Armement : 109 canons Caesar de nouvelle génération commandés par le Ministère français des Armées
Le nouveau modèle se voit doté d’une cabine blindée, d’une motorisation plus puissante, de nouveaux logiciels de conduite de tir et l’intégration du Caesar dans le programme Scorpion de l’armée de Terre.
Le ministère français des Armées a annoncé jeudi avoir passé commande de 109 canons automoteurs Caesar de nouvelle génération à Nexter, filiale du groupe franco-allemand KNSD, afin d’avoir une «meilleure capacité d’appui-feu longue portée mobile». La commande de ces camions porteurs d’un canon de 155 mm, capable de tirer six obus à 40 kilomètres en moins d’une minute, s’élève à «environ 350 millions d’euros» et a été notifiée le 30 décembre, selon un communiqué du ministère. La première livraison est prévue «à l’horizon 2026».
Le développement du Caesar Mark II avait été lancé en février 2022 par le Premier ministre Jean Castex pour 600 millions d’euros. Les développements portent sur l’ajout d’une cabine blindée, une motorisation plus puissante, de nouveaux logiciels de conduite de tir et l’intégration du Caesar dans le programme Scorpion de l’armée de Terre permettant aux véhicules de communiquer entre eux.
18 Caesar pour Kiev
Paris, qui est équipé depuis 2008 de Caesar, vise un parc de 109 de ces canons en 2030. La France en disposait de 76 exemplaires avant 2022 et en a cédé 18 à l’Ukraine pour la soutenir face à l’invasion russe. Outre l’Ukraine, ce matériel s’avère un succès à l’exportation. Il a été vendu à 336 exemplaires à l’Arabie saoudite, à la République tchèque, à l’Indonésie, au Maroc, au Danemark (19 canons depuis cédés à Kiev), à la Lituanie et à la Belgique.
Face à la demande de ce canon, Nexter est parvenu à ramener à 15 mois la durée de production, moitié moins qu’avant l’invasion russe de l’Ukraine, et a porté sa capacité de production de deux à six canons par mois. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a par ailleurs annoncé le 18 janvier que Kiev avait commandé six Caesar supplémentaires et que la France en financerait 12 de plus en 2024 pour le compte de Kiev pour 50 millions d’euros.