Création de l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan
L’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan rassemble tous les élèves-officiers de l’armée de Terre dans une entité unique.
Son objectif est de donner à l’armée de Terre les chefs dont elle a besoin pour faire face aux chocs les plus durs et à la multiplication des menaces.
Chaque année, près de 600 officiers sortiront formés de l’une des trois écoles de l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan.
La nouvelle Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan constitue le creuset et la maison-mère des officiers de l’armée de Terre. Née d’un projet ambitieux de rénovation de leur formation initiale, elle est forte de trois écoles complémentaires qui illustrent la diversité du recrutement des officiers de l’armée de Terre.
Trois voies de recrutement, correspondant aux trois écoles qui la forment, sont proposées :
- L’École spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM) : recrutement direct sur concours, pour une formation de trois ans ;
- L’École militaire interarmes (EMIA) : recrutement interne parmi les meilleurs sous-officiers et militaires du rang de l’armée de Terre, pour une formation de deux ans ;
- L’École militaire des aspirants de Coëtquidan (EMAC) : nouvelle école regroupant les officiers sous contrat encadrement, spécialistes et pilotes, recrutés après un parcours universitaire, pour une formation d’un an.
AUTORITÉ – INTELLIGENCE – COMBATIVITÉ – HUMANITÉ
Incarner l’enseignement de la singularité du métier des armes
La création d’une division culture militaire et art de la guerre illustre la volonté d’étoffer la pensée des jeunes officiers, en complément de l’acquisition des compétences. Ainsi l’effort est-il marqué sur les humanités, pour mieux préparer les futurs chefs à l’exercice d’un métier « extra-ordinaire », où ils seront amenés à ordonner la mort tout en acceptant l’idée de la recevoir. Cet enseignement rénové, appuyé sur une culture élargie et une appropriation réfléchie de traditions séculaires, favorise la liberté d’appréciation et la construction d’une morale de l’action exigeante.
Ouvrir les enseignements
Une revue de programmes complète a permis d’accroître la cohérence d’une scolarité passée au crible des quatre défis – combativité, autorité, intelligence et humanité – et entièrement rebâtie avec la volonté d’intégrer davantage les savoirs académiques, militaires et humains et de mieux préparer au durcissement des conflits. Ainsi les programmes ont-ils été enrichis et agencés avec une lisibilité accrue, qui associe quotidiennement instructeurs militaires et professeurs civils comme militaires.
Ouvrir l’Académie et ses trois écoles
Pour compléter une ouverture revendiquée sur le monde (échanges et double-diplômes en France, accueil d’élèves étrangers et stages à l’international), un décloisonnement des écoles a été entrepris qui favorisera le brassage d’élèves aux origines très diverses.
La multiplication d’activités communes en formation militaire, sportive et d’aguerrissement, ainsi que l’augmentation du nombre de mises en responsabilité visent à développer l’indispensable fraternité d’armes au sein du corps des officiers, autant que l’ouverture d’esprit.
Responsabiliser et éprouver
Le métier d’officier s’apprend dans la responsabilité et dans l’épreuve. Valorisées et mieux encadrées, les mises en situation des jeunes officiers sont multipliées tout au long de la scolarité, dans tous les domaines. De même, les saint-cyriens sont très rapidement confrontés à la réalité de leur premier emploi, en effectuant un stage dès le cinquième mois de leur formation et pour une durée de trois mois, dans une fonction de sergent auprès de jeunes engagés à l’instruction.
Valoriser
Outre la création d’une nouvelle école, dotée d’un drapeau et d’une tenue de parade spécifique, la scolarité des officiers sous contrat a été totalement rénovée et portée à un an pour la filière encadrement. Elle est désormais sanctionnée par l’attribution d’un mastère spécialisé « commandement et leadership », qui renforce son attractivité et reconnait la qualité de la formation dispensée.