Une enveloppe de 29 M€ pour « un réassort important » de missiles Mistral
La France va procéder à « un réassort important » de missiles sol-air Mistral auprès de MBDA, annonçait en septembre dernier le ministre des Armées Sébastien Lecornu. Un effort qui n’avait plus été réalisé depuis 2006 mais devenu inévitable au vu du contexte.
Derrière les annonces relatives aux missiles MMP, Aster et autres Exocet, « nous avons aussi, pour 2022, des commandes en cours de notification et notamment 29 millions d’euros de commandes pour des missiles Mistral », détaillait en novembre dernier le délégué général pour l’armement (DGA), Emmanuel Chiva, lors d’une audition sénatoriale.
De fait, s’agissant du Mistral, « le retour d’expérience du conflit en Ukraine nous enseigne que nous devrons compléter nos stocks en 2023 », relevait quelques semaines auparavant le ministre des Armées au cours d’une audition parlementaire.
Entre l’attrition générée par l’entraînement et la formation et les prélèvements en soutien à l’Ukraine, le stock français de missiles Mistral perd toujours un peu plus d’épaisseur alors que resurgit la nécessité de muscler la défense sol-air dans toutes ses couches. Une situation à laquelle ce réassort contribuera à remédier, plus de 16 ans après la dernière commande française et près de huit ans après la rénovation à mi-vie de 850 exemplaires au profit des armées.
Cette notification, à supposer qu’elle ait déjà eu lieu, n’a encore été officialisée par le ministère. Heureusement pour ce dernier, le Mistral continue de se vendre à l’export, marché qui aura permis à MBDA de maintenir sa ligne de production.
Crédits image : armée de Terre