L’après-LRU engagé dès l’an prochain
« Les LRU arriveront en fin de vie en 2027. Il est donc impératif de trouver une solution à court terme », rappelait le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill, en mai dernier. Cette solution, le ministère des Armées entend commencer à la matérialiser en 2024 au travers d’une nouvelle opération d’armement baptisée « frappe longue portée – terrestre » (FLP-T).
Ni cible finale, ni échéancier de commandes et de livraisons pour le sujet FLP-T, mais une première ligne budgétaire de 180 M€ dont les deux tiers seront engagés l’an prochain. S’il ne représente qu’une fraction des 600 M€ consentis dans la loi de programmation militaire 2024-2030 pour les feux longue portée, ce socle financier permettra d’entamer les travaux de préparation du premier incrément de FLP-T. Un incrément dont le lancement en réalisation, annonciateur d’une contractualisation, interviendrait un an plus tard.
Entre l’objectif d’au moins 13 systèmes en service d’ici à 2030 et celui du doublement de ce parc à horizon 2035, il n’y a visiblement pas une minute à perdre. Le calendrier est ambitieux mais semble avoir été anticipé dans les rangs industriels, premières pistes à la clef. En attendant d’en connaître la teneur, un embryon de besoin émergeait ces derniers mois du côté des utilisateurs.
Ainsi, le futur système devra a minima égaler la profondeur de tir du LRU, « y compris en tirant les mêmes munitions », soulignait le CEMAT. Voire, être en mesure de frapper bien au-delà du rayon actuel de 70 km. « Est-ce un armement adapté aux seuls besoin du combat des divisions, ou l’armée de Terre doit-elle apporter à l’interarmées une capacité de frappe opérative davantage dans la profondeur ? Cette deuxième option me semble retrouver toute sa pertinence », relevait à ce titre le CEMAT.