Un brigadier du 1er Régiment de Spahis tué par un engin explosif improvisé au Mali
Ce 2 novembre, le 1er Régiment de Spahis a une nouvelle fois été endeuillé au Mali, avec la mort du brigadier Ronan Pointeau, qui a succombé à ses blessures causées par un engin explosif improvisé [IED] alors qu’il prenait part à l’escorte d’un convoi dans la région de Ménaka à bord d’un Véhicule blindé Léger [VBL].
« Alors qu’un détachement du groupement tactique désert blindé est engagé dans une escorte de convoi, son véhicule blindé léger est frappé par un engin explosif dans la région de Ménaka au Mali. Il meurt au combat des suite de cette explosion », a en effet indiqué l’État-major des armées [EMA].
En février 2018, le 1er Spahis avait été affecté par la mort du sergent-chef Émilien Mougin et du brigadier-chef Timothé Dernoncourt, dont le VBL avait également la cible d’un IED dans cette même région de Ménaka, lors d’une opération de contrôle de zone.
Né en octobre 1995 à Castres, le brigadier Ronan Pointeau s’était engagé au 1er Régiment de Spahis à l’âge de 20 ans. Affecté au 2e escadron en qualité de chargeur sur AMX-10RC, ce sportif endurant témoigne alors « de nombreux domaines d’excellence », souligne l’armée de Terre.
Élevé à la distinction de 1ère classe en décembre 2016, il change de spécialité en 2018 et rejoint le 1er escadron. Cette année-là, il est participe une première fois à l’opération Barkhane en en tant que tireur de précision. « Il y confirme ses excellentes qualités militaires de courage, de discipline et de fraternité d’armes », insiste sa hiérarchie.
Promu brigadier le 1er janvier 2019, il est déployé à nouveau au Sahel au titre de l’opération Barkhane en octobre dernier. « Sur ce théâtre exigeant, comme en métropole, son enthousiasme, son caractère enjoué et son autorité naturelle lui permettent d’être un subordonné de confiance et un élément moteur parmi ses pairs », lit-on dans sa biographie diffusée par le Sirpa Terre.
Célibataire et sans enfants, le brigadier Pointeau était titulaire de la médaille de la défense nationale échelon bronze agrafes arme blindée cavalerie et mission opération extérieure, il est également décoré de la médaille outre-mer agrafe Sahel et de la médaille de la protection militaire du territoire agrafe Sentinelle.
« Dans un contexte sécuritaire dégradé, la mort du brigadier Ronan Pointeau nous montre que le combat contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel n’est pas terminé et notre détermination à le poursuivre est entière. J’ai également en ce jour une vive pensée pour les militaires maliens décédés à la suite de l’attaque d’un poste de l’armée malienne près de la ville d’Indelimane », a réagi Florence Parly, la ministre des Armées, qui se rendra prochainement au Mali.
Pour rappel, le camp militaire d’In-Delimane, situé dans la région de Menaka, a été attaqué le 1er novembre par des jihadistes présumés. Selon un bilan corrigé communiqué par Bamako, au moins 49 soldats maliens y ont laissé la vie.
Quant au président Macron, il a salué « le sacrifice de ce militaire français tué dans l’accomplissement de sa mission » et raffirmé « que sa détermination reste intacte dans le combat pour ramener la paix au Sahel ».