Guerre en Ukraine, jour 75 : de nouvelles sanctions occidentales contre Moscou

Guerre en Ukraine, jour 75 : de nouvelles sanctions occidentales contre Moscou

Les faits

Le président russe a affirmé lors du traditionnel défilé du 9 mai à Moscou que ses troupes défendaient la « patrie » en Ukraine. À Marioupol, les militaires ukrainiens refusent toujours de se rendre. Les négociations entre pays européens reprennent ce lundi 9 mai sur le projet d’embargo contre le pétrole russe.

 

La Croix (avec AFP) publié le

https://www.la-croix.com/Monde/guerre-ukraine-russie-75e-jour-conflit-ukrainien-invasion-armee-russe-poutine-2022-05-09-1201214170


Poutine justifie son invasion

Vladimir Poutine a proclamé lundi 9 mai, jour de la commémoration de la Victoire contre l’Allemagne nazie en Russie, que son armée combattait en Ukraine pour défendre « la patrie », dans un discours destiné à alimenter le patriotisme des Russes et leur soutien à ce conflit. « Une menace absolument inacceptable se constituait, directement à nos frontières », a-t-il affirmé, accusant de nouveau son voisin de néonazisme et qualifiant son offensive de « riposte préventive » et de « seule bonne décision ».

« Je m’adresse à nos forces armées : vous vous battez pour la patrie, pour son avenir », a déclaré le maître du Kremlin dans une allocution sur la place Rouge suivie de la traditionnelle et symbolique parade militaire du 9 mai qui marque la victoire sur les nazis en 1945 et le sacrifice de millions de Soviétiques.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui aussi célébré le jour de la victoire, dans une vidéo où on le voit arpenter les rues de Kiev désertes. « Nous avons vaincu (les nazis, NDLR) à l’époque. Nous vaincrons aujourd’hui. (…) Très bientôt il y aura deux jours de la Victoire en Ukraine. Et certains n’en auront plus aucun », a-t-il martelé, en allusion à la Russie

 

Soixante morts dans le bombardement d’une école du Donbass

Soixante personnes ont été tuées samedi 7 mai dans le bombardement d’une école dans la région de Louhansk, dans l’est de l’Ukraine. « Pas plus tard qu’hier, dans le village de Bilogorivka, dans la région de Louhansk, une bombe russe a tué 60 civils.Ils essayaient de trouver refuge dans le bâtiment d’une école ordinaire, qui a été visée par une frappe aérienne russe », a déploré dimanche le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une intervention en visioconférence à un sommet du G7.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est dit dimanche « horrifié » par ce bombardement et a demandé que les civils soient épargnés.

Embargo sur le pétrole russe : le G7 donne son feu vert, le débat se poursuit dans l’UE

Le G7 tenait dimanche 8 mai en visioconférence sa troisième réunion de l’année en présence du président ukrainien. « Le G7 tout entier s’est engagé à interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe », a annoncé dimanche la Maison-Blanche, sans préciser quels engagements exacts seraient pris par chaque État.

→ REPORTAGE. Guerre en Ukraine : à Kharkiv, un 8 mai entre crainte des frappes russes et confiance en la victoire

À l’échelle européenne, les négociations entre les 27 États membres de l’UE reprendront ce lundi 9 mai pour lever les obstacles au projet d’embargo européen sur le pétrole russe. Les pays européens ne sont pas parvenus, dimanche, à s’accorder sur le sixième volet de sanctions contre Moscou présenté mercredi par la Commission.

tre la Russie et la Biélorussie avec des interdictions d’exportation visant l’industrie russe et la hausse de tarifs douaniers, notamment sur le palladium. « Cet important paquet de sanctions infligera encore plus de dommages à la machine de guerre russe », a déclaré la ministre du commerce international, Anne-Marie Trevelyan.

À Marioupol, les militaires ukrainiens tiennent bon et les civils sont évacués

À Marioupol, dans le sud de l’Ukraine, les militaires ukrainiens retranchés depuis de nombreuses semaines dans l’aciérie Azovstal ont répété dimanche qu’ils ne se rendraient pas. Alors que la ville portuaire est presque entièrement détruite et sous contrôle russe, cette aciérie demeure l’une des dernières poches de résistance face aux Russes.

Côté civil, plus de 170 personnes bloquées depuis plusieurs semaines à Marioupol, notamment dans l’aciérie, sont arrivées dimanche soir à Zaporijjia, ville située à quelque 200 kilomètres au nord. Les responsables du bataillon Azov qui tient la dernière poche de résistance dans la ville ont indiqué dimanche que les femmes, enfants et personnes âgées ont été toutes évacuées.