
Dès 2022, l’ensemble des 77.000 soldats qui composent de l’armée française seront équipés de neuf des pieds à la tête. La tenue complète du combattant de demain a été présentée lors d’un point presse au ministère des Armées.
Il se compose d’un treillis modèle F3, de chaussures, de chaussettes, de gants, de sous-vêtements. Ce nouveau paquetage sera déployé d’ici un an d’abord auprès des unités combattantes. Les troupes engagées au Sahel n’auront pas à attendre si longtemps. Une première commande de 20.000 pièces a été réceptionnée pour elles en décembre 2018 et distribuée mi-janvier.
Ce nouveau treillis est un concentré de technologies plus adaptées aux missions de nos militaires. Il est fait dans un tissu « Ristop » développé dans les laboratoires de la société Kermel à Colmar (Haut-Rhin). Sa particularité est de résister aux déchirures, mais aussi « au feu pendant sept secondes », soit « à peu près le temps qu’il faut pour extraire un personnel d’un véhicule en flammes », a expliqué le commandant Mathieu, de la division programme de l’état-major de l’armée de Terre.
Deux versions (été et hiver) et deux coloris
Le nouveau modèle est également plus près du corps que la version précédente, mais pas pour des raisons esthétiques. « Les différentes poches d’air dans le treillis pouvaient occasionner des surpressions locales dans le corps et de graves dommages en cas de phénomène de surpression après une explosion« , explique le commandant Mathieu.
La veste est équipée d’une double fermeture (zip et velcro) pour ne laisser passer ni l’air, ni l’eau, ni la poussière, ni le sable. Les coutures sur les épaules et les épaulettes disparaissent pour éviter les irritations causées par les frictions. Enfin, il est adapté au nouveau gilet pare-balle qui sera distribué d’ici 2024.
Le nouveau treillis, Le F3 est décliné en version été et hiver et en deux camouflages (centre-Europe et désert). Il coûte 125 euros, sur un montant total de 2000 euros pour un paquetage complet. Dedans, les militaires découvriront d’autres nouveautés : chaussures étanches Meindel (115 euros), chaussettes respirantes, gants adaptés aux écran tactiles (35 euros), lunettes balistiques, casque (200 à 500 euros) et une musette de combat.
Un couteau de survie et une Georgette
Autre accessoire indispensable, une Georgette, cette cuillère-fourchette à la mode et le CAC (couteau assistance campagne). Ce couteau à une triple fonctions: combat, assistance (coupe, brise-vitre) et vie en campagne. Il est produit par la coutellerie du Puy de Dôme Tarrerias-Bonjean. Son prix: 97 euros. Et pour finir, un gilet pare-balle.
Le budget était une priorité. La loi de programmation militaire prévoyait d’ailleurs d’améliorer l’équipement. Une urgence puisque les soldats français en Opex avaient pris l’habitude de se payer eux-mêmes des équipements plus fiables que ceux qui étaient fournis dans le paquetage.
L’un des plus mauvais exemples est l’épisode des rangers utilisées au Mali lors de la mission Serval en 2013 qui fondaient sous la chaleur et se déchiraient en marchant sur la rocaille. En recevant deux exemplaires de ce treillis avec un rythme de remplacement de deux ans, les militaires français ne devraient plus dépenser leur solde pour s’équiper.