Sur-activité chez les fusiliers et commandos marine (suite)
© Marine nationale
Par le journaliste Jean-Marc Tanguy – Le Mamouth – Publié le 1 er novembre 2018
http://lemamouth.blogspot.com/2018/11/sur-activite-chez-les-fusiliers-et.html
On le savait déjà, mais maintenant, des chiffres officiels le disent : les fusiliers marins et commandos marine sont guettés par le burn-out et plusieurs tabous sont levés, notamment en matière de PTSD.
C’est le rapporteur des crédits marine, le LREM Jacques Marilossian, qui a reçu les chiffres.
Selon le précédent Alfusco, le contre-amiral François Rebour, « le niveau d’activité (de la Force, NDLR) dépassait d’environ 15 % ses capacités »
Chaque marin de FORFUSCO était absent en moyenne 130 jours absent du port-base, 40 % d’entre eux atteignant même les 160, et certains, dans des « spécialités critiques » (non détaillées mais on imagine sans problème), plus de 245 soit huit mois !
C’est le rapporteur des crédits marine, le LREM Jacques Marilossian, qui a reçu les chiffres.
Selon le précédent Alfusco, le contre-amiral François Rebour, « le niveau d’activité (de la Force, NDLR) dépassait d’environ 15 % ses capacités »
Chaque marin de FORFUSCO était absent en moyenne 130 jours absent du port-base, 40 % d’entre eux atteignant même les 160, et certains, dans des « spécialités critiques » (non détaillées mais on imagine sans problème), plus de 245 soit huit mois !
Entre 100 et 200 commandos marine peuvent être mobilisés hors du territoire national, et 213 fusiliers marins lors du passage du rapporteur à Lorient. Sur le TN, ce sont plusieurs dizaines de commandos et 282 fusiliers marins qui sont engagés.
Faute de récupération, les personnels « finissent par payer : ils vivent ‘à découvert’. Tel est particulièrement le cas des commandos. Les risques psychosociaux (RPS), notamment les syndromes post-traumatiques (SPT), s’accroissent : l’amiral les évalue à 30 cas probables ‒ dont 15 dûment diagnostiqués, ‒ sur un effectif de 700 commandos et précise qu’au sein des forces comparables des États-Unis, le taux d’atteintes graves s’élève à 8 % » écrit le rapporteur.
Sur leur cycle à deux ans, les commandos ont huit mois de préparation opérationnelle ‒ pour moitié à Lorient et pour moitié à Djibouti, et offrent seize mois de disponibilité opérationnelle, dont « au moins quatre d’opérations à terre, quatre de missions au profit du COS, quatre de prise de tour d’alerte et enfin quatre mois d’activités diverses, y compris des engagements opérationnels ».
« Un effet d’éviction, voire de fuite, est inévitable dans cette situation » de suractivité, qu’il passe par une blessure psychologique ou par une recherche de reconversion » conclut Jacques Marilossian.
Faute de récupération, les personnels « finissent par payer : ils vivent ‘à découvert’. Tel est particulièrement le cas des commandos. Les risques psychosociaux (RPS), notamment les syndromes post-traumatiques (SPT), s’accroissent : l’amiral les évalue à 30 cas probables ‒ dont 15 dûment diagnostiqués, ‒ sur un effectif de 700 commandos et précise qu’au sein des forces comparables des États-Unis, le taux d’atteintes graves s’élève à 8 % » écrit le rapporteur.
Sur leur cycle à deux ans, les commandos ont huit mois de préparation opérationnelle ‒ pour moitié à Lorient et pour moitié à Djibouti, et offrent seize mois de disponibilité opérationnelle, dont « au moins quatre d’opérations à terre, quatre de missions au profit du COS, quatre de prise de tour d’alerte et enfin quatre mois d’activités diverses, y compris des engagements opérationnels ».
« Un effet d’éviction, voire de fuite, est inévitable dans cette situation » de suractivité, qu’il passe par une blessure psychologique ou par une recherche de reconversion » conclut Jacques Marilossian.