Des technologies militaires sensibles livrées à la Chine et à la Russie ? Quatre personnes dont un patron français mises en examen

Des technologies militaires sensibles livrées à la Chine et à la Russie ? Quatre personnes dont un patron français mises en examen

  • Ommic est une entreprise française de haute technologie qui conçoit notamment des puces électroniques.
    Ommic est une entreprise française de haute technologie qui conçoit notamment des puces électroniques. MAXPPP – Vincent Isore
Publié le , mis à jour
par Andrea Perez – L’Indépendant – publié le 27 juillet 2023

Deux des quatre personnes mises en examen sont des responsables d’Ommic, une entreprise française de haute technologie.

Deux Français et deux Chinois ont été mis en examen à Paris le 24 mars dernier pour des soupçons de livraison de secrets industriels à la Chine et à la Russie, d’après les informations de franceinfo auprès d’une source judiciaire, confirmant les révélations du Parisien.

 

Un crime passible de quinze ans de prison

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête pour « livraison à une puissance étrangère de procédés, documents ou fichiers de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation », mais aussi pour exportations illégales en contrebande et association de malfaiteurs.

Parmi les personnes accusées figurent deux responsables d’Ommic, une entreprise de haute technologie qui conçoit notamment des puces électroniques, dont son directeur général. Le crime de trahison et d’espionnage pour lequel il est poursuivi est passible de quinze ans de prison.

Des puces utilisées par l’armée française

Le Parisien révèle également que ce sont au total 9 personnes liées à Ommic qui ont été interpellées par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). L’affaire est particulièrement sensible dans la mesure où les puces surpuissantes fabriquées par l’entreprise sont potentiellement dangereuses et sont utilisées, entre autres, par la défense nationale.

L’armée française y a recours car elles permettent d’équiper des radars militaires, des chars, des avions de chasse ou encore des systèmes de guidage des missiles. Le PNAT a donc agi dans le cadre de sa compétence en matière de lutte contre la prolifération d’armes de destruction massive.

L’enquête est conduite par deux juges antiterroristes et un juge du pôle financier de Paris.