Une innovation permet d’optimiser la formation des chuteurs opérationnels des commandos parachutistes de l’Air

Une innovation permet d’optimiser la formation des chuteurs opérationnels des commandos parachutistes de l’Air


Le concept peut sembler relativement simple… mais encore fallait-il y penser. Ainsi, affectés au Centre air de sauts en vol [CASV], implanté sur la base aérienne [BA] 123 d’Orléans-Bricy, le lieutenant Étienne et l’adjudant-chef Thomas, ont eu l’idée d’utiliser un « treuil ascensionnel » pour mettre au point une sorte de « simulateur de vol » pour les chuteurs opérationnels – novices ou confirmés – de l’Escadre Force Commando Air [EFCA], laquelle fédère notamment les Commandos Parachutistes de l’Air [CPA] 10 et 30.

Soutenue par la Brigade des forces spéciales Air [BFSA] et le Centre d’expertises aériennes militaires [CEAM], cette innovation a été présentée à l’occasion du « Prix de l’Audace », organisé par l’Agence de l’innovation de défense [AID] et financé par la Fondation Maréchal Leclerc de Hautecloque.

Si elle n’a pas été primée, il n’en reste pas moins que cette innovation, issue de la démarche HAPPI du CEAM, permettra d’améliorer la formation et la qualification des commandos parachutistes à moindre coût et avec davantage de flexibilité, étant donné que de telles activités sont souvent tributaires du manque de disponibilité d’avions dédiés.

Or, comme l’explique le dernier numéro d’Air Actualités, les commandos « restent parfois dans l’attente d’être qualifiés, ce qui impacte leur opérabilité et plus généralement la bonne exécution des opérations spéciales ».

Concrètement, le dispositif mis au point par les deux cadres du CASV permet à un élève parachutiste d’effectuer une descente sous voile, plusieurs fois par jour et dans des conditions différentes [jour, nuit, avec ou sans charge, etc.]. Grâce à ce treuil couplé à un parachute ascensionnel, le stagiaire peut atteindre une altitude de 700 mètres, ce qui correspond, grosso modo, à un vol sous voile « normal » après largage. Outre un meilleur encadrement, ce système réduit le risque de blessure.

Selon le CEAM, cet équipement « permet de faire 6 chutes sous voile par jour pour une équipe de 10 chuteurs, sans mise à disposition d’un aéronefs et son équipage ».

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