La mission Aigle va prendre de l’épaisseur
Le volet terrestre de la mission Aigle va prendre de l’épaisseur. Une compagnie d’infanterie sur VBCI, ainsi qu’un escadron de chars Leclerc seront déployés prochainement en Roumanie, succédant au contingent formé depuis l’été par la 11e brigade parachutiste.
« Le président de la République a décidé de rehausser notre posture défensive (…) sur le flanc est de l’Europe en déployant une compagnie renforcée de véhicules de combat d’infanterie ainsi qu’un escadron de chars Leclerc », déclarait cet après-midi le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, en commission Défense du Sénat.
« Nous continuons, dans le cadre de nos mission de défense, de dissuasion, de protection du flanc oriental de l’Europe, d’accompagner ces pays, notamment la Roumanie », a continué le ministre des Armées. À première vue, ce renforcement sera effectif durant les premières semaines de 2023.
Le scénario, dans les cartons depuis longtemps, aura mis du temps à être adopté. Il concerne à première vue la 7e brigade blindée, l’une des brigades lourdes de l’armée de Terre, dont les régiments sont appelés à relever le contingent armé depuis l’été par le 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (8e RPIMa) et ses appuis de la 11e BP.
Au rang des premiers concernés, les Diables Rouges du 152e régiment d’infanterie. Plus de 200 d’entre eux sont passés fin septembre par le centre d’entraînement aux actions en zone urbaine (CENZUB-94e RI) de Sissonne en vue de leur déploiement en Roumanie.
De source militaire, les VBCI du « 15.2 » seraient notamment accompagnés d’un escadron du 1er régiment de chasseurs. Un escadron repose en théorie sur quatre pelotons à quatre chars. La 2e brigade blindée prendrait la suite plus tard dans l’année, activant entre autres ses 12e régiment de cuirassiers et 501e régiment de chars de combat.